L’écriture manuscrite est-elle appelée à disparaître ?
C’est en tout cas ce que sont prêts à parier certains.
Suite à une étude menée en janvier 2012 par le Daily Mail, on apprendra qu’en Grande-Bretagne, environ quarante-et-un jours en moyenne sont passés sans écrire. Plus de 30% de la population n’auraient rien écrit depuis six mois ! Force est de constater que la plupart de ceux qui écrivent encore à la main le font dans l’idée de rédiger une note, une liste. Le post-il aurait donc encore de beaux jours devant lui. Pour continuer sur cette lancée de données, sur deux-mille sondés, la moitié aura avoué être honteuse de son écriture. La qualité décline faute de pratique, même si certains ont toujours écrit comme des chats.
Ce genre de statistiques n’est cependant pas connu en France. Malheureusement. Elles devraient néanmoins se rapprocher plus ou moins des résultats obtenus en Grande-Bretagne.
En réaction à cet alarmant constat, les journalistes allemands du quotidiens Bild ont publié, le 27 juin, un article au titre accrocheur. Un grand "Au secours, l’écrit meurt !" rédigé à la main.
Dans un monde où les tablettes, les smartphones et les ordinateurs envahissent notre quotidien, certains s’interrogent sur les conséquences d’une telle constatation.
Selon l’article de Bild, le développement d’une partie du cerveau se verrait privé de stimulation. Et pour en revenir à l’enquête réalisée par le Daily Mail, une personne sur six juge inutile d’enseigner l’écriture manuscrite à l’école, puisqu’elle serait vouée à disparaître.
S’agit-il donc du prix de l’évolution ou d’une perte considérable ?
Depuis la nuit des temps, l’Homme taille la pierre, réalise des peintures murales, écrit. Supprimer, même involontairement, l’écriture manuscrite reviendrait-il à tirer un trait sur ces milliers d’années d’apprentissage ? Tout ne se résume-t-il finalement qu’à l’ère numérique ?
Heureusement, pour certain(e)s demeure le plaisir d’écrire à la main.
Cette inquiètude est légitime dès lors que l’on conçoit que tout aujourd’hui devient numérisé, informatisé. Mais cette inquiétude naissait déjà avec l’apparition de la machine à écrire.
L’écriture scripturale restera toujours présente dans un monde ou le numérique ne doit son maintien en vie qu’à une chose: l’énergie électrique. Coupez le courant, le numérique ne fonctionne plus, il faut tout faire à la main, même si du niveau graphique on en revient à des hyeroglyphes qui esthétiquement sont plus jolis que des pattes de mouches en electrocardiogramme d’un médecin.
Sans oublier que la loi, bien que la pratique y déroge petit à petit, certains actes, certaines procédures doivent être remplies à la main et non par informatique, exemple: la prescription médicale, l’administration des soins, les déclarations dur l’honneur…
Donc même si l’écriture à la main tend à s’éclipser derrière les touches des claviers, elle restera incontournable
Oui, je crois qu’on continuera à écrire davantage au clavier qu’à la main, mais on écrira toujours un peu à la main. Cette dernière pratique ne disparaîtra pas complètement ! Comme le dit très justement TheriShram, « force est de constater que la plupart de ceux qui écrivent encore à la main le font dans l’idée de rédiger une note, une liste. Le post-il aurait donc encore de beaux jours devant lui ». Mais, par contre, même pour rédiger au calvier, il faut savoir bien écrire et le fait de réduire la pratique de l’écriture manuscrite n’exclue pas de maintenir la qualité de ce qu’on écrit. Donc, si l’écriture à la main est de plus en plus réduite, cela n’implique pas nécessairement que la qualité de l’écrit se dégrade !
bonne question!
Pour ma part je préfère largement écrire à la main avant de rédiger sur un clavier…
Vous remarquerez sans doute que lorsque vous rédigé un brouillon, peut importe la raison, le visuel est particulièrement interressant, il reflète parfaitement votre état d’esprit… Sur un ordinateur, un brouillon ne ressemble plus a rien, il est simplement linéaire, une accumulation de mots sans vie, sans vécu! Mais malheureusement l’informatique à fait beaucoup de mal à l’écriture manuscrite…
Personnellement, j’écris toujours mes premiers jets de romans, de nouvelles, et l’ensemble de mes poésies à la main, dans des cahiers, carnets et autres feuilles volantes. Je pense que l’écriture manuscrite permet de mieux assimiler le texte, de mieux s’en souvenir. En tout cas, c’est ce qui se produit pour moi.
Pendant longtemps, je voyais les choses comme vous,Sarif et Theri, mais depuis environ trois ans, j’écris des livres qui nécessitent beaucoup de recherches et je fais presque tout avec mon ordinateur ! J’aime pourtant beaucoup l’écriture manuscrite que je n’utilise plus que pour prendre quelques notes… Nous avons maintenant un moyen qui nous permet de gagner du temps par rapport au travail manuscrit et qui, contrairement à ce que vous pensez, permet de faire du bon travail, mais autrement ! C’est évidemment l’avenir, mais je ne souhaite pas que l’écriture manuscrite disparaisse complètement !
La prescription médicale DOIT obligatoirement être manuscrite ?
Il faudra que je raconte celle-là à ma toubib, ça va la faire bien rire, elle qui imprime ses prescriptions via une imprimante à jet d’encre depuis des années !
Sinon, à part ça, personnellement, j’utilise encore souvent l’écriture manuscrite…
Pour rédiger une liste de courses avant d’aller au Colruyt de Mettet…
Je la scotche sur mon frigo, et je la complète petit-à-petit…
Je déteste rédiger un texte autrement qu’au clavier (au clavier d’ordinateur, pas celui d’une machine à écrire).
Pour plusieurs raisons.
– D’abord, la vitesse. J’écris bien plus vite au clavier qu’avec un stylo (et je ne parle même pas de la plume d’oie sur un parchemin).
– Puis la correction des erreurs. Il est vrai que la plupart des erreurs que je commets, ce sont des « coquilles », des « [i]fauttes de frapppe[/i] ». Et donc, si j’écrivais au stylo, peut-être y aurait-il moins de ces fautes de frappe… Mais quand je suis distrait par l’écriture d’un texte directement sur une feuille de papier à l’aide d’un stylo, mon esprit est moins disponible pour réfléchir (oui, ça m’arrive de réfléchir), et donc, si le nombre de coquilles diminue, le nombre de fautes de grammaire ou d’orthographe a tendance à augmenter… Je m’en rends généralement compte dans la seconde qui suit, mais trop tard, c’est écrit !
– Enfin, la modification du texte est plus simple qu’en écrivant un brouillon, en le modifiant en raturant, en déplaçant des portions de texte avec des flèches, …, avant de la recopier « au propre ». Dans la phrase précédente, j’avais initialement écrit « la transformation du texte » au lieu de « la modification ». Difficile de changer un mot sur une feuille de papier, alors qu’au clavier, si je ne vous l’avais pas dit, vous ne l’auriez jamais su…
Bonne écriture !