Les Grandes Loges.

La Grande Loge fondatrice de la maçonnerie spéculative est la Grande Loge d'Angleterre.

 

 

Elle est apparue en Grande Bretagne au XVIIème siècle puis réorganisée à Londres en 1717 et se répandit en France comme dans de très nombreux pays au début du XVIIIème siècle.

Elle est considérée descendante de la première obédience constituée dans le monde. A ce titre, elle délivre des titres de reconnaissance, «landmarks» qui respectent ses principes fondamentaux.

La croyance au Grand Architecte de l'Univers et en sa révélation doivent être une caractéristique essentielle pour ses membres. Tous les initiés doivent prendre leurs obligations sur le Volume de la Loi Sacrée ouvert et bien en vue qui signifie que la révélation contraint la conscience de la personne qui est initiée.

On rêve, quel rite, prendre ses obligations sur un livre ouvert la «Loi Sacrée», un livre écrit par des hommes comme s'ils étaient l'incarnation divine ?

On ne comprend pas que ces personnes cherchent une dépendance à un ordre quelconque soit-il si ce n'est pour en obtenir des avantages. Le fait de fréquenter d'autres personnes influentes politiquement ou socialement devrait permettre des passes droits sinon à quoi servirait de se placer dans une position de dépendance eu égard à un être, comme vous ou moi, composé de chair et de sang, qu'a-t-il de plus qu'un autre si ce n'est un pouvoir politique ou social ?

Sur le site de la Franc-maçonnerie que je consulte voir ici, les discussions sur la politique ou la religion seraient strictement interdites en Loge. Comment est-ce possible quand on connait l'importance de ces sujets qui gouvernent notre existence ?

En abordant ce dossier sur la Franc-maçonnerie on découvre en fait que les sujets interdits sont en fait ceux qui sont de réflexion. L'un, relatif à la spiritualité de l'âme et de l'esprit, l'autre comme je viens de le citer politique lié à l'exercice du pouvoir. Dans le dossier de l'histoire que je consulte la Franc-maçonnerie moderne concernerait le renforcement de l'appareil d'État et son régulateur la démocratie entrainant des contraintes de silence et des mécanismes générateurs de secret, le secret médical, le secret de l'instruction, le secret bancaire, le fichier Edwige, la grande muette qu'est l'armée et le fonctionnement des banques dont on découvre les abus, nous nageons dans le secret. Le secret des gens les plus riches qui cachent leur richesse, en d'autres termes qu'on le veuille ou non, ce voyeurisme est le témoignage d'un réel intérêt pour les sociétés secrètes, pour les administrations, pour le capitalisme et la finance mondiale, et pour les personnes discrètes, c'est finalement dans la nature humaine, mais aussi dans l'intérêt des puissants.

 

Le secret ne serait finalement qu'une manière de tromper les gens pour abuser d'eux, la non connaissance des choses et évènements les rend ainsi plus vulnérables.

 

Comme l'écrit la rédaction dans le dossier de l'histoire, il n'est pas question de savoir qui est franc-maçon au gouvernement, mais qui ne l'est pas !

En France plusieurs obédiences répondent à l'ensemble de ces caractéristiques, elles sont donc plusieurs à être régulières. Une seule d'entres elles entretien des relations fraternelles avec la Grande Loge Unie d'Angleterre, elles sont :

La Grande Loge de France,
La Grande Loge nationale Française,
La Grande Loge Traditionnelle-Opéra,
La Loge Nationale Française,
Le Directoire National des Réunies et Rectifié
La Grande Loge Écossaise Réformée et Rectifiée d'Occitanie,
La Grande Loge Rectifiée de France.

 

La grande Loge de France.

 

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La Franc-maçonnerie Française

 

Si la Franc-maconnerie Française plonge ses racines en des temps très anciens, les premières loges purement Françaises n'apparaissent qu'au début du XVIIIème siècle.

Comme nous l'avons vu, la Franc-maçonnerie Française est d'origine Anglaise.

Certains prétendent que la première Loge Française est née au XVIIème siècle au sein du régime Royal Irlandais, parvenu en France à la suite de l'exil de Jacques Stuart au milieu du règne de Louis XIV 1688. Sous le nom de «La Parfaite Egalité», elle se serait réunie à Saint-Germain-en-Laye.

Jacques Stuart (James), est né le 14 octobre 1633 au Palais St. James (Londres), et mort le 16 septembre 1701 à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines, France). Il fut roi d'Angleterre (Jacques II d’Angleterre) et d’Écosse (Jacques VII d’Écosse) de 1685 à 1689, voir ici .

