Lors d'une réunion des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques, OCDE, notre premier ministre a affirmé qu'il fallait repenser le système financier international, et qu'avant toute chose il fallait en terminer avec ces trous noirs que sont les paradis fiscaux.
Dans ce but, le ministre français du Budget, Éric Woerth, et le ministre allemand des Finances, Peer Steinbrück, ainsi que les représentants d'une vingtaine de pays devraient se réunir à Paris le 21 octobre.

La France et l'Allemagne ont souligné leur volonté de remettre en question le secret bancaire défendu par les paradis fiscaux, et plus particulièrement par le Liechtenstein. Il apparaît en effet que ce minuscule État abrite d'énormes quantités d'argent qui ont échappé aux administrations fiscales des pays européens.

Selon un communiqué sur la coopération fiscale publiée par l'OCDE le 29 septembre, l'Autriche, le Luxembourg et la Suisse restreignent toujours l'accès aux informations bancaires et il en est de même pour d'autres paradis fiscaux comme le Liechtenstein, Panama et Singapour.

D'après Transparency International, organisation civile de lutte contre la corruption, il y aurait une cinquantaine de paradis fiscaux dans le monde où plus de 400 banques et d'innombrables sociétés-écrans géreraient une dizaine de billions de dollars d'actifs financiers. La vente massive de ces fonds spéculatifs pourrait être à l'origine du plongeon des marchés financiers.

Mais cette crise aura au moins ceci de positif, c'est qu'elle devrait déboucher sur une refonte complète du système où les paradis fiscaux, les fonds occultes, les parachutes dorés et autres niches fiscales devraient disparaître.