La reconnaissance de l’élection ou de la réélection d’un président africain par le palais de l’Elysée est d’une importance hautement capitale. Jusqu’ici, seuls les présidents du Tchad, du Sénégal et de certains pays d’Afrique avaient adressé une lettre de félicitation à Monsieur Biya, suite à sa récente réélection.
Mais, jusqu’ici, tout cela passait pratiquement de façon imperceptible. Aussi, Yaoundé savourait sa victoire avec un arrière gout d’inachevé. ceci, à cause des récentes critiques qu’ont formulées les autorités françaises au lendemain du scrutin présidentiel du 09 octobre dernier. En effet, les autorités françaises avaient publiquement critiqué les conditions de déroulement de la dernière présidentielle au Cameroun.
Et jusqu’à cette date, de nombreux camerounais savaient que la France n’était pas prête à reconnaitre cette autre victoire d’un Paul Biya âgé de 78 ans et au pouvoir depuis 1982. Il a fallu alors attendre ce vendredi 28 octobre 2011, pour que Nicolas Sarkozy prenne de court de nombreux camerounais en adressant une lettre de félicitation à son homologue camerounais. C’est au cours du journal officiel de 17 heures sur les antennes de la Cameroon Radio and Télévision que les camerounais ont appris cette heureuse nouvelle pour monsieur le président de la république.
En effet, dans un télégramme officiel, le président Français a félicité le président Camerounais suite à sa récente « brillante élection ». Une position qui rompt totalement avec la posture qu’ont affichée tout récemment les autorités françaises vis-à-vis de cette réélection controversée de Paul Biya. Surtout, ce revirement à 180° de la France remet au goût du jour l’éternel débat sur la très désastreuse « France-à-Fric ». A l’heure actuelle, de nombreux camerounais se demandent quels autres accords secrets auraient finalement pu faire fléchir les autorités Française. En effet, ils espèrent à présent que cette démarche de Sarkozy sera entériné dans les toutes prochaines heures par Barack Obama, qui jusqu’ici n’a pas encore félicité son « homologue » camerounais.