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Jacques II Roi d'Angleterre.

 

Les historiens estiment la chose vraisemblable que la première Loge Française serait née au XVIIème siècle, mais elle n'a jamais pu être démontrée. De même, la première loge de source Anglaise protestante aurait été «l'Amitié et Fraternité» fondée en 1721 à Dunkerque. La première loge dont l'existence est historiquement certaine fut fondée par des Anglais à Paris «vers l'année 1725». Elle se réunissait chez le traiteur Huré, rue des Boucheries, «à la manière des sociétés Anglaises», et regroupait principalement des Irlandais et des exilés Stuartistes.

C'est probablement cette même Loge qui recevra en 1732 des patentes officielles de la Grande Loge de Londres sous le nom de «Saint Thomas», se réunissant à l'enseigne du «Louis d'Argent», toujours rue des Boucheries.

 

En 1728, les francs-maçons Français décident de reconnaître comme «grand maître des francs-maçons en France», 200px-dukeofwharton.1239475179.jpgPhilippe, Duc de Wharton (1698-1731), qui séjourne à Paris et à Lyon de 1728 à 1729, et qui avait déjà été, en 1723, grand maître de la Grande Loge de Londres. Les jacobites James Hector MacLean (1703-1750) puis Charles Radcliffe, Duc de Derwentwater (1693-1746), lui succéderont. La nomination de Wharton, antérieure à la transformation de la «Grande Loge de Londres» en «Grande Loge d'Angleterre» en 1738, est considérée par une partie des historiens comme le point de départ d'une franc-maçonnerie Française indépendante de celle de Grande-Bretagne.

Si l'existence d'un grand maître en France est ainsi attestée dès 1728, il faudra cependant attendre dix ans de plus pour qu'une véritable assemblée des représentants de toutes les loges «Anglaises » et «Ecossaises » constitue pleinement la première Grande Loge de France le 24 juin 1738 et institue Louis de Pardaillan de Gondrin (1707-1743), deuxième duc d'Antin, «Grand Maître général et perpétuel des maçons dans le royaume de France». Fils légitime de Madame de Montespan devenu directeur des bâtiments du roi, et comme tel proche du roi en raison d'importants travaux en cours à Versailles.

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Le Duc d'Antin (Louis Antoine de Pardaillan de Grondin, marquis, puis Duc D'Antin) à la Grande Loge maçonnique provinciale, document les dossiers de l'histoire.@Costa/Leemage)   

C'est de cette Grande Loge que naîtront toutes les obédiences Françaises actuelles.

 

La Franc-maçonnerie était cultivée par la noblesse et par les gens d'église.

 

En décembre 1736, le chevalier de Ramsay prononce un discours développant l'idée d'une origine chevaleresque de la Franc-maçonnerie. Cette idée aura par la suite une influence certaine sur l'apparition dans la période 1740-1770 de très nombreux hauts grades maçonniques qui seront regroupés par la suite au sein des différents rites maçonniques inspirés de l'histoire moyenâgeuse.

 

Le plat maçonnique en faïence France du XVIIIème siècle.

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Regardée par le pouvoir Royal, sentant dans cette société secrète un pouvoir parallèle au sien, la Franc-maçonnerie n'est inquiétée que durant une dizaine d'années.

La première révélation au public Français des secrets maçonniques date de 1737. Elle sera ensuite publiée en 1738 dans La Gazette de Hollande sous le nom «La réception d'un frey-maçon» et fait suite aux perquisitions du lieutenant de police Hérault ainsi qu'au témoignage d'une demoiselle Carton, danseuse d'opéra, à laquelle un Frère se serait confié. La police de l'époque attire l'attention du pouvoir royal sur les dangers que ferait courir à la monarchie absolue une telle «société où l'on admet des personnes de tous États, conditions, religions, où il se trouvent un grand nombre d'étrangers». Elle fait en conséquence défense «à tous traiteurs cabaretiers, aubergistes et autres de recevoir les dites assemblées de freys-maçons», ce qui ne les empêche nullement de continuer à se réunir, sous la protection de personnes de la haute noblesse, telles que le duc d'Antin.

D'autres perquisitions eurent lieu de 1740 à 1745. Elles donnèrent lieu à des rapports de police très détaillés qui sont aujourd'hui une source précieuse pour les historiens de la Franc-maçonnerie. Elles furent accompagnées d'arrestations et de condamnations légères, puis la Franc-maçonnerie s'installa définitivement dans le paysage social Français et les condamnations émanant du pouvoir royal cessèrent jusqu’à la fin du siècle.

