dans un sauve qui peut la rendant irréformable.
Voir aussi, la commission Jacques Attali (suite) qui déjà montrait les privilèges corporatistes que le rapport préconisait de réformer.
Les plans sociaux qui tombent comme de la grave-lotte des impôts qui ne cessent de compliquer la vie des Français, du jamais vu. C’est un contexte qui pousse à se préserver, et réveille le chacun pour soi. Dans cette crise financière, économique et sociale la France a peur et se demande comment elle va s’en sortir. Certains vont même jusqu’à clamer puisque les impôts sont trop lourds, qu’il faut agir pour préserver ses avantages. Qu’importe si l’endettement est abyssal, que la dette souveraine va atteindre les deux mille milliards d’euros avec un PIB qui ne décolle pas. Qu’importe si les impôts qui vont être appliqués en 2014 sont utiles face aux difficultés économiques, ils sont pris pour cible revendicative, et comme personne n’aime les payer, la droite pousse à la révolte tout azimut. Peu importe que nos finances exigent une politique de redressement, ce qui compte c’est abattre ce gouvernement. Peu importe aussi que le big-bang du programme de l’UMP qui prévoit, en cas d’alternance, une baisse sur cinq ans de 100 milliards d’euros des charges sur les entreprises, qui, avec un contrat de travail unique, et la suppression des 35 heures, rendra le contexte économique et social encore plus dégradé. Ces 100 milliards ne seraient en fait que la riposte à la boite à outils du gouvernement, mais à plus grande échelle, ils ne pourraient qu’inciter les entreprises à ne pas se réformer et à tout attendre de l’État. Voir, est-ce un changement de cap ou une nécessité,
Alors, dans cette attente d’une problématique alternance, il faut déclencher une folie revendicative. Les plans sociaux en Bretagne et l’écotaxe bien qu’instaurée par la droite, dans les conditions que l’on connait, fut le départ de cette folie des bretons des mois de novembre et décembre, mais pas que d’eux. L’espoir était, comme les ministres et le président sont des mous, qu’ils capituleraient. Il en fut autrement par la riposte de la réforme fiscale.
Ils ont réveillé ce qui somnolait chez les nantis d’un pouvoir de masse corporatiste, et de castes, et mon dieu la France est championne dans ce domaine, les Grandes écoles en sont le parfait exemple. La peur corporatiste c’est donc levée pour ne pas être les perdants de cette réforme. C’est simple tous les patrons et professions libérales sont mécontents, et ils le clament, avec en plus les profs et les cheminots qui, pour d’autres motifs, se joignent au désordre. Et puis, pour faire le plein est venu se greffer les rythmes scolaires montrant que cette éducation nationale, est aussi irréformable.
En fait la France pourrait être caractérisée comme un puzzle assemblé de différents corporatismes habitués à des privilèges qui leurs furent donnés au cours des temps. Notre devise Liberté, Égalité, Fraternité gravée dans la pierre au fronton de nos édifices publics est depuis bien longtemps bafouée. Si la liberté existe, elle sert beaucoup à manifester et à tout casser comme le firent les bretons sur les portiques et les bornes de l’écotaxe et celles des contrôles routiers. Égalité, il y a longtemps que la France n’est plus égalitaire ne serait-ce que devant les corps des fonctionnaires nantis de privilèges, et le reste des Français du privé. Quant à la fraternité elle a disparue devant l’égoïsme revendicatif.
Quand les bretons manifestent par ce qu’ils subissent des plans sociaux, à la suite de l’arrêt de la subvention européenne sur la filière d’élevage de poulets pour l’exportation, et sur et la filière porcine concurrencée par le dumping allemand, ils accusent le gouvernement de les taxer encore plus par l’écotaxe, alors qu’elle est d’une utilité majeure pour l’entretien des réseaux routiers et ferrés. Cette fronde bretonne des bonnets rouges qui mirent l’exécutif au bord de l’explosion ne se résumait finalement qu’à une question de subventions.
Un pacte d’avenir de 2 milliards fut approuvé par les bretons du conseil régional après de longues négociations, fut signé par Jean-Marc-Ayrault le vendredi 13 décembre. C’est comme pour Marseille, l’enjeu majeur pour les socialistes aux municipales contraignit le premier ministre à annoncer une subvention de trois milliards d’euros pour un large plan d’investissement pour la sécurité, les transports et l’emploi. La gestion de Jean-Claude Gaudin fut très sélective. On se demande alors comment ces plans vont pouvoir être financés ? Sur quels budgets seront-ils pris ?
