Le deuxième plus grand groupe terroriste de Colombie, l'ELN (Ejército de Liberación Nacional), a publié un communiqué dans lequel il affirme vouloir arriver à un accord de paix avec le gouvernement du président Alvaro Uribe.

Le chef suprême du ELN, Nicolas Rodriguez Bautista, dit qu'il voudrait signer un premier accord permettant un cessez-le-feu et la libération de tous leurs otages !

« Nous voulons signer un accord de paix avec Uribe mais nous serons inflexibles sur deux points, nous ne dirons pas où nous nous trouvons et nous ne révélerons pas nos identités ! Nous ne céderons rien à propos de ces deux exigences, mais nous sommes prêts à négocier tous les autres thèmes pour arriver à un accord de paix. » …

Nicolas Rodriguez Bautista a nié le fait que sa guérilla se financerait avec le trafic de la drogue, comme l'a affirmé le gouvernement colombien, même s'il reconnaît que son groupe lève bien un impôt de guerre sur les trafiquants qui opèrent dans ses zones d'influence. Cette nuance est importante, parce qu'elle éviterait que les combattants du ELN ne soient extradés aux États-Unis en cas d'un accord de paix.

Enfin une bonne nouvelle pour la Colombie et les otages, car si ce groupe terroriste composé d'environ 4 500 hommes déposait les armes, cela voudrait dire qu'il ne resterait plus qu'un seul grand groupe rebelle dans ce pays : celui des FARC.

En cinq ans, le gouvernement Uribe et sa politique de « sécurité démocratique » auraient atteint beaucoup de leurs objectifs.