 

Nombreux sont les grands seigneurs qui y ont adhérés.

 

240px-clement_xii.1239521871.jpgLe Pape Clément XII, voir ici, dans ses rapports avec les grandes puissances de l'époque, fît pression sur les Jansénistes dont la bulle Unigenitus, voir ici , marque le commencement, et surtout émis le 28 avril 1738 la bulle In eminenti apostolatus specula, voir ici , contre la franc-maçonnerie qui n'aurait eu d'effet. Si cette condamnation fut le signal d'une vague de persécutions dans les pays européens les plus soumis à l'autorité de Rome, il n'en alla pas de même en France où aucune bulle ne pouvait avoir d'effet sans être enregistrée par le Parlement, ce que celui-ci se garda bien de faire, pour des raisons politiques. Très rapidement, la Franc-maçonnerie Française sera donc principalement composée de nombreux ecclésiastiques du haut en bas de la hiérarchie à se faire initiés dans les Loges et le restera jusqu'à la révolution Française.

Il n'est donc pas étonnant que la Franc-maçonnerie cultive des cultes initiatiques associés à des décors vestimentaires à tendances religieuses. On y voit même des femmes de la haute noblesse s'engager dans le mouvement.

Dans les années 1740, naît en France, dans les milieux de la haute aristocratie, une forme originale et mixte de la Franc-maçonnerie, sous le nom de «maçonnerie d'adoption», dont la Grande Maîtresse est la duchesse de Bourbon-Condé, sœur du duc de Chartres.

 

200px-louis_de_bourbon-conde_comte_de_clermont.1239561543.jpgLouis Bourbon de Condé comte-abbé de Clermont.

En 1743, après le décès du duc d'Antin, c'est Louis de Bourbon-Condé (1709-1771), comte de Clermont en Argonne, prince du sang, abbé de Saint-germain des Près 1737. Très cultivé, protégeant les savants et les artistes, devint membre de l'Académie Française en 1753. Il lui succèda en tant que «Grand Maître de toutes les loges régulières de France». Il le restera jusqu’à sa mort, en 1771.

«Le personnage est curieux à connaître, prince du sang, abbé, militaire, libertin, amateur de lettres ou du moins académicien, de l'opposition au Parlement, dévot dans ses dernières années, il est un des spécimens les plus frappants, les plus amusants à certains jours, les plus choquants aussi (bien que sans rien d'odieux) des abus et des disparates poussés au scandale sous le régime de bon plaisir et de privilège» (Sainte-Beuve, Charles Augustin Sainte Beuve est un critique littéraire et écrivain Français né le 24 décembre 1804 à Boulogne sur Mer et mort à Paris le 13 octobre 1869, voir ici ). Il fut l'ami de Madame de Pompadour animant un cénacle au petit Luxembourg. Il portait la cocarde de Madame de Pompadour en montant au feu.

Il n'hésita pas à défrayer le chronique en vivant maritalement avec Mademoiselle Elisabeht-Claire Leduc une danseuse de l'Opéra au château de Berny à Fresnes résidence de campagne des abbés de Saint-Germain-des-Prés, et contracta avec elle un mariage secret en 1765. Il en eut deux enfants naturels, l'abbé Leduc (1766-1800), qui porta le titre d'abbé de Vendôme, et une fille (née en 1768). Il mourut à Paris le 16 juin 1771, et fut inhumé, selon ses désirs à Enghien le 19 suivant, son cœur étant déposé à Saint-Paul-Saint-Louis, rue Saint-Antoine.

Pendant 28 ans l'homme demeurera à la tête des Loges régulières en assurant leur développement. Vers 1774, on compte déjà une quarantaine de loges entre Paris et la province. Les loges de province sont le plus souvent fondées par des Maçons en déplacement pour leurs affaires, mais surtout par l'intermédiaire des loges militaires, au fil des déplacements de leurs régiments. Lorsqu'une loge militaire quitte ses quartiers d'hiver, il n'est pas rare en effet qu'elle laisse dans son sillage l'embryon d'une nouvelle loge civile. C'est de cette époque que datent les nombreuses expressions d'origine militaire encore en usage dans les banquets maçonniques modernes, telles que le célèbre «canon» désignant un verre, ou la «poudre forte» désignant le vin. A sa mort le nombre de Loges est de plusieurs centaines.

