Suite et fin de notre saga Coupe Davis et équipe de France avec la finale de 2001. Dix ans après l’exploit de Lyon et cinq ans après la victoire en terre Suédoise, les hommes de Guy Forget, qui a succédé à Yannick Noah en tant que capitaine, se déplacent à Melbourne en Australie pour ramener le saladier d’argent en France. Plus qu’une aventure périlleuse, c’est une nouvelle fois un vrai défi qui est proposé aux tennismen Français.

Un vrai défi car l’équipe Australienne a vraiment fière allure. Lleyton Hewitt est alors numéro un mondial et Patrick Rafter un vrai spécialiste de gazon, surface sur laquelle cette finale sera jouée. L’équipe Française sera quant à elle composée de Grosjean, Escudé, Pioline et Santoro.

Pour atteindre la finale, les Australiens ont tour à tour sorti l’Equateur (4-1), le Brésil (3-1) et la Suède (4-1). Les Français, pour leur part, ont battu la Belgique (5-0), la Suisse (3-2) et enfin les Pays Bas (3-2).

La première rencontre donne le ton du week-end. Hewitt affronte Escudé dans un match dont l’issue ne fait à priori aucun doute. Mais n’avons-nous pas déjà évoqué la magie de la Coupe Davis ? Une nouvelle fois, elle ne sera pas démentie. En cinq sets (4-6, 6-3, 3-6, 6-3, 6-4), le Scud apporte le premier point à son équipe. Un point inespéré. Escudé montre que sa sélection n’est en rien due au hasard et que la confiance placée en lui par son capitaine est justifiée. Il est en forme et en confiance. On en reparlera.

Deuxième match, deuxième défi. Et de taille. Grosjean joue la légende Rafter sur sa surface de prédilection. Le Français résistera bien, ne s’inclinant que sur un score étriqué (6-3, 7-6, 7-5). Au soir du premier jour, les deux équipes sont à égalité. Les Français y sont habitués. Les Australiens, eux, ne devaient pas s’attendre à ça.

Samedi, c’est le double. La paire des kangourous sera composée de leurs deux joueurs de simple de la veille alors que Forget aligne Pioline et Santoro. Les deux hommes vont confirmer que le double est bel et bien devenu une marque de fabrique et une spécialité made in France. Après avoir sèchement perdu le premier set (6-2), ils déroulent ensuite tranquillement les trois sets suivants pour s’imposer 6-3, 7-6, 6-1. Un vrai exploit qui fait taire la Rod Laver Arena et permet aux Français de virer en tête la samedi soir.

Le premier match du lendemain peut donc d’ores et déjà être décisif. Hewitt affronte Grosjean. Hewitt remet vite les pendules à l’heure en expédiant le match en trois petits sets (6-3, 6-2, 6-3). Voilà les Français de nouveau embarqués dans un cinquième match décisif.

Nous sommes au milieu de la nuit en France que Nicolas Escudé s’apprête à jouer contre le « vieux » Wayne Arthurs. Escudé, déjà en confiance mais qui plus est boosté par sa victoire contre Hewitt. Escudé à qui le gazon ne réussit pas si mal. Escudé qui va offrir le point décisif à la France en remportant le match en quatre sets (7-6, 6-7, 6-3, 6-3). Escudé qui aura été l’homme du week-end. Le héro Français d’Australie. Il est tard dans la nuit en France. Nous irons dormir, peut être un peu. La tête pleine de ces images de joie magnifique. La tête dans les étoiles. Parmi lesquelles un joli Scud s’est invité de la plus belle des manières.