Non,  la marionnette ne se limite pas à Guignol et Gnafron. Le théâtre de marionnettes est un art raffiné qui n’est pas destiné aux seuls enfants, même s’il faut garder ses yeux d’enfants pour l’apprécier vraiment.

Il y a d’abord la marionnette, presque toujours fabriquée par le manipulateur et qui est souvent une œuvre d’art en soi, qu’elle soit grotesque ou effrayante, à gaine ou à fils. Certains marionnettistes sont d’une virtuosité époustouflante,  d’autres sont de véritables poètes qui vous tirent des larmes avec peu de moyens. D’autres ont introduit les nouvelles technologies pour aborder de nouveaux horizons. Le festival mondial de Charleville-Mézières a ses stars comme le grand Neville Tranter, cet Australien installé aux Pays-Bas, qui nous emmène en Afghanistan dans un spectacle grinçant mais tellement drôle.

Alice Laloy saura nous émerveiller dans son spectacle « Y es-tu ?», un spectacle d’ombres fascinant. (Lire la critique ici

 Le Turc, Cengiz Özek, seul derrière son écran, nous présente un conte écologique (voir un extrait ici)

Ardennaise d’adoption, Eun Young Kim Pernelle a été une des premières diplômées de l’Ecole Nationale des Arts de la Marionnette. Elle conçoit son spectacle comme un pont entre les cultures. Elle considère la marionnette comme un langage universel. Trouver une place à ces spectacles pendant les dix jours du festival relève de la gageure, ce qui montre que les habitués reviennent plus nombreux à chaque édition. Heureusement, le festival de théâtres de marionnettes aura dorénavant lieu tous les deux ans. Le programme en détail pour vous mettre l’eau à la bouche ou vous faire regretter de ne pas avoir pris de place.

 

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