Alors que la semaine sociale s’annonce très chaude avec des appels à la grève dans l’ensemble des services publics et dans de nombreuses entreprises privées pour contrer la réforme des retraites, de nombreuses questions se posent sur la spécificité française  en la matière au sein de l’Europe.

C’est demain que le ministre du travail va présenter son projet de loi sur les retraites à la tribune de l’Assemblée nationale. Moment clé pour le gouvernement qui veut faire passer l’âge légal de la retraite de 60 à 62 ans.

 

Après la large consultation entamée avec l’ensemble des syndicats, le texte initial sera probablement amendé sur certains points lors des discussions parlementaires qui doivent durer jusqu’à mi septembre, mais en aucun cas  complètement refondu.

Cette réforme est indispensable pour pouvoir sauver les retraites de demain, même si cela entraîne de nombreux sacrifices parfois très difficiles à supporter.

 

Si l’on compare la France à d’autres pays européens, elle reste une exception en matière de l’âge légal à la retraite, dans la mesure où la plupart des autres pays ont un âge légal qui est fixé en moyenne à 65 ans.

 

Si on prend le cas de l’Angleterre,  l’âge de la retraite est à 65 ans avec des durées de cotisation  de 39 ans pour une femme et 44 ans pour les hommes.

 

En Allemagne, l’âge légal de la retraite est de 65 ans et il va progressivement augmenté pour atteindre 67 ans en 2029. La durée de cotisation est  de 35 ans avec une moyenne de pension égale à 1000 €/mois pour les hommes et 700 € pour les femmes, montant généralement complété par une retraite d’entreprise et une retraite individuelle.

L’Espagne quant à elle a pratiquement les mêmes paramètres d’âge et de durée de cotisation, ce qui change pour les retraités de ce pays, c’est le montant moyen des pensions qui est de 886 €/mois. Même si un système privé de plans d’épargne peut venir compléter le montant de base, cela n’est pas toujours suffisant.

 

Ce qui est entre autres, contesté en France sur la réforme des retraites c’est surtout le nombre d’années nécessaires pour pouvoir partir avec une pension complète, il est beaucoup plus élevé que dans d’autres pays européens avec 41 années de cotisation à partir de 2012.

C’est peut être la dessus qu’un bémol sera mis au cours des discussions parlementaires à venir.

 

Mais d’une façon générale compte tenu de l’allongement de la durée de la vie et du nombre toujours plus élevé des pensions de retraite à verser avec notre système de répartition, il faut bien se rendre à l’évidence qu’il est impératif pour les futures générations de se constituer en parallèle tout au long de l’activité professionnelle une retraite complémentaire ou bien arrivé à l’âge de la retraite  de poursuivre une petite activité qui permette de vivre plus décemment.