Foie gras ET peine de mort.

 

 

 

        On vient d’apprendre que la Californie vient de voter une loi interdisant la consommation du foie gras. Le gavage des oies et canards par tubage soulève le cœur des habitants de cet état.

 

        Comme chez nous, les élevages de poulets sont intensifs et l’on comprend mal que ces pauvres bêtes ne soient pas mieux traitées. Oublions les porcs, les ovins et les bovins. Quand on vote une telle loi, autant exiger que l’on soit végétarien, ce qui aurait un effet immédiat sur l’obésité régnante.

 

        Le drame n’est pas énorme, car notre exportation ne comptait pas cet état parmi nos grands clients.

 

        Il est juste de dire aussi qu’en France, à chaque Noël venant, des ligues de protection des animaux pointent le bout de la même récrimination.

 

        Peut-être peut-on ajouter que les influences de la civilisation égyptienne qui gavait déjà les oies il y a 4 500 ans n’ont pas atteint les côtes du Pacifique. Etaient-ce des barbares ? Sommes-nous leurs descendants ilotes ?

 

    Mais, s’il faut se livrer à un examen de conscience à propos de notre comportement envers les animaux, ignorant s’ils souffrent ou non des traitements qu’on leur inflige, ne serait-il pas l’heure de se demander si la peine de mort ne relève d’une barbarie encore plus inadmissible.

 

    Protéger le foie des oies mais occire les humains, est-ce un signe de progrès, de modernité, d’humanisme. J’en doute énormément.

 

    Que ceux qui récusent le gavage ne mangent pas de foie gras me paraît évident. Qu’ils l’interdisent aux autres est très suspect.

 

    Quand ce sont les mêmes qui tuent des « coupables » (Il y a parfois des erreurs) humains, je ne comprends plus rien à la culture californienne. Que peut-on en apprendre, en retenir, nous les habitants du vieux monde ?

 

    Avec les Hongrois et les Israéliens, nous sommes sans doute les seules victimes de cette loi. Grâce à la générosité due à notre pays ami, nous n’envisagerons pas de mesure de rétorsion. Pourtant nous trouvons dans nos supermarchés des vins californiens dont on pourrait se passer tant notre vignoble est large et varié.

 

Je ne boirai plus de vin californien, j’ai déjà vu la vigne pleurer après la taille.