Le lundi 29 mars, place du Palais-Royal, trois ou quatre mille personnes se sont mobilisées pour la défense de la culture. Surtout les professionnels du spectacle vivant qui ont défilé vers le Sénat, où se discutait la réforme des collectivités territoriales.

Les menaces qui pèsent sur la culture se précisent : la réforme des collectivités territoriales, réforme de la fiscalité locale, révision générale des politiques publiques (RGPP), stagnation ou réduction des moyens alloués à la culture, non-remplacement effectif d’un poste sur deux dans la fonction publique,  l’existence, depuis février 2009, d’un Conseil de la création artistique (CCA) qui risque d’affaiblir le ministère de la Culture déjà dans un bien triste état.

Comment faire valoir leurs revendications dans un contexte de déprime générale et de récession ?

On sait que quand il faut resserrer les cordons de la bourse, ce qui semble superflu est sacrifié.

Le président de la République n’a jamais fait de la culture une priorité, ce sujet l’intéresse peu et beaucoup d’artistes sont plutôt à gauche.

Dans les départements qui d’habitude subventionnent la culture, on ferme également le robinet. On sait que beaucoup de manifestations ne pourront avoir lieu.

Frédéric Mitterrand, le ministre de tutelle, ne semble pas avoir imposé sa marque, ni défini deux ou trois axes un peu consistants. Entre hésitation et maladresse, il donne l’impression de flotter au-dessus d’un palais fantôme. A moins qu’il ne soit ligoté de tous côtés. Et principalement par l’interventionnisme élyséen.

Et que ceux qui voient déjà la fin de leurs tracas avec une victoire socialiste en 2012 ne s’emballent pas trop vite. La réflexion du PS en matière culturelle est actuellement proche de zéro.

Si d’aucuns s’inquiètent de la pression qui s’exerce sur les médias, il serait urgent de se réveiller pour sauver la culture ou ce qu’il va en rester après cinq années de Sarkozysme.