La guerre qui oppose les forces gouvernementales aux Tigres tamouls dans le nord-est du pays a dégénéré en bain de sang qui, selon l'ONU, aurait déjà tué plus de 8500 personnes, dont une centaine d'enfants, depuis le début de l'année.

Décidées à en finir une fois pour toutes avec les forces tamoules qui ont commencé à lutter dans les années 70, rien ne semble pouvoir arrêter les forces gouvernementales qui pratiquent la guerre totale, ne respectant même pas le sigle hautement symbolique de la Croix-Rouge internationale.

Plusieurs hôpitaux ont en effet été bombardés, et même si le gouvernement sri lankais tente d'en faire porter la responsabilité aux Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) qui contrôlent encore la région, de nombreuses ONG présentes dans la zone des combats accusent sans hésiter l'armée nationale.

Hier encore, un tir de mortier est tombé sur le centre de réanimation d'un hôpital, tuant une quarantaine de civils et en blessant des dizaines d'autres.

La Croix-Rouge internationale, qui est une des dernières organisations internationales à avoir accès à la zone des combats, devant l'impossibilité de pouvoir acheminer les médicaments et les denrées alimentaires ainsi que d'assurer l'évacuation des malades et des blessés, a décidé de suspendre momentanément sa mission dans le nord-est du pays.

Ainsi, selon l'ONU, plus de 50.000 civils se retrouvent abandonnés dans une zone de quelques kilomètres carrés au milieu d'un conflit d'une rare violence.

Le secrétaire général des Nations unies insiste pour un cessez-le-feu immédiat, joignons notre voix à la sienne pour demander la fin de ce conflit meurtrier.

 

Pour en savoir plus : Le Sri Lanka meurtri