contre le blocus de Gaza.

En pleines eaux internationales un État se permet, par ce qu’il est un État militaire, d’attaquer par les airs une flottille de six bateaux battant pavillon Turc, par ce qu’il est sur de sa puissance soutenu par les États-Unis.

C’est un acte de guerre qui ne peut rester impuni.

Tsahal attaque (en Live) la Flotille de la Paix

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Quelques soient les arguments Israéliens sa sécurité n’était pas en cause même si ces bateaux avaient à bord des civils pro-palestiniens. Il faut bien que ces Gazaouis aient des partisans, rejetés des Nations occidentales par ce que dirigés par le Hamas déclaré mouvement terroriste. Enfermés dans une bande de terre de 360 km² par un blocus qui dure depuis juin 2007, voir mon article «Les chemises noires de Gaza », cette flottille avait pour but d’apporter à ces malheureux Gazaouis 10.000 tonnes de matériel médical, de ciment et d’autres fournitures. Le but était de forcer ce blocus intolérable qui réduit à l’état de misérables ces Palestiniens.

L’assaut des forces Israéliennes par les airs a provoqué un profond émoi international et dans toutes les capitales des manifestations se sont produites. Il a conduit à la mort de 19 passagers pro-palestiniens et de 36 autres blesses d’après Al-Abrabam hebdo alors que l’on évoque la mort de seulement de 9 militants dont 8 Turc et un Américain d’origine Turque. Cette flottille était composée de six bateaux venant Turquie, de Grèce, d’Irlande et d’Algérie. L’assaut a porté sur le Mavi Marmara navire amiral battant pavillon Turc, il aurait été d’une extrême violence. Les forces Israéliennes encagoulées ont été reçues par des pro-palestiniens armés de couteaux et de barres de fer. Pour les Israéliens c’était des mercenaires ayant pour objectif de provoquer un conflit, mais dans ce cas ce n’est pas avec des couteaux et des barres de fer que l’on peut résister à ces commandos qui auraient criblé de balles certains passagers Turcs. S’ils avaient voulu résister, ils s’y seraient pris autrement. Ce n’était donc pas leur but. Le gouvernement Israélien à bien entendu intérêt à reporter la responsabilisé de cet assaut sur ces mouvements pro-palestiniens, mais, il ne faut surtout pas oublier qu’il a été provoqué en eaux internationales, ce qui change le contexte de cette affaire. Dans ce cas, c’est Israël qui porte la responsabilité de cet acte et non les membres du convoi humanitaire.

Il y a là quelque chose d’intolérable que les États-Unis, par la voix de Joe Biden vice président des États-Unis, considèrent que les Israéliens ont le droit de se défendre, ce que personne ne conteste, mais pas par un acte de guerre contre un bateau battant pavillon Turc. Les États-Unis soutiennent Israël depuis la création de cet État qui se comporte comme un État fasciste ne cessant de s’étendre par la colonisation en Cisjordanie, en expulsant de leur maison des Palestiniens établis à Jérusalem depuis des décennies, en provoquant et tuants par la puissance de son armée les Palestiniens de Gaza, en détruisant par la guerre plomb durci ses infrastructures, en emprisonnement plus de 10.000 d’entre eux et en faisant tout pour ne pas qu’une paix s’établisse avec les Palestiniens. De la part d’un pays qui se veut démocratique et qui prêche la liberté c’est insupportable.

