On ne peut que se féliciter de la parution du décret qui réglemente la qualité des repas servis en restauration scolaire. Le texte est ambitieux puisqu’il précise que 4 ou 5 plats devront être proposés en insistant sur la présence de légumes et de produits laitiers. « Pas plus d’une fois des frites par semaine » est sans doute la mesure qui a été retenue par les journalistes. Personnellement, je trouve que proposer des frites un fois sur quatre, c’est beaucoup trop.

Il me semble plus important de faire remarquer que les sauces telles que la mayonnaise et le ketchup ne seront plus proposées systématiquement.

Les repas devront être plus copieux puisqu’il parait que la moitié des enfants a faim en sortant de table. Cet aspect mériterait d’être un peu plus creusé car si on croit les enfants qui la plupart du temps ne mangent pas ce qu’on leur propose, l’enquête de satisfaction risque d’être faussée.

Les gestionnaires des cantines seront obligés de tenir un registre où ils conserveront les menus et les fiches descriptives des produits alimentaires utilisés pendant trois mois. C’est une contrainte importante et beaucoup vont rechigner surtout qu’on peut douter qu’il y ait beaucoup de contrôles.

On peut également espérer que toutes ses contraintes ne feront pas augmenter le prix des repas qui est parfois assez élevé. Je trouve que ce décret ne met pas en valeur la notion de goût, en effet, c’est à cet âge qu’on peut former le goût des enfants en les habituant à manger varié et en privilégiant les produits de saison. C’est bien de manger équilibré mais encore faut-il que ce soit bon !

Enfin, il restera un problème fondamental à régler, c’est de donner à manger à tous les enfants dont les parents ne peuvent pas payer la cantine. Et ce n’est pas en privant des enfants de chômeurs de restauration scolaire sous prétexte qu’un chômeur peut prendre son enfant en charge à midi qu’on résoudra ce problème.