De retour d’une semaine en Vendée, je ne peux m’empêcher de discuter d’une spécialité de là-bas : la mogette !
Au XVIème siècle, des navigateurs espagnols ramènent d’Amérique du Sud ce haricot blanc sec, appelé également lingot et l’offrent au pape Clément VII.
Celui-ci le confie à des moines qui en ont développé la culture.
Depuis, la mogette n’a cessé d’être cultivée et s’est fortement développée dans les bocages vendéens où quelques 150 agriculteurs assurent sa production.
Les légumes secs ont été longtemps considérés comme des "féculents" et accusés à tort de faire grossir. Maintenant, ils sont largement recommandés par les nutritionnistes pour un bon équilibre nutritionnel.
Elle est en effet riche en fibres, en sucres lents et en protéines mais contient peu de sel ni de matières grasses. Elle est de plus riche en nutriments connus pour leur effet "anti-stress" : le magnésium, la vitamine B et les glucides lents.
La commercialisation sous quatre formes (sec, demi sec surgelé, cuite au naturel pasteurisée et cuite au naturel stérilisée) devrait ravir tous les cuistots en herbe.
Le temps de cuisson de ces haricots requiert de la patience, au moins 2 heures avec un oignon et de l’ail (certains font tremper les haricots secs la nuit dans l’eau froide pour les ramollir) après ébullition.
On peut la passer à la poêle avec son jus et du beurre et ensuite la tartiner sur du pain avec du beurre grillé ou la déguster avec du jambon fumé.
Bon appétit !