La « France forte » est en marche pour Paris

 

Nicolas Sarkozy veut une « France forte », Son souhait va être exhaussé. En ce moment  cette France est en marche sur le bitume des routes, pour un trajet de 330 Kms qui devrait s’effectuer en 10 jours. Les participants à cette « Marche de la dernière chance » sont issue de la France d’en bas, de la France ouvrière, de la France industrielle et métallurgique. Ils viennent de Florange en Moselle où les Hauts fourneaux d’Arcelor Mittal sont froids et témoignent de l’indifférence du gouvernement Français envers l’avenir du bassin métallurgique qui a fait la renommée de l’acier Français


 Nos marcheurs, nous les appelleront : Marcel, Jacques, Mohamed, José. Ils ont en commun d’être ouvriers métallurgistes et de travailler aux hauts fourneaux de Florange que le Président Sarkozy avait promis de sortir de l’impasse et de sauver de la fermeture.

Nos marcheurs qui souffrent sur les routes de France pour rappeler à nos dirigeants leurs engagements, termineront leur épreuve le 6 avril au « Trocadéro » de Paris, pas très loin de la tour Eiffel, construite grâce à l’acier lorrain. Il est certain que ce mouvement symbolique aura un impact sur les bulletins de vote, aux prochaines élections présidentielles. Cette marche obtient le soutien de toute la population Française, solidaire de ce mouvement. Des gens de toutes les classes sociales offrent : gites, couverts, et dons en euros au passage de cette caravane fort remarquée. Dans quelques jours, alors qu’ils soigneront leurs « ampoules » sous leurs pieds fatigués, ils auront, à eux seuls, fait une contre campagne présidentielle très efficace et auront montré que la  « France Forte » est prête à se battre pour conserver son industrie, préserver son savoir faire et ses emplois. Quand à nous, nous sommes solidaires de ce mouvement ouvrier et espérons pouvoir un jour écrire un article sur la reprise des activités métallurgiques sur le site Lorrain.

10 réflexions sur « La « France forte » est en marche pour Paris »

  1. Joli hommage de votre part à ceux qui ne veulent pas baisser les bras et à ceux qui les soutiennent !

    jf.

  2. Bonjour à JP Visée, et puisque nous sommes tous les deux sur le même sujet, au lieu de parler de la manifestation elle-même, des ouvriers sidérurgistes de Florange, comme vous le faites excellement dans cet article, j’ai tâché de voir si l’on peut véritablement sauver Florenge, et comment, dans mes derniers commentaires publiés sous un article qui figure lui-même, sous le titre « les salariés de Florange ne croient pas aux annonces de Sarkozy »,. dans C4N, et qui est publié sous le site

    http://www.come4news.com/les-salaries-de-florange-ne-croient-pas-aux-annonces-de-sarkozy-870653

    En fait l’article susmentionné est devenu, avec le temps, un dossier complet sur la politique du groupe ArcelorMittal.

    Bien à vous.

  3. bonjour clgz11. votre article sur Arcelor Mittal est excellent. C’est toujours un plaisir de vous lire. merci pour ce commentaire

  4. Rebonjour à JP Visée et aux autres intervenants.

    Juste cette remarque, à propos du groupe ArcelorMittal : quand, par exemple, ce groupe achète de l’acier à son concurrent russe Siderval au détriment de ses propres unités de production (qui sont en ce cas, les hauts fournaux de Florange ou de Liège) il tient compte également, mis à part le prix de l’acier acheté à Siderval, des droits de pollution qu’il n’utilise pas, et qu’il aurait utilisé s’il avait fait travailler ses propres hauts fournaux.

    Et en mettant à l’arrêt ses propres unités, non seulement Lakshmi Mittal, président du groupe, met en difficulté des travailleurs, mais il a l’avantage, sur eux tous, qu’il peut fermer toutes les usines de son groupe implantées en Europe de l’Ouest, et ceci définitivement, il n’en sera devenu qu’un peu moins milliardaire par rapport à ce qu’il était jusque là, comparé à des travailleurs qui seront eux, à l’assistance sociale.

    Et c’est précisément cette différence de statut qui fausse d’emblée, de mon point de vue, la lutte syndicale. Pour que celle-ci ait véritablement du poids, il faudrait que l’Etat français et les autres Etats de l’UE soient non seulement du côté des travailleurs de la sidérurgie, mais qu’ils mènent une politique industrielle qui, vu les conditions qui prévalent en Europe aujourd’hui, ne peut être que sous le contrôle des Etats membres de l’UE.

    Et si les dirigeants de cette Europe se montraient un peu plus futés, il se trouve qu’au lieu de simplement exiger desdits Etats qu’ils respectent des limites en matière de déficits budgétaires ou de dettes publiques, ils devraient interdire, par la même occasion, la cotation en bourse de la dette publique (associée à tel ou tel Etat) chaque fois que les limites susmentionnées sont dépassées.

