Dix jours après la fin de la campagne 2010 de coupe Davis, le capitaine de l’équipe de France, Guy Forget, a du mal à digerer la défaite des bleus. Enfin, les circonstances de cette défaite plus précisement…

Public serbe: on le savait !

          Dès l’annonce de la finale entre la Serbie et la France, le petit monde du tennis français s’accordait à dire que le public aurait un rôle important. Décrit comme chaud et à la limite du fair play ( voir au delà parfois ! ), les français savaient à quoi s’attendre.

On le savait si bien que le staff français expliquait dans les médias, les jours précédants la finale, que les joueurs tricolores s’entrainaient dans une atmosphère bruyante. Le but étant de s’acclimater au mieux à l’ambiance hostile qu’ils allaient rencontrer. C’était a priori une bonne initiative, même si je doute que le bruit lors d’un entraînement soit aussi troublant que la pression exercée par 15 000 supporters serbes ! Quoi qu’il en soit, cela démontre une réelle réflexion autour des problèmes posés par le contexte serbe, et c’est plutôt positif !

Ainsi, je m’étonne des propos tenus par le capitaine Guy Forget, qui sous entend que la défaite des bleus est en grande partie liée à l’action du public serbe. Le staff le savait, les joueurs le savaient, tout le monde le savait, et ça n’a pas manqué ! Le public était présent et bruyant, comme prévu. Alors pourquoi s’en plaindre maintenant?

J’aurais préféré que la capitaine tricolore reconnaisse la victoire des serbes pour leur jeu et non simplement pour leur public. Car c’est aussi ça le fair play, savoir reconnaitre la superioté de l’adversaire et l’admettre !

Pas à rougir de cette défaite !

          Oui cette défaite fait mal. D’autant plus mal que l’on menait 2-1 le samedi soir. Mais que faire contre un Djokovic intouchable et un Troïcki qui n’a jamais aussi bien joué de sa carrière ? Pas grand chose, se battre, essayer !

Les francais se sont battus, avec les armes qui sont les leurs. Mais plus que le public, ce sont les joueurs serbes qui ont été exceptionnels et on ne peut pas leur enlever ce mérite ! Le capitaine français a fait des choix, judicieux ou non, mais qui n’ont pas lieu d’être commentés après coup, ce serait trop facile!

La campagne 2010 de l’équipe de France se conclue donc sur une douloureuse défaite, qui ne doit pas faire oublier l’excellent parcours des bleus.

Nous avons remporté des victoires en étant meilleurs que nos adversaires. Mais à Belgrade nos adversaires nous ont été supérieurs, et malgré toute l’envie que j’avais de voir triompher ces bleus, je reconnais et admets la victoire d’une équipe plus forte que la nôtre.

Soyons bons perdants, félicitons les serbes, et tournons nous avec impatience vers la campagne 2011 !