La Grande Distribution, escroc ou maladroite ?

 

Même si elle a déjà mauvaise presse, la Grande Distribution est – elle coupable de tous les maux, qu’on lui reproche ? 

 

 

 

 

 

 

 

  

  Une fois de plus, la Grande distribution est montrée du doigt avec une étude publiée par la très redoutée GCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes). Si les études de cette direction, relevant du Ministère de l’économie publie des dizaines d’études par mois, celle – ci fait le buzz. Alors de quoi s’agit – il exactement ? C’est une étude, que la DGCCRF mène régulièrement (tous les 2 ans environ) et concerne 1269 commerces, dont la grande majorité relève de la qualification « à prédominance alimentaire), c’est-à-dire supermarchés ou hypermarchés. Dans 54 % de ces commerces, des anomalies ont été relevées, et dans ces points de vente fautifs, 7 % des produits présentaient un prix différent entre le prix payé en caisse et le prix affiché en rayon. On est donc loin des 54 % d’erreurs, entendus ici ou là. Je ne tiens pas à prendre la défense de la Grande distribution, bien au contraire mais quand même.  Si on résume, sur 1269 commerces, 54 % présentaient des anomalies soit 685 magasins. Dans 7 % des articles contrôlés dans ces 685 magasins, la différence de prix était alors constatée (on notera au passage, que dans 6 cas sur 10, l’erreur est au profit de la Grande Distribution).  Arnaque ou problèmes techniques ?  Si certains affirment, que cette erreur d’étiquetage est volontaire et sert à améliorer les marges, nous leur répondrons, que dans 4 cas sur 10, l’erreur est au profit du client et donc à la source de marge négative (si on prend ce raisonnement). D’un autre côté, la Grande distribution explique, que des problèmes techniques expliquent ces erreurs, en avançant que certains hypermarchés doivent gérer plus de 15.000 références en P.G.C (Produits de Grande Consommation), expliquant ces erreurs inévitables. Ces mêmes distributeurs mettent en avant la complexité des mécanismes de promotion, amenant à un triple, voire quadruple affichage. Alors, pourquoi et comment expliquer ces erreurs ? Je n’espère pas apporter une réponse définitive, mais quelques pistes de réflexion.   Si difficile de changer une étiquette ?

Peut-être faut – il rappeler quelques évidences ? Premièrement, la DGCCRF n’ a contrôlé qu’un nombre restreint de points de vente. Non seulement, le service n’a pas pu vérifier tous les prix, mais les autres magasins présentent peut – être aussi une autre image de cette Grande Distribution. Tout cela pour dire, que nous pouvons tous témoigner de ces erreurs de prix.  Ensuite, on peut aussi soulever le problème du personnel. Les distributeurs cherchent depuis des années à réduire leurs frais fixes (c’est le but de l’entreprise de faire le bénéfice le plus conséquent), en réduisant notamment le personnel. Caisse automatique, moins d’employés en rayon…et pourtant, quoi qu’on en dise, le changement de prix doit dans la majorité des cas (nous reviendrons sur les magasins équipés d’étiquettes électroniques) se fait par le …changement d’étiquettes. Une évidence peut être, mais encore faudrait – il l’expliquer aux actionnaires des distributeurs, qui ne cherchent qu’à réduire les frais de personnel.  D’autre part, la Grande Distribution sait parfaitement, que même en cas d’erreur, dans la quasi-totalité des cas les clients ne s’en rendront pas compte. Car, si vous prenez les engagements de tous les distributeurs, la concordance entre le prix affiché et le prix payé fait partie de ces engagements solennels. Aussi, les quelques clients (très rares), qui portent réclamation, sont immédiatement remboursées rubis sur l’ongle.  Enfin, les magasins s’équipent (et ce sera bientôt généralisé) d’étiquettes électroniques. Dans ce cas-là, on n’a donc plus besoin de personnel pour gérer le changement physique d’étiquettes, mais il faut alors des responsables pour gérer la concordance entre l’envoi des changements de prix en caisse et l’envoi des changements de prix en rayon.  On apprend alors, que dans ces points de vente, équipés de telles étiquettes, on peut changer le prix en quelques minutes. Il ne s’agit plus de vérifier si les prix correspondent, mais si les horaires sont les mêmes.  Les explications peuvent être nombreuses et je vous invite, si vous voulez en savoir plus sur ce sujet à visiter un blog, consacré à de domaine : Commerce et Grande Distribution. http://commerceetgrandedistribution.blogspot.fr/. Pourtant, je vous livre deux des raisons principales, conduisant à ce type d’erreurs dans la grande distribution, et ces deux points se doivent de vous interroger : ·        Le premier, je ne m’étendrai pas puisque j’en ai déjà parlé, reste la réduction continuelle des frais de personnel. Contrairement à ce que peuvent croire les gestionnaires, la réduction du nombre d’employés a des conséquences désastreuses, même si on ne les mesure que plus tardivement. Essayez de demander à une caisse automatique où se trouvent les rayons des pâtes ? ·        Le second est, à mes yeux, encore plus évidents. Posez – vous la question ? Un commerçant achète un produit à un prix X pour le vendre à un prix Y. Pourquoi changer de prix sans cesse (je vous rappelle, qu’il n’est plus rare, qu’un produit connaisse deux prix différents au cours de la même journée). La réponse dans un prochain épisode….

Auteur/autrice : ERIC REDACTION

Rédacteur Web et print indépendant depuis 2010. De la rédaction SEO à l'écriture du roman de votre vie, la passion de l'écriture au service des messages à faire passer ....