et l’afflux de migrants.
Voir, Lampedusa la honte de l’Europe.
Ce qui se passe à Lampedusa n’est pas seulement un problème humanitaire à ces «boats people du désespoir», c’est aussi un problème d’accueil des migrants, et l’Italie déjà bien touchée par la crise et du climat politique des affaires du Cavalière n’avait pas besoin de cela. C’est aussi un problème dans une Italie ou le droit du sang est la loi pour ceux ne sont pas génétiquement conçus italiens. Ce qui revient à dire que ces migrants ne peuvent rester en Italie et qu’ils se disperseront dans toute l’Europe. D’ailleurs c’est ce qu’ils avancent, aucun espoir pour eux dans la péninsule. L’Union européenne, nous l’avons vu lors du denier sommet trois semaines après le drame de Lampedusa, est sans réponse sérieuse laissant l’Italie à son triste sort en reportant les décisions à juin 2014, jouant ainsi la montre.
Le passé fasciste de l’Italie rejoint le caractère raciste d’une droite qui s’exprima même au sein du gouvernement envers une ministre noire Madame Cécile Keyenge, d’origine congolaise, membre du parti démocrate, gauche italienne, en charge de l’immigration, devenue par son mariage italienne.
On voit aussi dans l’équipe de la squadra azura les difficultés d’accepter le joueur noir Mario Balotelli de l’AC Milan, qui, né à Palerme en 1990 d’origine ghanéenne fut confié à l’âge de deux ans à la famille Balotelli à Brescia sous le statut d’apatride, n’obtenant la nationalité italienne qu’à l’âge de 18 ans. Ce grand joueur soufre depuis son enfance du conflit identitaire qui le perturba dans sa scolarité. Le football lui permettra de sortir de son ombre mais aussi le contraignit à subir le racisme.
L’afflux de migratoire ne peut que droitiser encore plus l’Italie. Dans cette Italie politique s’affrontent désormais deux modèles. D’un coté ceux sans grand amour propre caractéristique des vieux partis qui roulèrent dans la farine les électeurs et qui firent le contraire de ce qu’ils promirent lors de la campagne électorale afin de ramasser, autant que faire se peut, le maximum de votes, ce qui n’est pas propre qu’à l’Italie, et les autres plus à gauche du mouvement cinq étoiles de Peppe Grillo encore jeune donc plus dogmatique, obsédé par le respect envers les électeurs de l’application du programme, au point que Grillo et Casaleggio, le cofondateur du mouvement 5 étoiles qui édite le blog de Peppe Grillo sur le réseau du Net, excommunièrent deux sénateurs pour avoir présenté un amendement qui efface le délit d’immigration clandestine. Ce délit prévoyait l’expulsion immédiate des migrants et des poursuites pour ceux qui les aident. Non prévu au programme politique du mouvement, ils furent rejetés, mais aussi par ce que l’amendement ne fut préalablement soumis à la critique des membres du réseau.
Il faut savoir que le mouvement 5 étoiles fut créé en 2009 à partir du site du blog de Beppe Grillo, sous la direction de Gianroberto Casaleggio, la plume. Le Mouvement 5 étoiles est un mouvement politique, qui se qualifie de «non-parti» et qui prône la cyberdémocratie et la démocratie participative directe sur le réseau internet, inspiré du comique humoriste Beppe Grillo. Sa politique repose sur le débat en réseau en réaction autour du blog de Peppe Grillo par les Grillini.
Ce délit d’immigration clandestine fut créé par le ministre de l’intérieur de la Ligue du Nord, Roberto Maroni en 2009, qui, déjà en 2008 dans le gouvernement de Berlusconi était favorable à des peines de prison de six mois à quatre ans. Beppe Grillo estima, à la suite de l’amendement de ses sénateurs effaçant ce délit, qu’il s’agissait d’une invitation lancée aux migrants d’Afrique et du Moyen-Orient à s’embarquer pour l’Italie. «Combien d’immigrés pouvons-nous accueillir si un Italien sur huit n’a pas les moyens de manger ?» On voit ainsi émerger une droitisation de ce mouvement devenu le premier parti italien en voix à la suite des élections des 24 et 25 février 2013.
Le vote de ces sénateurs fut un séisme dans le mouvement cinq étoiles, au point que la branche de gauche du mouvement s’éleva contre le post de Peppe Grillo. Pour beaucoup de Grillini l’afflux des réfugiés est une opportunité pour les italiens.
À ce fait vient s’ajouter un autre débat sur l’opportunité entre le droit du sol ou droit du sang. Sujet qui divise encore un peu plus la classe politique italienne sachant que le droit du sol est le plus admis dans les pays européens. C’est la ministre de l’intégration, Madame Cecile Kyenge qui est en charge de cette réforme, mais la proposition est loin de faire l’unanimité. La Ligue du Nord xénophobe qui, ces dernières années mena une bataille démagogique anti-immigration mais aussi de nombreux représentants du centre-droit, pour lesquels «l’Italie n’adoptera jamais le droit du sol».
Beppe Grillo, en bon populiste s’y est opposé souhaitant un référendum pour savoir si les Italiens approuveraient ce changement. Cette politique montre sans ambiguïté le problème des frontières de l’Union européenne et la sortie de l’Italie de la zone euro, cause de tous ses maux, prônée par le mouvement cinq étoiles. Le repli sur soi prend du crédit.
On voit ainsi une convergence du populiste Peppe Grillo avec la politique du FN qui vient de remporter la cantonale de Brignoles surfant sur la préférence nationale et le soi-disant échec des partis traditionnels. Si l’on ajoute la déclaration du sénateur UMP Philippe Marini président de la commission des finances du sénat sur l’afflux des immigrés qui vont venir en France, critiquant la politique menée en Libye par Nicolas Sarkozy, dont les conséquences sont une des causes de cet afflux.
On voit ainsi se dessiner une droitisation de l’Europe à l’approche des élections européennes d’autant plus que de nombreux jeunes électeurs de gauche la déserte pour un vote de réaction populiste ainsi que ceux de droite traditionnelle. Est-ce finalement un bien ? Probablement, c’est le jeu de la démocratie qui libère cette branche «fasciste» de l’électorat qui fut étouffée pendant trop de temps, ne pouvant s’exprimer. Ce problème des immigrés de Lampedusa et d’ailleurs aura au moins l’avantage de sortir de la clandestinité ce qui permettra de voir ce qu’elle est capable de faire. La recomposition des partis politiques de l’Europe du sud est en marche.
Anido,
On doit accepter de recevoir n’importe qui, venant de n’importe où, à n’importe quel prix? vous n’êtes pas souffrant ces jours ci ?
Tout ça sans aucun critère de sélection? l’Europe aux portes grandes ouvertes ? Les enfants européens sont responsables des crimes de leurs parents, en particulier de colonialisme ?
Ouvrez toutes grandes vos maisons*, donnez vos récoltes, acceptez de payer pour tout « réfugié » quels que soient sa race, religion, éducation, coutumes ou philosophie y compris celle bien connue du PCF et du socialisme « ÔTES TOI DE LÀ QUE JE M’Y METTE » sans merci, ni bonjour, ni ménagement et avec sans gêne.
*ouvrez votre petit appartement pour loger cette famille de 14 enfants avec un père (militant) et trois femmes voilées et très pratiquantes.
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