L'engagement de la plus haute noblesse en maçonnerie démontre que, contrairement à ce qui est écrit, nombreux sont ceux qui, en son sein, sont gagnés aux idées nouvelles, la monarchie Constitutionnelle à l'Anglaise, au pouvoir parlementaire, à l'investissement financier et bancaire, voire à l'initiative industrielle, (les dossiers d'actualité de l'histoire).

 

Initiatives Lyonnaises,

 

A Lyon, Jean Baptiste Wilermoz 1730-1824) fut un franc-maçon Français qui joua un rôle important dans la constitution des systèmes de hauts grades maçonniques de son temps en France et en Allemagne.

Jean-Baptiste Willermoz est né le 10 juillet 1730 à Lyon (Rhône). Aîné de 12 enfants, il vécut principalement à Lyon. Grand bourgeois, fabricant d'étoffes de soie et d'argent rue des Quatre-Chapeaux, administrateur bénévole d'oeuvres de bienfaisance, il joua un rôle important dans la Franc-maçonnerie européenne de son temps, où il fut initié à l'âge de 20 ans et devint Vénérable à 22 ans.

Mystique, passionné des mystères secrets de l'initiation, il contribua à la création de la Grande Loge des Maîtres Réguliers de Lyon et en devint le Grand Maître en 1762. Cette Grande Loge pratiquait les sept hauts grades de l'époque et y ajoutait un huitième dénommé «Grand Maître Écossais, Chevalier de l'Épée et de Rose-Croix». Willermoz fonda dans ce cadre en 1763 en compagnie de son frère Pierre-Jacques un atelier nommé «Souverain Chapitre des Chevaliers de l'Aigle Noir Rose-Croix» qui s'intéressait à la recherche alchimique.

Il fut admis aux premiers grades de l'ordre des Élus Coëns à Versailles en 1767 sur la recommandation de Bacon de la Chevalerie et du marquis de Lusignan. Après la mort de Martines de Pasqually en septembre 1774, il engage avec Louis-Claude de Saint-Martin un examen complet de la doctrine des élus coëns, sous la forme de Leçons, dites «Leçons de Lyon» qui se dérouleront du 7 janvier 1774 au 23 octobre 1776. Il précisera dans une lettre de 1780 au Prince de Hesse qu'il fut reçu au grade de Réau-Croix dans l'Ordre de Martinès de Pasqually. Dans les années 1770, il entre en contact avec le baron de Hund et l'ordre allemand de la «Stricte ObservanceTemplière» (S.O.T.) dont il devient membre sous le nom de Eques ab Eremo et chancelier du chapitre de Lyon.

C'est sous son impulsion que se réunira le «Convent des Gaules», à Lyon, en 1778 qui reconnaîtra les grades de Profès et Grands Profès et constituera l'Ordre des Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte (C.B.C.S.). En 1782, Willermoz écrit qu'il distingue trois sortes de Maçons alchimistes:
* Ceux qui pensent que le but de la maçonnerie est la fabrication de la Pierre philosophale.
* Ceux qui recherchent la Panacée.
* Ceux qui recherchent la Science du Grand Œuvre, par lequel l'homme retrouverait la sagesse et les pratiques du christianisme primitif.

Suite à des dissensions au sein de la S.O.T., Willermoz organise en juillet 1782 le convent de Wilhelmsbad auquel assisteront 33 délégués européens. Il y défendra, alors qu'auparavant Joseph de Maistre lui avait fait parvenir son célèbre Mémoire au duc de Brunswick, le courant du Martinésisme mais ne sera pas suivi dans cette démarche par les autres délégués. Très réservé au sujet de comte de Cagliostro , dont il jugea, suite à plusieurs entretiens, le christianisme peu «orthodoxe» à ses yeux, il invita les membres de la Bienfaisance à ne point accorder leur confiance au fondateur en 1785 à Paris, de la première loge mère du rite égyptien, dont le nom était la «Sagesse Triomphante».
Inquiété puis recherché pendant la Révolution,
il se cacha dans l'Ain, dans une maison appartenant à son frère Pierre-Jacques, emportant avec lui ses importantes archives maçonniques.

