Aujourd’hui, on se pose des questions sur ce qui nous arrivera demain. Ce qui ressort de ces interrogations, c’est un constat d’échec de la politique étatique, relayé par toute la presse, qu’elle soit indépendante ou non.
D’abord une petite explication sur le climat actuel s’impose. Le français, de façon générale, n’aime pas son gouvernement. Il parait que c’est une spécificité française, en tout cas, nous avons, en dehors de nos frontières, une réputation d’éternels insatisfaits. Ce qui doit être vrai puisque la France est le pays de la « contestation ». Dans sa conférence, François Asselineau, précise que nous restons le seul pays, au sein de l’Europe, à opposer des arguments contre la politique des Etats-Unis.
Vous vous demandez bien pourquoi je parle des USA dans un article sur la décroissance? Et bien parce que la politique que nous subissons et qui soulève des idées de contestation, est celle que les Etats-Unis veulent imposer à l’Europe dans son désir de coloniser la planète avec son capitalisme forcené.
On appelle cette politique l’ Atlantisme. Il s’agit d’un rapprochement de l’ Europe et des Etats-Unis, pour contrer l’émergence des blocs asiatique et d’ Amérique du sud « Tous les éléments sont réunis pour parachever un idéal permettant l’instauration d’un bloc euro-atlantique politique , économique et militaire afin de constituer un pôle – la Fondation Bertelsmann parle de la « région Europe-Amérique » – parallèlement à l’émergence d’autres entités géo-économiques (asiatique, sud-américaine, …) »
Voilà ce qu’en dit David Rockefeller :
« Les Etats-Unis ne peuvent pas échapper à leurs responsabilités mondiales. Le monde d’aujourd’hui réclame une direction des affaires mondiales et notre pays doit répondre à cette demande. Au XXIè siècle, il ne peut y avoir de place pour les isolationnistes ; nous devons tous être des internationalistes. »
Avouez qu’il y a de quoi se poser de sérieuses questions quand à la légitimité d’une telle pensée.
Vous allez me demander pourquoi ne pas accepter cette situation ? Après tout, le fait de devenir une grande puissance (dépendante des Etats-Unis) peut-être séduisante.
Or, il résulte de cette politique un besoin de dominer le monde, de l’asservir, simplement pour permettre aux sociétés « élues » de s’en sortir financièrement. Et que vous le vouliez ou non, nous (le peuple) n’avons pas de droit de regard sur ce qui se construit. C’est-à-dire que nous subirons les caprices des grands groupes, bourrés d’actionnaires tous plus riches les uns que les autres, qui imposeront leur volonté sans se retourner sur les dégâts qu’ils causent.
Vous trouvez que c’est du délire?
Regardez pourtant ce qui ce qui se passe dans les sphères politico-financières, et cela de façon très discrète.
Derrière les grandes nouvelles annoncées de façon tonitruante par la télévision, il y a des faits qui passent inaperçus.
En 2007, l’état français a racheté Quick -voir l’article : http://www.lepost.fr/article/2010/08/03/2173294_quick-une-affaire-qui-pourrait-bien-rester-en-travers-de-la-gorge-de-nicolas-sarkozy.html – au milliardaire belge Albert Frères. Pour masquer la nouvelle (et parce que nous, gens du peuple ne pouvons pas comprendre ce qui se passe réellement) on a préféré parler de cette fameuse « hallalisation » de certains restaurants, nouvelles qui ont atteint leur paroxysme cette année. Ca a fait jaser, et ça a occupé l’opinion publique.
Devant ce constat de mondialisation qui ne me plait pas, j’ai cherché des solutions différentes. J’ai trouvé les idées avancées par les « objecteurs de décroissance » séduisantes. Pourquoi?
En premier lieu, parce qu’ils ne défendent pas un « appauvrissement » de la société. La charte des décroissant précise : « La décroissance vise à rendre aux générations futures une planète sur laquelle non seulement il sera encore possible de vivre mais où il fera bon vivre. La décroissance ne propose pas de vivre «moins» mais «mieux», avec «moins de biens et plus de liens». La décroissance repose sur une autre conception de la société que toutes celles que proposent les autres partis politiques. » Si le fait de ne plus cumuler les voitures, les télévisions, les téléphones, les consoles de jeu, la « bouffe » industrielle , si vous pensez que c’est s’ appauvrir que de freiner une telle consommation irréfléchie, alors effectivement, l’idée n’est pas faite pour vous.
Ensuite, je pense que, au rythme où l’on exploite nos matières premières, il n’y aura pas assez de ressources pour permettre à tout le monde de vivre correctement.
