Ecrire des mots sur un quelconque sujet est bien facile, n’est-ce pas?

Donner son jugement, sur une culture donnée, est tout aussi aisé.
Chaque mot griffonné ainsi porte l’esprit de son auteur.On a beau jouer au funambule, tel est pris en réalité pour ce qu’il est.
Pourquoi? Car les êtres humains, contrairement à ce que pensent certains, sont doués d’un radar naturel : le coeur. Lui, au moins,  ne se trompe pas.Il comprend facilement le message d’autrui même s’il est, du reste, mal formulé.
 
Mais ce funambule ne sait-il pas que le bon sens,quoique inégalement réparti, existe bel et bien.

Les gens ne sont pas dupes. Ils savent lire entre les lignes.

Et bien plus qu’il ne pourrait imaginer.

Alors que l’on écrive sur la paix ou sur la guerre, c’est toujours le coeur de l’écrivain qui parle. Au delà des phrases joliment imbriquées les unes aux autres.

Le bien et le mal coexistent, malgré tout, dans chaque pensée respirée par le clavier bien innocent .

Un jour, raconte une étrange histoire, un jeune homme avide de bonne sagesse, s’en alla faire un long voyage.

Il fit cette longue traversée dans l’espoir de rencontrer un sage réputé pour son grand savoir.  Arrivé sur les lieux, il trouva dans le village une population éprise de liberté et de libertinage.La population de ce petit village ne faisait pas la différence entre les deux expressions qui pourtant été fort différentes.

Les uns tentaient de sauvegarder les limites de bonne conduite morale et les autres
incitaient et survivaient sans le savoir à la lumiére de la  débauche de l’esprit. Seuls l’ignorance et l’obscurantisme intellectuel peuvent causer, se dit-il à lui même, une arrogance aussi perverse que pernicieuse. Décidément la vérité, quand elle est masquée,poursuit-il , fait croire que l’on a raison.Et l’on se met à accuser les autres du mal qui se dissimule insidieusement  en soi.

L’équilibre psychologique  en est alors fortement affecté. Impuissant le disciple assiste à des scènes de violence,des comportements révoltants, des discours vides et creux,.. de tous ceux qui cherchent peut être un nouveau sens à leur propre existence… bref une nouvelle forme de religion qui répond aux caprices de leurs egos . Puis il se dit "je poserais la question au sage " !
Aprés quelque heures de marche en sortant du village et suivant les indications reçues à son propos , il trouva,quelque part sur la falaise, le saint  plongé dans une profonde méditation .Après une brève salutation, le voyageur ne pouvant se contenir davantage sa perplexité posa d’emblée sa question :"Comment se fait-il que tant de gens semblent ivres et insensés dans le village ? Le sage sourit et dit avec douceur " cela fait plus de 40 ans que je vis ici et pourtant je n’ai toujours pas remarqué ce que toi tu as vu il y a à peine quelques heures !"