C’est à Benghazi qu’éclate en février dernier le soulèvement populaire en Libye. Face à la réaction musclée qu’a servi Mouammar Kadhafi à ces révoltés, la communauté internationale à la demande de la France a voté la résolution 1973 du conseil de sécurité, pour autorisé un certain nombre de pays à aller en Libye, pour officiellement protéger la population civile. Afin de donner une certaine crédibilité et surtout une légitimité à leur projet, cette coalition a souhaité intervenir sous la bannière de l’OTAN.

 A son arrivée en Libye, cette force d’occupation a trouvé que la meilleure protection à donner à la population libyenne serait tout simplement de les armer. C’est ainsi que Nicolas Sarkozy a pris sur lui de parachuter des armes sur les toits des les libyens, pour les inciter à entrer en rébellion contre un Mouammar Kadhafi déterminé à mourir en héros.

Au fil des mois, avec l’aide de cette force néocoloniale, les présumés insurgés libyens ont fini par prendre le contrôle de tout le pays. A la chute de Syrte, beaucoup de spécialistes ont cru voir le CNT proclamer la délivrance de la Libye ; que non ! Aussi, on a cru qu’une fois le régime de Kadhafi renversé, que les forces étrangères devraient s’en aller. Là aussi, non ! Pour beaucoup, on s’est dit que l’OTAN restait encore en Libye parce qu’elle voulait accompagner les libyens dans leur transition ; bien au contraire !

Il fallu attendre l’assassinat de Mouammar Kadhafi pour que l’on sache effectivement ce que sont venues faire ces forces néocoloniales en Afrique. En effet, au lendemain de l’exécution de Mouammar Kadhafi, les insurgés, conscients de leur incapacité à gouverner tous seuls et surtout de leur illégitimité, ont supplié  l’OTAN de ne pas les abandonner. Seulement, ces derniers ont oublié que l’OTAN est venue en Libye régler un compte à Mouammar Kadhafi et non les aider à construire un pays qui n’avait rien à envier à de nombreux pays européens. Egalement, choqué par les récentes déclarations de Abdeljalil, l’occident voudrait bien  mettre  le CNT en difficulté, afin de conditionner leur nouvel aide à l’abandon du projet islamiste du CNT.  Le vote du conseil de sécurité ce jeudi mettant fin à la mission de l’OTAN en Libye apparaît alors désormais comme le revers de la médaille qu’a donné Sarkozy aux naïfs Libyen. Les libyens ont cherché ils ont trouvé !