La Grèce aux Thermopyles…

        Pour ceux qui comptaient – c’est le moment- passer leurs vacances en Grèce, il va falloir aviser. La situation y serait drachmatique.

        Faillite, corruption, incurie, le choix ne manque pas. Avec comme un soupçon de conseils d’insincérité fourni par Goldman Sachs.

        Nous allons, avec l’Allemagne qui renâcle, faire une bonne action. C’est-à-dire prêter à la Grèce de l’argent que l’on va emprunter moins cher qu’elle et qu’elle nous rendra avec intérêt. J’ai une furieuse envie de faire la même bonne action à mon banquier. Il ne veut rien comprendre, lui !

        Passons à un autre souci de mon faible entendement : les agences de notation.(A remarquer qu’elles sont, les 3 premières, américaines) Nous, nous notons en général jusqu’à 20. Là, c’est la stratégie de l’andouillette, pour les amateurs, AAAAA. Chez les Anglo-Saxons, on s’est arrêté à 3, avec + et -. Comment passer de l’un à l’autre, de AAA à AAA-, est un mystère financier qui ne nous concerne pas.

         Par contre, ce qu’il faut comprendre de toute urgence, car on va y passer sous peu, c’est le mode de fonctionnement des ces agences de la famille « pile, je gagne, face tu perds ». Des entreprises, des pays souhaitant empruntés payent des agences, Standard & Poor’s, Moody’s ou Fitch, pour qu’elles disent que l’emprunteur est solvable. Le taux d’intérêt s’en ressent.

        Il arrive que l’état financier d’un de ces pays ou entreprise ne méritent plus sa note ou risquent d’être douteux. Alors l’agence en informe ses autres partenaires pour qu’ils montent leurs taux d’intérêt. D’où, bénéf ! Bien joué non, d’être juge et partie. Et il n’est pas encore décidé par le Gvain d’exiger l’indépendance et le contrôle de ces boîtes à notes.

         Bien sûr qu’il faut aider la Grèce, sinon nos chers banquiers hexagonaux vont y laisser dans les 60 milliards d’euros, qu’on s’empressera de renflouer. Voir les chapitres précédents, subprimes et titrisations pour ceux qui suivent encore. Et je n’en suis pas !

        Reste un dernier que je voudrais bien voir exaucer. Qui parmi nous pourrait envoyer sur le site la photo de M. Lémarché, inquiet, gourmand, prudent, hésitant ? On l’affuble de si nombreux adjectifs ce pauvre homme que je voudrais bien voir sa tête.