Au 3è jour de leur grève de la faim pour protester contre le transfert du chef-lieu d’arrondissement, de leur village vers celui de Missirah, les jeunes de Maka-Yop ne reculent pas. Au contraire, le mouvement s’amplifie avec le soutien des villages environnants. Même si on ne dénombre pas de décès, les évacuations se suivent et l’infirmier chef de poste est débordé.
Personnellement j'ai toujours trouvé amusantes les grêves de la faim au Sénégal car ce sont les seules au monde où l'on est certain qu'il n'y aura pas de morts.
Comme d'habitude au Sénégal, on fait mais semblant !
Un homme met une quarantaine de jours au moins à mourir de faim. Dès le premier jour d'une grêve de la faim, au Sénégal, on hospitalise 5 % des grévistes. La grêve dure 4 ou 5 jours et on voit les marabouts et notables qui viennent supplier les grévistes de ne pas mettre leurs vies en danger…. Les grévistes, qui n'attendaient que cela, se font un peu prier puis obéissent. A contre-coeur, soyez en persuadés, mais comment désobéir à un marabout ? A plus forte raison à un troupeau de marabouts…
Ca donne une posture héroïque à peu de frais et ça fait des souvenirs. Pour tout dire, c'est même moins risqué que de faire une marche où l'on risque toujours de se faire matraquer.
Soyons sérieux, je ne vois pas une chose qui pourrait justifier qu'un sénégalais fasse un vraie grêve de la faim, style IRA dans les années 70. Rien n'est assez important à ses yeux pour qu'il le fasse.