Mieux vaut rire de l’idée de certains entrepreneurs, prêt à tout pour tirer profit de cette crise, qui menace toute l’Europe.
On devait s’y attendre, mais la crise, qui frappe l’Europe, a suscité de nouvelles vocations et les appétits d’entrepreneurs peu scrupuleux et avides de s’enrichir rapidement au détriment d’autrui. Le récit, que je vous relate, est authentique et se situe en Espagne, non pas au temps obscur, où religion et pouvoir faisaient bon ménage, mais aujourd’hui en 2012.
Avouons, qu’en Espagne, les secteurs, qui ne sont pas frappés par la crise peuvent se compter sur les doigts d’une main. Pourtant, la dégradation des conditions de vie des Espagnols a permis à certains de s’enrichir : on pense, en premier lieu, à ces marchands de sommeil, qui louent de véritables bidonvilles pour des sommes astronomiques (là est un autre débat mais il faut néanmoins le préciser). Ce ne sont pas les seuls à profiter de cette période, durant laquelle un grand nombre de personnes ne peuvent plus payer leurs factures.
Le recouvrement de créances, voilà un autre secteur florissant en temps de crise. Comprenez – moi bien, je suis conscient, que ces sociétés d’affacturage et de recouvrement sont absolument nécessaires, mais avouez néanmoins, qu’il peut être odieux de réclamer le paiement d’une facture d’électricité à des parents, qui n’arrivent plus à nourrir leurs enfants.
Donc, certaines sociétés se frottent les mains, puisque la clientèle a explosé, et là où il fallait courir après le recouvrement de 10 ou 15 factures, ce sont désormais 100 voire 150 factures à percevoir. Le chiffre d’affaires explose, et les idées novatrices (sic !) aussi. Comment réussir à convaincre les débiteurs de payer leurs dettes, alors qu’ils n’en ont plus les moyens ? Comment faire, pour que ces débiteurs décident de payer telle dette plutôt que telle autre ?
La recette est vieille comme le monde, mais la solution mise en avant est …par orgueil. Une société espagnole a donc décidé (cette technique existait avant la crise, selon un des dirigeants) de déguiser ces agents de recouvrement en …moines. C’et donc l’abbaye (du Saint Recouvrement) , qui vient au domicile des débiteurs pour leur réclamer non pas l’aumône mais leur dû. Cela ne change rien légalement (même si je conçois que cette utilisation puisse en choquer plus d’un).
Par contre, avec un tel accoutrement, l’agent ne passe pas inaperçu et c’est tout le voisinage, qui sait alors que le débiteur est un « mauvais payeur », d’autant plus que ces religieux d’un nouveau genre portent des documents visibles et explicites. Ce que la société n’a peut être pas prévu, c’est que dans un grand nombre d’abbayes, en France comme en Espagne, de nombreux moines ont été vilipendés par une population, écœurée d’une telle concentration de richesses…Alor, Messieurs les moines errants, méfiez-vous et surveillez vos arrières.
Tristesse…