Le safran est une épice rare et très chère. Elle est le pistil d’une espèce de crocus, le crocus sativus linnaeus reconnaissable à son pistil rouge vif.
Pour sa culture, il lui faut un sol sec, bien drainé et léger. La culture de cette plante est dite inversée : en effet, les bulbes se plantent à l’automne et fleurissent au printemps après avoir passé tout l’hiver dans le sol. Ceci est valable pour tout type de bulbe, le crocus sativus linnaeus se cultive donc de cette façon.
La culture s’est bien développée en Bretagne, surtout sur la côte nord de l’Ile et Vilaine, dans les Côtes d’Armor là où le climat est assez doux du fait de la Manche.
Cette culture est contraignante et difficile, il faut savoir que lorsque le moment de la récolte arrive, le pistil doit être coupé aux ciseaux puis mis à sécher. Il faut environ 200 fleurs pour récolter 1 gramme de safran.
Cet or rouge comme il est appelé, se récolte dans les deux jours suivant la floraison de la fleur ; les ciseaux sont l’outil par excellence pour couper le pistil sans l’abimer.
Ensuite, viens le séchage, les pistils sont mis dans de grandes boites en bois, à l’air libre au soleil ou dans un endroit sombre et aéré. Il peut aussi être séché près d’une source de chaleur, mais là il faut faire attention à la température, il peut perdre ses qualités gustatives. Ils perdent à ce moment là tout leur poids, 10 gr de safran frais ne donne que 1 gr de safran sec. Et c’est le safran sec qui est pesé et acheté…
Pourtant, cette culture a l’air de se développer en Bretagne depuis plusieurs années, la culture est naturelle puisque les bulbes n’aiment pas les engrais ; nous le savons dans nos jardins ! Mieux vaut privilégier un apport avec en grais sec de cheval ou de bovins qui nourrira le bulbe et donc la plante sans abimer les feuilles et par occasion les fleurs.
L’acidité détruisant les bulbes, plus le fumier est sec mieux il est efficace. Un autre moyen d’apporter de l’azote est l’épandage d’algues séchées.
Si des agriculteurs se lancent dans cette culture pour alterner leurs revenus, les premières années sont difficiles, il faut tout de même attendre une dizaine d’années pour compter sur un vrai revenu avec une bonne superficie et une main d’oeuvre adéquate.
Le safran français est acheté entre 30 et 40 euros le gramme.