Quelques mois après les douloureux événements qui ont vu le départ de plusieurs investisseurs étrangers, et locaux et aussi la fuite d’un nombre impressionnant d’ivoiriens, les choses semblent petit à petit rentrer dans l’ordre. Nos différentes gares grouillent de monde. Partout, ce sont des exilés, des personnes qui fuyaient la guerre et ses affres quelques peu méfiants et hésitants qui retrouvent parents, amis après des mois de séparation forcée.
De retour du Ghana, où il a séjourné environ dix mois, Monsieur Koutouan, un ivoirien nous livre ici ses impressions. Selon lui « le calme semble revenu. Les coups de canon se sont tus et de moins en moins, les FRCI font parler d’eux. Les différents secteurs générateurs de profit tels que le port autonome, la trésorerie, sont en activité. Pour ma part, je dirai que c’est déjà un bon début. »
Aujourd’hui, la tendance est à la réconciliation véritable des enfants de ce pays. De ce fait, au niveau du gouvernement, des actions sont menées, même une Commission Dialogue Vérité et Réconciliation est mise sur pied afin que les ivoiriens trouvent des solutions à leurs différends. En toute sincérité, croyez-vous que c’est peine perdue que de vouloir à tous prix réconcilier les ivoiriens ?
« Pas du tout ! Vous savez, la guerre a fait beaucoup de frustrés et, pour éviter qu’on parte de guerre en guerre, il faut axer nos communications sur des messages de pardon, des messages d’unité. Il faut que les uns montrent l’intérêt qu’ils portent pour les autres. C’est seulement ainsi que nous pourrons parler de paix véritable. Sinon, qu’est-ce qu’une paix sans réconciliation ? Laissez-moi vous répondre. C’est une bombe à retardement, un poison mortel. »
A votre avis Monsieur, pensez-vous qu’il y ait des chances pour que notre pays retrouve sa fière allure d’antan , qu’elle conjugue stabilité et développement ?
« Vous savez, l’ivoirien a beaucoup de qualités. Et notre envie de voir ce pays rebriller de mille feux est si forte que nous ne pouvons que réussir. Quand on a connu la guerre, on connait aussi l’importance et l’urgence de la paix. Je souhaite et prie que les jours meilleurs revenus durent et que nous fermions définitivement cette page de notre histoire. »
Comme Monsieur Koutouan, nous devons toujours prononcer sur notre nation des paroles de bénédiction et veiller à ce qu’en toutes circonstances, nos actions la maintiennent debout, fière et belle. Vive la Côte d’Ivoire pour que vive une nation plus unie et solidaire.