Depuis quelques semaines, des audiences se sont effectuées entre des experts et la Commission de la Santé et des Services Sociaux du Québec pour débattre sur un sujet largement controversé : la légalisation de l’euthanasie.  Évidemment, ces délibérations en ont laissé plus d’un sceptiques. «Pourquoi donc tant vouloir légaliser cette pratique?» se demande-t-on.

Tout premièrement parce que selon une étude récente conçue par la FMSQ  (la Fédération des Médecins Spécialistes du Québec), 81% des médecins auraient eu connaissance que l’euthanasie se pratiquait à des degrés variables dans nos hôpitaux. Ne soyez pas surpris. Si vous agréez le fait que l’injection de morphine à une personne mourante soit convenable, sachez que cette action est perçue comme une forme d’euthanasie. En effet, ce geste accélère et peut même provoquer la mort du patient.

 De ce fait, ce haut pourcentage approuvé par les experts pourrait probablement justifier le fait que 75% des médecins spécialistes soient «certainement ou probablement» favorables à la légalisation de cette pratique (Le résultat est approximativement le même pour les médecins omnipraticiens). Il faudrait donc prendre en considération ce taux élevé de médecins en faveur de l’euthanasie, car ces gens côtoient régulièrement des personnes souffrantes, sans qualité de vie et honteuses de leur situation. Le point de vue de ces médecins est primordial dans ce débat, car ce sont les principaux témoins du calvaire de maintes personnes souffrantes.

Malgré ces statistiques, plusieurs sont toujours inquiets du danger de cette officialisation. En effet, dans certains pays où cette pratique est acceptable, il y a confusion. Prenons par exemple Les Pays-Bas. «On relève des cas d’euthanasie relevant de la décision du médecin et des proches sans consentement du patient» déclare Dre Suzanne Philips-Nootens, porte-parole de la CNEV (Comité national d’éthique sur le vieillissement et les changements démographiques). De plus, elle stipule qu’un taux élevé de cas d’euthanasie et de suicide assisté se pratiquent dans ce pays et que 20 % de celles-ci ne seraient pas déclarées. Ces arguments sont bien la principale crainte de la population face à l’euthanasie. Il faut toutefois prendre ces informations avec un grain de sel. Malgré les pourcentages alarmants de Mme Philips-Nootens, nous ne devons pas nous affoler. Les Pays-Bas connaissent peut-être des problèmes concernant leur loi, mais il n’en serait pas de même pour nous. Si le gouvernement nous offrirait des lois strictes et claires et des limites bien définies à l’euthanasie, la population serait probablement moins apeurée à l’idée de cette légalisation. C’est aussi le même avis des médecins. Selon le Dr Gaétan Barrette, porte-parole de la FMSQ: «Tout ce que les médecins veulent, c’est que si l’euthanasie se finit par une légalisation, c’est qu’il y ait des balises». Il en est de même pour la population. De plus, il ajoute: «Les médecins ne veulent pas jouer au Bon Dieu, ils ne veulent pas avoir le pouvoir de décider qui meurt.» Bref, un accord définitif du patient et des proches serait primordial pour procéder à l’euthanasie.

Selon moi, aider quelqu’un à mourir dans la dignité est un geste noble et généreux de la part des médecins. Au lieu de les laisser pratiquer dans l’illégalité, et de les considérer comme des meurtriers,  penchons nous encore sur la question de l’euthanasie pour que ces personnes donnent un dernier cadeau à leurs patients; garder leur fierté.

Catherine H.

Je voudrais remercier «cyberpresse.ca»  pour leurs précieuses informations.

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/societe/201002/15/01-950035-audiences-sur-leuthanasie-des-termes-creent-deja-une-divergence.php

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/societe/201002/16/01-950405-audiences-sur-leuthanasie-la-crainte-des-derives.php