Devant le succès de ces manifestations à obtenir des subventions, d’aucuns se sont dits pourquoi pas moi !
Ce fut donc les centres équestres qui manifestèrent contre l’augmentation de la TVA imposée par Bruxelles. Puis vinrent les routiers qui sont déloyalement concurrencés par les pays de l’Est en particulier la Pologne pratiquant des prix hors concurrence. Les polonais envahissent nos routes. L’Europe par son libéralisme tue le transport routier de marchandises des Français. De plus, notre situation géographique fait que la France est le pays que l’on traverse de l’Est vers le Sud, et vice et versa, de ce fait les transporteurs de l’Est prennent les marchés de nos entreprises. Ces revendications en réponse à l’Europe, qui prône la libre concurrence et l’uniformisation des taxes, montrent nôtre difficulté à nous réformer dans un marché européen.
Par contre ce qui nous est directement applicable ce sont les blocages corporatistes comme celui des taxis, des opticiens, et des profs de prépas, et des cheminots.
Pour les taxis nous connaissons leurs réticences à élargir leurs quotas pour accroître leur nombre, préférant finalement faire attendre des clients une bonne vingtaine de minutes, même plus à la sortie des aéroports. Avoir un taxi c’est la croix et la bannière en plus qu’ils sont peu sociables. À cela, quand vous avez la chance d’en avoir un pour vous prendre, il n’hésite pas à refuser la course si elle ne correspond pas à son programme. Ils sont réticents à la carte de crédit se croyant toujours dans les années 1950. C’est la rente du système qu’ils veulent conserver, qu’ils payent cher, par ce qu’ils sont concurrencés par des particuliers qui, avec leur voiture n’hésitent pas à proposer leurs services. Des avancées plus libérales furent proposées pour améliorer ce service particulier, elles furent toutes repoussées, les taxis eurent toujours gain de cause. Une corporation obsolète, sectaire et irréformable.
Les opticiens montrèrent leur colère face à des amendements du sénat pour faire baisser les prix par la vente par internet. Ces amendements firent suite aux critiques sur le coût élevé des lunettes, 470 euros en moyenne, soit deux fois plus que dans les pays de la communauté. Cela entraîne des marges conséquentes puisque chaque paire de lunettes vendue rapporte en moyenne 275 euros au vendeur. Pour eux c’est révoltant, comme le clament aussi les pharmaciens autres corporation nantie d’une rente sur les médicaments.
Ces derniers jours après les manifs sur les rythmes scolaires, ce fut le tour des profs de prépas. Vincent Peillon l’inconscient voulait retoucher le statut des professeurs de ces classes, s’attaquer ainsi à ce corps d’élite du jamais vu. Une fronde virulente s’est levée qui fait réfléchir l’Élysée d’autant plus que la plupart des ministres eurent recours à leurs enseignements.
Quant aux cheminots c’est une protestation syndicale contre le projet de la réforme ferroviaire de la SNCF. Le projet prévoit une privatisation du réseau ferroviaire en deux branches, SNCF Réseau et SNCF Mobilités, chacune constituée en EPIC. Deux branches qui seraient chapeautées par Réseau ferré de France.
On voit la révolte des corporatismes et autres castes contre une société qui doit se réformer pour faire face à la concurrence. Elle se repose sur l’État qui prit en sandwich, par l’Europe, ne peut tout faire. Elle impose un exécutif ferme sur ses positions, qui conduira à des blocages, et qui sera sanctionné. C’est en fait le problème des Français trop habitués par une classe politique qui, pour garder ses privilèges, a toujours satisfait leurs exigences. Nous n’avons plus de super président capable de mettre tous les Français au pas, et pourtant c’est ce qu’il faudrait à la France.
Anodo,
c’est un constat ou un diagnostique ?
Anido
Les plans sociaux qui tombent comme de la grave-lotte des impôts qui ne cessent de compliquer la vie des Français et un président obnubilé plus par sa quéquette que par le désarroi des Français, du jamais vu !
Les donneurs de leçons socialistes, ceux qui nous promettaient « le changement c’est maintenant » et un candidat qui ânonnait « Moi, Président »… Ah, la belle image que nous donnons au monde ! Parlez-moi des valeurs de la gauche ! Ils sont les fossoyeurs de ce qui était notre beau pays…