    (suite)

  5. Il va sans dire que si ces mêmes Etats disposaient à 100% de leur propre dette, il n’y aurait plus de marché boursier pour en estimer chaque jour le prix. A l’inverse, en laissant – entre autres investisseurs – les banques privées prendre possession d’une dette publique dont une partie sert à financer les activités industrielles, ces mêmes banques vont exiger des industriels – pour rentabiliser leurs propres fonds d’investissement – qu’ils gèrent leur entreprise, sur le plan des ratios à respecter (nombre d’emplois par unité de chiffre d’affaires, profit à réaliser par unité de chiffre d’affaires, ratio dettes/sur fonds propres, ect. etc.) comme une banque, alors qu’une industrie, pour être rentable – et notamment quand elle est nouvelle – doit se planifier sur vingt ans au minimum, toutes choses qui réclament une politique industrielle planifiée par les Etats.

    ****

    Il existe par ailleurs un autre problème, avec le néolibéralisme prôné par des capitalistes qui sont avant tout des financiers, c’est qu’ils ne connaissent pratiquement rien, ni aux différents problèmes qu’on rencontre dans l’industrie, ni à la complexité des opérations à y réaliser, ni enfin à la comptabilité industrielle qu’il s’agit de mettre en place pour contrôler efficacement les ressources productives affectées à la réalisation de tel ou tel produit issu de l’industrie.

    J’ai pu en faire personnellement l’expérience, au sein même des grands groupes industriels pour lesquels j’ai travaillé, puisque que j’ai pu y constaté que ce sont les directeurs financiers, ou les directeurs des produits (qui sont en général des directeurs marketing) vendus par le groupe, qui prennent les décisions d’investissement, y compris d’ailleurs au sein de la production (ce qui  » la fout mal  » puisque parfois ils ne connaissent que fort peu de choses à ce domaine d’activité – et notamment quand ils ont formation de juriste ou d’avocat).

    (Et c’est à ces gens-là qu’on va demander de restructurer, au nom des profits futurs du groupe dont ils sont partie prenante comme directeurs, des entreprises industriellles. C’est à pleurer ! Mais là encore, si certains groupes allemands de l’automobile font aujourd’hui des profits, c’est qu’ils ont à leur tête des ingénieurs qui sont de véritables cracks dans ce secteur, aussi bien dans le secteur de la recherche et développement que dans la production elle-même des différents modèles de véhicules produits par le groupe, sans parler de la connaissance des différentes classes de consommateurs auxquels ces modèles sont destinés. A l’inverse, si vous mettez, à la tête de ces mêmes groupes, des financiers uniquement préoccupés par la plus value boursière à court terme du titre de l’entreprise, ceux-là seront assurés de faire faillite d’ici les cinq prochaines années).

    ****

    (suite)

  6. A part cela, les gouvernements des pays qui sont aujourd’hui membres de l’UE, en privatisant les entreprises jusque là nationalisées, et en diluant leur capital grâce au jeu du marché boursier (permettant ainsi n’importe quelle OPA sur elles), ont signé, à mon avis, l’arrêt de mort de l’Europe industrielle, puisque, durant les vingt prochaines années, les pays émergents, si les choses se poursuivent en l’état, auront fait main basse – à travers leurs propres capitalistes-entrepreneurs-investisseurs -, sur une grande partie de son capital.

    Et comme l’adage veut que « celui qui paie commande », les travailleurs européens (et donc aussi les travailleurs français) seront devenus, ce jour-là, les coolies de ces gens-là. En d’autres termes, si l’on multiplie par mille les investissements effectués en Europe, aujourd’hui, par les Qataris, les Russes, les Indiens, les Singapouriens, etc, etc, ceux-là deviendront les nouveaux maîtres des travailleurs européens.

    Ce jour-là les syndicats des travailleurs, en France et dans le reste de l’Europe, n’auront même pas de larmes pour pleurer, puisqu’ils auront disparu.

    [C’est là, bien entendu, une vision caricaturale, mais qui deviendra réalité si l’Europe ne se protège pas à tous les niveaux.]

  7. j’ai bien peur en effet que l’Europe ne soit pas à même de gérer la protection industrielle des pays membres. et il est bien de mon avis qu’il faut impérativement limiter les investissements des super puissances étrangères à l’Europe avant qu’ils en prenne le contrôle. nos gouvernements à venir s’ils en ont la volonté on un gros travail devant eux mais il faut impérativement que les français « travailleurs européens et bien sur Français » se fassent entendre. L’histoire à démontré que rien d’important ne s’obtient sans des mouvements « révolutionnaires » de masse. I
    l va nous falloir reprendre la « bastille »!

Les commentaires sont fermés.