J’aurai plutôt tendance à croire que les aspirations à la liberté, à la démocratie et tout ce qui va avec sont des aspirations universelles auxquelles tendent tous les peuples, surtout les moins bien lotis. N‘est-ce pas le cas aussi de cette majorité syrienne en attente de réformes mais toujours fidèle à son président principalement afin de ne pas laisser un pays sombrer dans le chaos vers lequel semblent le conduire les détracteurs du régime enclins à s’inspirer du philosophe BHL comme des salafistes devenus bizarrement amis le temps du guet apens.

 A partir de demain 16 novembre, la suspension de la Syrie de la ligue arabe entrera en vigueur selon son président le cheikh du Qatar Hamad Bin Djassim. Une constance dans le mode de fonctionnement opaque des traitements de crise qui consiste à tendre la carotte ou le bâton pour mieux nous faire avaler la pilule anesthésiante. Puis, malgré les engagements un peu mous de Bachar el Assad d‘appliquer les termes du plan arabe du règlement de crise, l‘étau se resserre progressivement autour du régime avec des menaces accrues de sanctions économiques et politiques fusant de toutes parts.

 Curieuse manière dite diplomatique de régler un problème ! Manière faite de provocations, d’ultimatums, de campagnes de propagande contre le régime, de surenchères de violence, que des signes de mauvais augure ! Et comme si vraiment les violences et les crimes venaient d’un seul et même côté, le secrétaire général de la fameuse organisation panarabe, apparemment sensible au respect des droits de l’Homme, menace Damas de se tourner vers les Nations Unies. La suspension de la Libye de la ligue arabe précédant l’intervention de l’OTAN , une telle initiative fait craindre le pire !

Le temps passant les répliques de cette insurrection se font drôlement ressentir au Liban mettant en exergue les divergences entre les Libanais avec d‘une part la coalition du 14Mars (faite du Courant du Futur, CDF, des Forces libanaises FL), d‘autre part le 8Mars (CPL, Hezbollah, Amal). Et c’est à boulets rouges qu’ils se tirent les uns sur les autres. Les premiers s’insurgeant face au vote du Liban contre la suspension de la Syrie de la ligue arabe, contre la traque faite aux opposants du régime de Damas sous forme de menaces, d‘intimidations ou même d‘enlèvements…

 Quant aux seconds, ils s’élèvent contre les saisies d’armes par la Sûreté générale et l’armée libanaise destinées aux insurgés syriens, refusant ainsi de leur servir de base arrière. Malheureusement ces tensions se sont dramatiquement exprimées chez la jeunesse lors de récentes élections estudiantines.

 Hier encore, nous avons eu droit lors d’un « débat télévisé » à une bien pitoyable illustration de ce qui se passe dans un pays déchiré : Moustapha Allouch ancien député et membre du bureau politique du courant du Futur face à Fayez Chokr , secrétaire général du parti Baas pro-syrien venus discuter de la situation en Syrie étaient sur le point de s’étriper à cause de Bachar el Assad. Menteur pour l’un et battant pour l’autre !

 

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