La Cour suprême du Nebraska, dernier État où l'on utilisait encore la chaise électrique pour exécuter la peine capitale, vient de déclarer que cette méthode représente un traitement cruel et inhabituel, et qu'elle est donc interdite par le 8e amendement de la Constitution américaine.

Selon cette déclaration, toutes les études effectuées lors des différentes exécutions prouvent que l'électrocution inflige des douleurs intenses et une souffrance terrible. La chaise électrique représente donc bien une forme de torture et est, de ce fait, anticonstitutionnelle.

Ainsi, si les tribunaux fédéraux ne font pas appel, il est fort probable que la chaise électrique ne sera plus utilisée aux États-Unis et qu'elle sera remplacée, dans tous les États appliquant encore la peine de mort, par la méthode de l'injection létale.

Il aura donc fallu plus d'un siècle aux États-Unis pour se rendre compte de l'horreur de la chaise électrique, horreur très bien décrite dans le film "La Ligne verte " de Frank Darabont, une adaptation du roman du même titre de Stephen King.

En effet, le premier condamné à mort exécuté sur une chaise électrique fût William Kemmler le 6 août 1890, et même si la chaise, les électrodes et l'intensité du courant utilisé furent souvent modifiées, c'est ce moyen d'exécution qui resta le plus employé aux États-Unis jusqu'à son remplacement progressif par l'injection létale dans les années 1980.

Cette méthode d'exécution avait été mise en place pour remplacer la pendaison, parce qu'elle semblait plus propre et moins cruelle… ce qui reste bien entendu à prouver.

Mais quand cette grande nation qui se veut une grande démocratie condamnera-t-elle enfin la peine de mort ?