L’hiver est là. L’été vient de se terminer et pourtant on parle déjà de l’hiver, sans même penser à l’automne. Qui dit hiver, dit grippe. Une association indissociable, tant le nombre de foyers grippaux est important en France lors de la période hivernale. Nous avions laissé le dernier hiver avec une psychose sans précédent sur la désormais légendaire « Grippe A ». Et par la même occasion, un nombre incalculable de vaccin est resté sur les bras de la nation et de notre ministre de la santé. Qu’en sera-t-il cette année?

 

 

vaccin2.jpgL’hiver arrive. C’est indéniable : les températures baissent petit à petit, les nuits se font plus fraîches, les couettes en plumes sont de retour, les pulls aussi, et les premiers nez commencent à couler. Comme tous les ans, la campagne de vaccination démarre aux derniers jours de Septembre pour mieux affronter le rude hiver qui s’annonce, ainsi que sa tripotée de maladies virales en tous genres.

 

Cette année ne dérogera pas à la règle. Et c’est aujourd’hui que la campagne annuelle, telle une tradition, est lancée. L’an passé, cette même campagne avaient un peu échaudé les Français qui oscillaient entre le vaccin pour la grippe classique et le vaccin pour la grippe "A" (ou « peste noire du 21 ème siècle »). A grands coups de réclames, le gouvernement Français avait incité les citoyens à se rendre dans les centres de vaccination, réquisitionnant bon nombre de praticiens et infirmiers, pour enrayer la menace venue du Mexique et éviter une tragédie sanitaire. L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) elle-même avait élevé le risque de contagion à son stade le plus haut. Fort de ses 100 millions de doses de vaccins, la France se sentait parée et surtout préparée à affronter la maladie. Mais n’étant pas sujets à jouer les cobayes de luxe, les masses populaires préférèrent rester près du poêle plutôt que d’aller faire la queue dans la rue pour se faire injecter le « Saint produit », censé les guérir.

Du coup, en conclusion de l’hiver 2009-2010, les Français désertèrent les centres de vaccinations et les 100 millions de vaccins magiques restèrent sur les bras de notre ministre.

 

vaccin1.jpgCette année encore, il faudra repasser par la case vaccin pour affronter le rude hiver et la terrible grippe saisonnière qui se profile. Surprise cependant, la grippe saisonnière cette année sera différente des années précédente.

Différente en quoi me direz-vous ?

 

Comme dit le proverbe, « le facteur sonne toujours deux fois » et la Grippe A sera encore présente cette année. Nouveauté cependant, elle ne sera plus distincte de la grippe saisonnière et sera considérée comme telle. Si l’on en croit le professeur François Bricaire, chef du service des maladies infectieuses à la Pitié Salpétrière : « En fait, ce qu’il faut que le public comprenne, c’est que la grippe A est devenue la grippe saisonnière » . Oui, la grippe A s’est fondue avec la grippe saisonnière. Ce qui n’est pas pour simplifier les peurs de la population qui n’a pas fini de craindre une nouvelle pandémie.

 

vaccin.jpgDu point de vue du vaccin, la vie s’en trouve elle-aussi simplifiée, étant donné qu’il n’y aura pas cette année de terrible choix à faire entre vaccin « classique » et vaccin pour la grippe A. Le gouvernement a retenu les leçons de l’an passé et est conscient du terrible choix que les Français ont du faire. La décision a donc été prise de ne diffuser que des vaccins contre la grippe A, sans adjuvants, celui ci incluant le vaccin pour la grippe saisonnière. Alors la question mérite d’être soulevée bien entendu. Le gouvernement va-t-il ressortir le stock de l’an dernier qui n’avait pas été utilisé pour la Grippe A? Officiellement et de source politique, la réponse est « Non ». Ce stock existant et prêt ne sera utilisé qu’en risque de pandémie majeure.

 

Autre précision, parmi toutes les personnes qui ont l’an passé été vaccinées contre la grippe A, aucune selon notre spécialiste, n’est sûre réellement d’avoir contracté le virus H1N1. Et selon ce dernier, il est préférable de se refaire vacciner : « Seules de très rares personnes ont bénéficié d’une prise de sang confirmant un diagnostic de grippe A. Par ailleurs, il n’y a aucun risque à se faire vacciner même si on l’a déjà eue. ». (Source Le Parisien)

 

vaccin3.jpgVous l’aurez compris, cette année encore, il va falloir tendre le bras (ou les fesses!) pour recevoir la dose annuelle de produit pharmaceutique. En espérant que celle-ci suffira à empêcher la maladie de proliférer. Cette année encore, les campagnes médiatiques et appels gouvernementaux seront légions pour que le peuple se rendent chez les divers praticiens. Bonne nouvelle malgré tout, les réquisitions et piqures à la chaînes sont terminées pour le moment, et le praticien habituel sera tout à fait habilité à administrer le produit.