Dans les pays démocratiques, l’humour fait partie de la liberté d’expression, et c’est un signe de bonne santé de la société. Ce n’est pas le cas dans les pays dirigés par des régimes dictatoriaux.
Encore une fois, le régime de Ben Ali a prouvé que le mot liberté d’expression n’est qu’une expression vidée de son sens.
Une autre preuve s’ajoutant aux autres : la condamnation de Hédi Ouled Baballah, humoriste tunisien, fort sympa et très apprécié par le public tunisien, qui a osé défier les règles en jouant un petit sketch lors une fête privée, sur le Président Ben Ali.
Ce sketch enregistré sur portable, a fait le tour du pays, et a fait rire les personnes qui l’ont écouté, car le Tunisien est friand de toutes les blagues qui touchent de près ou de loin les symboles du régime. C’est en quelque sorte une revanche, puisqu’il ne pourrait les atteindre autrement.
Le sketch en lui-même n’est pas du tout diffamatoire, il s’agissait d’une imitation parfaite du président qui jouait avec son bébé, et qui lui chantait une petite chansonnette, en invitant ses ministres et même le mufti à la chanter, avec l’allusion que le bébé avait les mains de ses oncles maternels (qui en Tunisie ne connaît pas le clan Trabelsi ?).
Ouled Baballah a payé un prix exorbitant puisqu’il a été arrêté, battu, passé en jugement pour détention de drogue et commerce de devise, et a été condamné à une année de prison et mille dinars d’amende.
Tout le monde ici sait que c’est une accusation préfabriquée, comme tant d’autres d’ailleurs, car notre régime n’a pas l’audace de condamner ouvertement quelqu’un pour «sa liberté d’expression », puisqu’il prétend que le tunisien jouit de cette liberté.
Je rends hommage à cet humoriste pour son courage. C’est vrai que lui seul payera la facture, mais il a le mérite de mettre sa pierre à l’édifice, il vient de prouver que la liberté ne s’offre pas mais s’arrache à force de sacrifices.
Remarque : j’ai voulu lire ce qui était écrit à ce sujet sur le Net, et je n’étais pas du tout étonnée de ne pouvoir accéder à aucun lien à part celui-ci : «Ben Ali a encore frappé : Un humoriste en prison pour l’avoir imité », toutefois avec étonnement, je ne sais pas comment ce lien a pu échapper à la censure.
Boris Vian – Point commun – 13/02/2008
Dans les pays démocratiques, l’humour fait partie de la liberté d’expression, et c’est un signe de bonne santé de la société. Ce n’est pas le cas dans les pays dirigés par des régimes dictatoriaux.
Encore une fois, le régime de Ben Ali a prouvé que le mot liberté d’expression n’est qu’une expression vidée de son sens.
Une autre preuve s’ajoutant aux autres : la condamnation de Hédi Ouled Baballah, humoriste tunisien, fort sympa et très apprécié par le public tunisien, qui a osé défier les règles en jouant un petit sketch lors une fête privée, sur le Président Ben Ali.
Ce sketch enregistré sur portable, a fait le tour du pays, et a fait rire les personnes qui l’ont écouté, car le Tunisien est friand de toutes les blagues qui touchent de près ou de loin les symboles du régime. C’est en quelque sorte une revanche, puisqu’il ne pourrait les atteindre autrement.
Le sketch en lui-même n’est pas du tout diffamatoire, il s’agissait d’une imitation parfaite du président qui jouait avec son bébé, et qui lui chantait une petite chansonnette, en invitant ses ministres et même le mufti à la chanter, avec l’allusion que le bébé avait les mains de ses oncles maternels (qui en Tunisie ne connaît pas le clan Trabelsi ?).
Ouled Baballah a payé un prix exorbitant puisqu’il a été arrêté, battu, passé en jugement pour détention de drogue et commerce de devise, et a été condamné à une année de prison et mille dinars d’amende.
Tout le monde ici sait que c’est une accusation préfabriquée, comme tant d’autres d’ailleurs, car notre régime n’a pas l’audace de condamner ouvertement quelqu’un pour «sa liberté d’expression », puisqu’il prétend que le tunisien jouit de cette liberté.
Je rends hommage à cet humoriste pour son courage. C’est vrai que lui seul payera la facture, mais il a le mérite de mettre sa pierre à l’édifice, il vient de prouver que la liberté ne s’offre pas mais s’arrache à force de sacrifices.
Remarque : j’ai voulu lire ce qui était écrit à ce sujet sur le Net, et je n’étais pas du tout étonnée de ne pouvoir accéder à aucun lien à part celui-ci : «Ben Ali a encore frappé : Un humoriste en prison pour l’avoir imité », toutefois avec étonnement, je ne sais pas comment ce lien a pu échapper à la censure.
Boris Vian – Point commun – 13/02/2008
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