Les 2/3 de l'humanité sont pauvres, à des degrés divers, mais pauvre.

Les pauvres fabriquent des trucs de pauvres, à pas cher. Forcément.

Mais, faudrait pas croire qu'un produit de pauvre pousse ou s'extrait tout seul. Certainement pas. Plus on est pauvre, plus la part du travail humain augmente dans le produit.

Cela laisserait penser que plus on est pauvre plus on a de chance de rentrer dans la mondialisation. Puisque le plus pauvre produira le moins cher.

Sauf que… Il y a toujours un pauvre plus pauvre que vous. Au besoin, il suffit de changer les conditions pour qu'il le devienne. En d'autres termes, la mondialisation se résume, pour les pays pauvres, à rentrer en compétition entre eux. A qui sera le plus pauvre.

Ce qui nous amène à un paradoxe intéressant mais qui n'est qu'apparent. La mondialisation est censée enrichir tous les peuples mais dans la réalité elle les appauvrit.

Pour entrer dans la mondialisation le pays doit avoir des coûts de production très bas. S'il arrive à s'intégrer dans la mondialisation, l'augmentation de son produit national brut devrait augmenter le niveau de vie de la population, par simple effet mécanique.

Sauf que… Si le niveau de vie de la population augmente, les coûts de production ne seront plus compétitifs !

C'est ce qui arrive aujourd'hui à Maurice où l'industrie textile n'est plus compétitive. C'est ce qui est arrivé au Mexique qui a subit la même chose il y a 10 ans.

Il y a bien une solution qui nous vient de Chine. Une bonne petite dictature qui rend les négociations salariales plutôt rares.

Remarquons quand même que si la Chine s'enrichit, la majorité des chinois ne s'enrichit pas. C'est une solution efficace, longtemps prônée par la Cia en Amérique latine, efficace mais difficilement justifiable humainement.

Les technocrates du FMI et de la banque mondiale y arrivent, eux, très bien. Sans doute une question de culture…