Dans une sous-région en proie à de nombreux conflits armés, le Cameroun est en Afrique centrale un véritable ilot de paix. Ceci, parce que ce pays de Um Nyobe n’a en réalité jamais connu une guerre civile. Aussi, comme bilan à la tête du pays depuis plusieurs décennie, l’actuel président Paul Biya qui vient de s’arroger un nouveau septennat à la tête du pays s’est toujours présenté comme le principal artificier de cet état de chose. A chaque fois que la société civile ou encore l’opposition a tenté d’organiser la moindre manifestation, ils sont taxer d’ « ennemis de la république » manipulés par les forces occultes pour compromettre la paix.
Il est vrai que depuis son ascension à l’indépendance en 1960, le Cameroun n’a jamais à proprement parler connu aucun conflit armé interne. Le seul conflit majeur qu’à déjà connu l’ « Afrique en miniature » reste celui qui l’a opposé pendant de longues années à son voisin Nigérian, au sujet de la presqu’ile de Bakassi. Mais alors, est-ce alors à dire que les Camerounais ont toujours vécu dans la tranquillité ? Pas du tout !
En effet, pour un pays, la paix devrait être normalement une situation dans laquelle les populations vivent en toute tranquillité, en toute quiétude, et surtout avec un minimum vital. Comment peut-on alors dans ces conditions parler de paix au Cameroun ? Un pays où plus de deux tiers de la population vivent sous le seuil de pauvreté ! Un pays où plus de 80% de jeunes sont voués au chômage ! Un pays où les émeutes de faim sont monnaie courantes !
Si jusqu’à l’heure actuelle les camerounais s’empêchent de prendre les armes pour se faire entendre, c’est tout simplement parce qu’ils gardent un très triste souvenir des très sanglantes et vains combats qui les ont opposés aux colons blancs durant les années coloniales. Il serait alors absurde pour quiconque au Cameroun de se revendiquer la paternité de la relative paix qui prévaut dans le pays. Car donner la paix à sa population revient à leur trouver du travail, à les épargner du Choléra, du Sida, bref des souffrances en général !
[b]La paix extérieure certainement mais celle que l’on a au fond de soi…elle continonne la première.[/b]
« …surtout avec un minimum vital… » Vous parlez là de la « paix matériel » et même là je crois que seulement 10% des camerounais serait dans cette situation. Vos conclusions me paraissent hâtives et sens fondement spirituelle. C’est la PAIX intérieure qui accouche les autres formes de PAIX.
Les Libyens avaient plus du minimum vital, où en sont-ils aujourd’hui?
Est-ce la rue ou l’arme qui donne la PAIX?
Il y a des peuples qui ont l’art de se battre tout le temps et qui ,depuis des siècles sont en guerre,il faut croire que les gens aiment ça!