Et oui, c’est la fin d’une époque, mes ami(e)s… Les troupes romaines se retirent des frontières de l’Empire. L’image est un peu gonflée, certes… Mais des bataillons entiers d’enseignants rendent les armes face à un système scolaire qui part à vau-l’eau, la sécurité dans les zones sensibles n’est plus qu’un joyeux souvenir, quand des malfrats en sont à demander l’identité des gens pour savoir s’ils résident bien sur leur territoire. Quand on voit l’ampleur qu’a prise l’incivilité, la vulgarité dans l’esprit des gens.
L’homme est un animal apeuré. Il lui faut se barricader dans des certitudes, s’inventer des possibles, avoir des rêves, goûter (même un peu) à la puissance. Enlevez lui tout cela et vous en faites en animal stressé. Les discours lénifiant sur la responsabilité, le devoir du sacrifice, la fin de la stabilité oublient trop cet aspect-là. Il n’y a pas que la raison en jeu, il y a la psychologie de l’espèce. Nous sommes (et oui !) des animaux. Nous avons beau habiller de jolis concepts nos actes, nous n’en sommes pas moins menés par des besoins primaires tels que procréer, protéger sa progéniture, son territoire. Promettez-lui du sang et des larmes pour sa descendance, la promesse d’un lendemain sans sa ration de protéines au quotidien, un minimum de maîtrise sur son environnement et s’en sera fini du statu quo social.
L’idéal de la Cité, du Liberté, Egalité, Fraternité s’effiloche. Les états taillent à coup de hache dans la démocratie, permettant ainsi le retour des communautés, de l’esprit de clan. Bientôt, si l’on n’y prend pas garde (mais n’est-ce-pas déjà le cas ?) les règles économiques seront l’Alpha et l’Oméga des lois humaines, et les économistes, nos nouveaux dirigeants.
Et encore, s’ils étaient capables d’innovation, mais ils ne font qu’annoner interminablement les mêmes rengaines, incapables de s’écarter de la doxa, formatés qu’ils sont. Laissez-leur mener la chose et vous verrez le désastre. Il nous faut des êtres humains, pas des perroquets récitant des théorèmes avec condescendance.
Je comprends que l’ami président cherche à se donner une stature internationale parce qu’à l’intérieur, c’est pas brillant, brillant. Nous avons mangé notre pain blanc. Comment en est-on arrivé là ? Des années de lâcheté politique, d’aller-retour démago au grès des élections et des carrières. Des années à chanter au gens la messe qu’ils voulaient entendre, achetez pour exister, endettez-vous pour posséder, pollués pour produire, votez pour nous si vous voulez être rasé gratis. Et la petite musique qui passée en boucle dans les esprits, relayée par les médias.
Et voilà, plus les moyens de construire des pyramides !!