Situation ubuesque mais cependant très inquiétante pour cette ex colonie française qui a pris son indépendance depuis 1960 ; deux présidents revendiquent en ce moment le pouvoir et divisent actuellement le pays, au risque de le voir basculer dans la violence.

 

La côte d’Ivoire, pays africain déjà très pauvre, dans la mesure où la moitié de la population vit avec moins d’1 euro par jour  est le théâtre depuis quelques semaines, d’affrontements sans précédent avec la mise en place des nouvelles élections présidentielles.

 

C’est un pays en grande souffrance qui a été marqué par onze ans de crise politico-militaire et deux coups d’Etat en 1999 et en 2002.

Le président sortant Laurent Gbagbo, élu en 2000 s’accroche au pouvoir et ne veut en aucun cas reconnaître sa défaite à ces  dernières élections.

 

C’est la plus grande confusion qui règne dans ce pays depuis l’annonce par la Commission électorale indépendante (CEI), du résultat du second tour des élections présidentielles.

 

Elle a proclamé Alassane Ouattara, vainqueur avec 54,1 % des voix. Cette personnalité est déjà connue et très largement apprécié en Côte d’Ivoire.

C’est un ancien économiste du FMI, qui a été  gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest et premier ministre de la Côte d’Ivoire de 1990 à 1993.

 

Il était opposé pour ces élections au Président sortant Laurent Gbagbo, qui conteste en bloc les résultats du scrutin en dénonçant des fraudes dans le nord du pays.

 

Mécontent d’avoir perdu et fort de son pouvoir, il vient de s’autoproclamer Président en titre, en prêtant serment au Palais présidentielle à Abidjan.

 

Quelle mascarade pour ce pays, dans la mesure où la démocratie représentée par un peuple qui est venu voter en masse (près de 80 %) pour ces élections avec une forte volonté de changement pour diriger ce pays, n’est en aucun cas respectée.

 

Un seul fauteuil pour deux présidents, cela n’est pas possible, il temps que Laurent Gbagbo, agisse en homme responsable et se plie au vote démocratique, s’il ne veut pas plonger de nouveau son pays dans une crise sans précédent