On dit que l’argent ne fait pas le bonheur, mais peut-on réellement être heureux si on a pas d’argent ? Franchement il est difficile d’y croire, car jusqu’à présent je n’ai jamais vu un pauvre homme heureux, un homme qui survit plutôt que vivre.  

August Strindberg a dit “Il m’arrive de croire que la misère attire la misère et que les gens heureux évitent le malheur des autres.”, malheureusement je trouve cela bien vrai, d’ailleurs je me sens un peu visé. Je suis là, heureuse, la belle vie, fraichement étudiante, je vis encore chez mes parents, j’ai des amies formidables, je ressemble à bon nombres de personnes et pourtant nous passons notre temps à nous plaindre, à être d’éternels insatisfaits, sans jamais nous en rendre compte. Très tôt on nous apprend qu’on n’est pas le nombril du monde, on en prend conscience, on plaint ces personne dans la misère et puis notre vie reprend son court. Nous sommes tous (ou presque) des moutons qui avancent dans le même sens que les autres, nous courrons tous dans cette société individualiste, on s’en fout, nous sommes heureux !

Et eux alors ? Sont-ils heureux ? Êtes-vous heureux ?

Si sous le pont Mirabeau coule la Seine, sous d’autres ponts, d’autres on trouvé leur maison, vous parlez d’une maison ! Maladies, faim, soif, misère, mort…

Le pire dans tout ça, c’est que finalement on peut en parler, mais peut-on vraiment agir ? Même une personne très dévouée, peut-elle aider et héberger toutes ces personnes dans la rue, à la limite de l’agonie ? 

C’est frustrant de savoir qu’on ne peut pas aider, donner de son temps car finalement on en manque tout le temps, mais surtout qu’on arrive même pas à aider les personnes que l’on aime et qui sont également en difficulté. 

Ca peut arriver à tout le monde,  un cadre qui a subitement perdu son travail et par la même occasion sa femme qui l’a foutue à la porte, un homme qui a tout perdu suite à un quelconque accident, un jeune qui ne peut pas payer son loyer qui se fait mettre à la porte par le propriétaire, n’importe qui, peut-être moi, ou vous !

Bizarrement c’est toujours dans ces moments que l’on s’aperçoit que toutes ces personnes a qui on tenait tant, qu’on aidait quand elles avaient besoins de nous n’étaient que des pions, des profiteurs, incapable de nous aider, nous épauler, nous écouter tout simplement. Quand la misère s’installe on perd ses amis, enfin je ne pense pas qu’on peut appeler ce genre d’individus ainsi, mais aussi un bon nombre de sa famille, et c’est bien la le plus triste, surtout quand on a la chance d’en avoir, ce n’est pas le cas de tous. 

Alors on leur dit quoi à ces gens là ? De payer leur loyer, de trouver du boulot, d’aller voir ailleurs, de chercher un autre logement ? Autant leur demander d’aller directement vivre sous les ponts … Le travail n’est pas encore présent partout ou alors il n’est pas accessible par tous, des personnes qui ne cherchaient pas du travail auparavant entrent dans le système comme les mères au foyer, les vieux sont encore au boulot, car le système ne leur permet pas encore de toucher les retraites, les jeunes n’ont pas de boulot, ou alors quand il y en a, la demande est supérieure à l’offre. Ne trouvez vous pas qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans ce système ? A noter aussi que malgré ce que l’on pense le taux de décès des SDF n’est pas seulement élevé en hiver  mais aussi au printemps, car les là que les abris ferment leur porte mais surtout que de nombreuses personnes sont exclus de leur domicile. 

Frustration, perte totale de confiance en soi, réclusion, perte de contacts, …

En attendant que les choses se passent, que tout s’arrange tout seul, ce qui n’arrivera sans doute pas, on continu de vivre plutôt que d’autre survivent. On leur offre un sourire, en espérant leur apporter un peu de chaleur dans leur journée. L’abbé Pierre a dit “Un sourire coûte moins cher que l’électricité, mais donne autant de lumière.” Espérons que cela soit vrai.

Si je ne peux pas adopter tout les hommes victimes de misère alors je peux tout de même mener mon action à bien dans le monde animal. Je vais adopter et sauver un petit chat noir. Je ne comprends pas pourquoi personne de veut de ces belles boules de poils, on dit qu’ils portent malheur, c’est triste. Je pensais que cela ne s’appliquait qu’aux chats, mais apparemment c’est aussi le cas des chiens, pourtant comme dirait Coluche “Des fois on a plus de contacts avec un chien pauvre qu’avec un hommes riche.”. Je vous invite à aller voir l’article de Fata Adoptez une Perle noire”.

 On ne peut pas sauver le monde, nous ne sommes pas Superman, mais nous avons un coeur, pensons à nous en servir de temps en temps. Un sourire vaut bien tout l’or du monde, mieux que l’argent de la considération. 

 

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