 

Au 18ème siècle, Cagliostro (1743-1795) puise dans les éléments de l’Ecole de Naples pour fonder le rite maçonnique Egyptien.

cagloistro-article_508364.1239635930.jpgCagliostro est le personnage central de la Maçonnerie Egyptienne. De son vrai nom Joseph Balsamo, c’est lui qui a révélé à la maçonnerie le Rite Égyptien. C’est le 24 décembre 1784 que Cagliostro crée à Lyon, la première loge maçonnique égyptienne, la «Loge de la Sagesse Triomphante». Le Rite pratiqué alors par Cagliostro était le Rite de la Haute Maçonnerie Egyptienne. Ce Rite comportait 3 hauts grades,
– Apprenti égyptien,
– Compagnon égyptien,
– Maître égyptien.

Prétendant posséder la science des anciens prêtres de l’Égypte, il s'installa à Lyon sous le nom de comte Phoenix, à l’hôtel de la Reine. Il y resta plusieurs mois pendant lesquels il déclara vouloir réformer la Franc-Maçonnerie suivant le rite Egyptien dont il avait, disait-il, retrouvé les éléments à l’intérieur des Pyramides.

Douze francs-maçons de La Sagesse, du rite de la Haute Observance, prièrent Cagliostro de fonder à Lyon une loge mère du Rite Égyptien qui fut appelée La Sagesse Triomphante. Elle fut installée très luxueusement dans le quartier des Brotteaux, avec un local distinct pour chacun des 3 grades. Cagliostro l’inaugura lui-même avec un pompeux cérémonial et délégua ensuite ses pouvoirs de Grand Maître à deux vénérables à qui il laissa l’original de son Rituel de la Maçonnerie Égyptienne, scellé au commencement et à la fin, d’un serpent percé d’une flèche, voir ici .

 

Louis Philippe d'Orléans, voir ici .

 

200px-philippe_dorleans_en_grand-maitre_du_gof.1239637339.jpgC'est en 1771 que, Louis Philippe dit Joseph d'Orléans (1747-1793) duc de Chartes puis duc d'Orléans 1785-1792 ayant changé son nom en Philippe Egalité après 1792 succède au comte de Clermont à la tête de la Franc-maçonnerie Française. Sous son autorité et avec le soutien des loges de province contre l'hégémonie de celles de Paris, la Grande Loge de France est réorganisée et change de nom pour devenir en 1773 le Grand Orient de France, qui regroupe quelque 600 loges. Seuls quelques « Vénérables », principalement parisiens, refusant de ne plus être présidents à vie de leur loge, résisteront à cette réforme en formant une « Grande Loge de Clermont » qui poursuivra son activité jusqu'en mai 1799.

Il est né au château de Saint-Cloud le 13 avril 1747, il est mort guillotiné à Paris le 6 novembre 1793.

Adhérant des Lumières, dirigés par l'un des trois princes de sang du royaume, les franc-maçons croient en l'esprit de tolérance, d'égalité, de fraternité. Ils ont la volonté de construire un monde meilleur, mais ils sont peu attentifs à la pauvreté. ll existait à la veille de la révolution selon les auteurs entre 800 à 1000 Loges de 33.000 à35.000 personnes, nobles prêtes bourgeois pour l'essentiel, ce que l'on désignerait aujourd'hui de personnes d'influence.

 

Sa démission du Grand Orient de France.

Pour couper court à toutes les spéculations entretenues sur ses intentions, il fit publier cette lettre importante dans le Journal de Paris du 22 février 1793,

«dans un temps où personne, assurément, ne prévoyait notre Révolution, je m'étais attaché à la Franc-maçonnerie qui offrait une image d'égalité, comme je m'étais attaché au parlement qui offrait une image de la liberté. J'ai, depuis, quitté ce fantôme pour la réalité. Au mois de décembre dernier, le secrétaire du Grand Orient s'étant adressé à la personne qui remplissait auprès de moi les fonctions de secrétaire du Grand Maître, pour me faire parvenir une demande relative aux travaux de cette société, je répondis à celui-ci, sous la date du 5 janvier, «comme je ne connais pas la manière dont le Grand Orient est composé, et que, d'ailleurs, je pense qu'il ne doit y avoir aucun mystère ni aucune assemblée secrète dans une République, surtout au commencement de son établissement, je ne veux me mêler en rien du Grand-Orient ni des assemblées de franc-maçons» Un «froid glacial» accueillit cette déclaration puis on procéda à «la dégradation maçonnique du citoyen Egalité en le faisant démissionnaire, et on le dépouilla de son titre de Grand maître».

 

Philippe égalité duc d'Orléans

 

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La Franc-maçonnerie Française allait entrer dans la tourmente révolutionnaire.