A ce sujet, il est bon de noter que quelques uns des plus éminents défenseurs du capitalisme ont fait marche arrière, à l’instar d’ Alan Greenspan lors de la catastrophe américaine des subprimes. Le peuple américain souffre tout autant des placements inconsidérés des banques. Beaucoup ont tout perdu, il suffit de regarder le documentaire, Capitalism a love story de Michael Moore pour s’apercevoir de la catastrophe, et la comprendre.
On se rend compte de jour en jour que le système dans lequel nous sommes empêtrés a des limites. Mais pour être objectif, il faut lui opposer les idées des détracteurs de la décroissance.
Ainsi sur le site d’ Alain Madelin, on trouve une analyse de Johan Noberg , qui explique l’idée suivante pour les pays en voie de développement que l’ on dit exploité par les entreprises étrangères: « si un travailleur ne peut pas produire beaucoup, eh bien il ne peut pas gagner beaucoup. Et si son "salaire" était beaucoup plus élevé, personne n’aurait les moyens de l’embaucher. Cela n’a aucun sens de comparer ses conditions de travail avec celles qui règnent dans les pays développés, parce que notre productivité à nous est beaucoup plus élevée. Ce qui est intéressant, c’est de comparer les conditions faites à ceux qui travaillent dans les sociétés multinationales dans les pays pauvres aux autres possibilités qu’ils ont, avec les autres travailleurs du même pays. C’est ce que j’ai fait et, à ma surprise, j’ai découvert que dans les pays les moins développés, ces multinationales payaient leurs salariés deux fois autant que les employeur locaux dans le même domaine d’activité. Et encore, nous devons nous rappeler que dans tous les pays du monde, les travailleurs qui produisent pour l’exportation sont ceux dont les salaires sont les plus élevés. Ceux qui travaillent pour une société américaine dans les pays les moins développés reçoivent 8 fois le salaire moyen du pays en question ! »
Ce n’ est donc pas sans raison que j’ai pris l’exemple d’ Alain Madelin, car c’est lui qui s’est retrouvé face à Paul Ariès dans une émission de télévision « Ce soir ou jamais » présenté par Frédéric Taddeï sur FR3.
Quand a Johan Noberg, vous aurez compris qu’ il remet en question la fonction même de l’humain au sein de la société, par le simple fait de trouver des lacunes à sa productivité, qui n’est pas suffisante à son goût pour prétendre avoir un salaire correct. Pour plus de précision, j’ai déjà écrit un article à ce sujet , avec le très bel exemple de Coca Cola en Inde! Vous allez voir à quel point une société étrangère fait du bien aux travailleurs et aux populations du pays dans lequel elle s’installe.
Vous vous rendrez compte, en suivant les liens, que les concepts véhiculées par les « objecteurs de croissance » sont tout sauf le fait de gens qui ont eu un jour une illumination soudaine. Comme toutes les idées, elles doivent être critiqué, mais ses opposants ne veulent pas accepter de débat. Il est trop difficile de penser à partager quand on peut tout avoir pour soi.
Nous allons pourtant être obligé de considérer tout les projets qui nous seront proposés dans un avenir proche, de façon sérieuse. En ce qui me concerne, je ne veux pas d’une société qui se permet d’écraser des êtres humains pour vivre au dessus de ses moyens (nous ne parlons pas de survie, nous somme bien au-delà de cet aspect aujourd’hui) Je ne veux pas d’une société qui nourri ses citoyens avec des produits dangereux pour la santé, et qui pour les vendre n’ hésite pas à bafouer les droits de l’homme, à mentir, ou à cacher des faits. Je ne veux pas travailler pour enrichir des milliardaires. Je ne veux pas entretenir par mon argent des guerres génocidaires, dont le seul but est de s’accaparer les moyens de production d’ un pays.
Pour toute ses raisons, je serais extrêmement critique sur ce que j’entendrai dorénavant, et surtout sur ce qu’on essaiera de banaliser dans les prochains jours.
Bonsoir et excellent article,
J’ai étudié toutes les formes économiques d’une société fondée sur la décroissance: malheureusement le constat final le plus souvent consiste à limiter la population mondiale et là j’ai lu beaucoup de dérives!
Pour l’instant je n’est pas vu de propositions concrète et faisable sur ce point .
Bonsoir RUI,
Je n’ai pas eu ce discours sur ce que prônent les décroissants. Au conbtraire leur credo, c’est consommer moins, pour vivre mieux.
Sinon, les dérives dont vous parlez sont le fait de quelques illuminés qui se basent sur des éléments que le capitalisme laisse échapper, et qui pour le moment ne sont pas vérifiées.Il n’y a pas de proposition à faire sur la limitation de la population mondiale, parce que c’est « éthiquement » contre les droits de l’homme.
Par contre si vous avez des liens, ou des articles je veux bien que vous les partagiez, j’essaie d’étudier tout les discours de façon sérieuse.
merci