La mode steampunk, peu connue du grand public, et souvent confondue avec la mode gothique, est issue du mouvement littéraire steampunk qui apparait dans les années 90.

 

 

 

Traduit littéralement par « punk à vapeur » ou « futur à vapeur », le terme de steampunk est utilisé pour décrire un nouveau genre de littérature de science-fiction dont le cadre se situe à la fin du XIXème siècle et notamment à l’époque de machines à vapeur et de la révolution industrielle.  

Ainsi, le steampunk en tant que genre littéraire a pour origine des auteurs comme Jules Vernes,  qui à travers leurs romans vont fournir les caractéristiques de l’esthétisme de ce mouvement. L’univers de l’Angleterre victorienne d’avant la Première Guerre Mondiale, s’inspirant du design des années 1900, doté d’une touche Belle – époque, pose le fondement du décor dans lequel vont se dérouler les fictions steampunk, où l’homme et la machine à vapeur évolue de concert. Effectivement, dans ce milieu où le pétrole et l’électricité sont absents, la technologie étant bloquée à l’aire du charbon et du fer puddlé, les constructions se trouvent démesurées, où leviers et claviers côtoient les systèmes de tuyauteries les plus complexes. Et contrairement au roman de science fiction habituelle, il se trouve que les personnages steampunk tiendront vraisemblablement plus du mécanicien de génie que du super héros.

D’ailleurs le steampunk sera avant tout un bricoleur, doté d’un état d’esprit visant à créer, expérimenté et construire des objets ou des œuvres lui-même. La devise du mouvement résume ainsi assez clairement l’éthique de ce courant : « aime la machine, déteste l’usine ».

De là, cet environnement va influencer sur la mode vestimentaire, du personnage steampunk en premier lieu, et en conséquence sur les adeptes du mouvement. Reprennant les attributs de la mode victorienne, elle y incorpore des accessoires diverses d’avant et après la Premiere Guerre. Ainsi en ce qui concerne le vêtement féminin, on va trouver corset, robes d’époque, pantalon de pirates, cotoyant des guêtres XIXème siècle, des bottes en cuir et masque à gaz. Les hommes portent queue de pie et haut de forme, ou uniformes militaires de la fin du XIXème siècle, mais de manière détournée, où la machine vient rappeler sa présence.

Ainsi, le motif de l’engrenage, où l’engrenage lui-même apparait dans le costume, de même que la prédominance des tons métalliques (cuivre et laiton notamment). Le cuir et les pièces de métal ont donc une place essentielle dans le vêtement steampunk. Au niveau des couleurs utilisées on va trouver des teintes naturelles comme le marron, crème, vanille, mais également les couleurs de la mode victorienne qui sont le noir, le violet, le vert, le bleu et le blanc. En ce qui concerne les accessoires ceux rappelant la technologie sont bien entendus les plus prisés, la montre de poche en tête de liste. Les lunettes d’aviateurs ou de soudeurs, appelées goggles, sont également très appréciés. Enfin, les armes et les  « instruments scientifiques » tout comme les « membres mécaniques » viennent compléter la tenue du steampunk.

Si aujourd’hui les costumes steampunk n’apparaissent que lors des « reenacments », sorte de jeu de rôle grandeur nature, il tend à devenir une mode vestimentaire, à même titre que la mode gothique, du fait qu’il puise dans les mêmes origines : le travestissement de la mode victorienne, et sera sans doute dans la rue dans les années en venir.