Mais les États-Unis ne sont pas seuls en cause, nous autres Français n’avons jamais eu un gouvernement aussi pro-israélien. Les militants humanitaires avaient prévus qu’Israël aurait attaqué la flottille de la liberté. D’après Al-Oufok, la décision avait été prise avant la visite qu’a effectuée Benjamin Netanyahou en France, fin mai. Nicolas Sarkozy, qui en avait été informé, n’a pas mis en cause la légitimité de l’opération. Il s’en est tenu à une simple dénonciation de «l’usage disproportionné de la force» par les Israéliens. Il est vrai que, comme le déclarait Dominique de Villepin, à l’émission Mots Croisés, le 2 juin, ce gouvernement est le gouvernement le plus favorable à Israël depuis la IVème République. La Russie a qualifié l’opération de «violation grossière du droit international», en clair d’acte de piraterie. En France, Dominique de Villepin, invité à un débat télévisé, a déclaré que «rien ne saurait justifier une politique de force qui bafoue le droit international, qui bafoue la justice et qui bafoue les espoirs de paix». Concernant le blocus de Gaza, il a ajouté que «rien ne saurait justifier que l’on prenne en otages des populations civiles». Mais les Israéliens se moquent de toutes ces déclarations, elles n’ont aucun effet contre eux sachant parfaitement que les gouvernements occidentaux n’ont jamais osé contraindre Israël à appliquer les résolutions des Nations unies (35 depuis 1948). L’enquête sur cet acte de piraterie subira le même sort que le rapport Goldstone de l’ONU sur les crimes de guerre commis par l’armée Israélienne, plus de 1 600 tués, lors de l’opération Plomb durci à Gaza, fin 2008. Une aubaine cet acte de piraterie à occulté le refus d’Israël de déclarer ses missiles nucléaires !

La flottille de la liberté poursuit son offensive contre le blocus. Al-Oufok dans son édition du 05 juin déclare les forces Israéliennes ont de nouveau arraisonné le cargo Irlandais Rachel-Corrie affrété par l’organisation «Free Ghaza Ireland» qui se dirigeait vers Gaza.

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Des soldats israéliens sont montés samedi matin à bord du «Rachel Corrie», qui comptait livrer une aide humanitaire à la population Palestinienne. Mais contrairement au raid sur le Mavi Marmara qui s’était terminé en bain de sang, l’arraisonnement du cargo Irlandais battant pavillon cambodgien s’est déroulé sans violence. L’opération a cette fois été lancée depuis des bateaux, et non depuis des hélicoptères. Il n’a fallu que quelques minutes aux militaires pour prendre le contrôle du navire, selon une porte-parole de l’armée. Les militants pro-palestiniens avaient auparavant assuré qu’ils n’opposeraient pas de résistance physique à une intervention. L’abordage a eu lieu dans les eaux internationales et les militaires ont ensuite dérouté le cargo vers le port d’Ashdod, dans le sud d’Israël. Les 11 passagers 5 Irlandais et 6 Malaisiens de l’équipage seront expulsés par Israël le 06 juin. Parmi les passagers pro-palestiniens, figure le prix Nobel de la paix 1976, la Nord-irlandaise Mairead Maguire, 66 ans.

Il est évident que l’on ne peut que condamner une fois de plus cet acte de piraterie même s’il n’y a pas eu de sang versé. Le fait qu’il se soit à nouveau produit dans les eaux internationales justifie cette condamnation.

Israël ne connait que la force et il espère qu’elle parviendra à briser le Hamas. Or, on sait ien que le Hamas est né du désespoir et de la frustration des Palestiniens. Or, il est impossible de combattre une idée par la force, et quelles que soient les blocus, les bombardements, les morts, les chars d’assaut et la misère vaincre cette idée ne conduit à s’enfoncer dans la guerre ou la piraterie. Le seul moyen pour Israël est de parvenir le plus rapidement possible à un accord de paix avec les Palestiniens en vue de la création d’un État indépendant et viable comprenant la Cisjordanie et Gaza sur les frontières de 1967. C’est la seule façon de mettre le Hamas dans le rang. Tout autre solution ne conduit qu’à des morts et à rendre Israël de plus en plus rejeté.

Rompre le blocus de Gaza, Al-Oufok

 

Des jeunes communistes libanais brandissent un portrait de Rachel Corrie face à l’ambassade Américaine à Beyrouth, lors d’une manifestation de protestation contre l’agression de piraterie commise par l’armée israélienne envers les navires de solidarité avec Gaza. Beyrouth, le dimanche 06 juin 2010.