L'Union européenne s'était engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20 % pour l'année 2020, c'est-à-dire qu'elle s'engageait à retrouver des niveaux inférieurs à ceux de l'année 1990.
L'Union européenne devait fournir un plan de travail pour la fin de cette année, mais il semblerait que les objectifs de l'Union ne soient plus si ambitieux, et les échéances ont été retardées.

Le secrétaire exécutif de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques (UNFCCC), le Néerlandais Yvo de Boer, s'est dit inquiet de voir que les pays développés semblaient vouloir marquer un temps d'arrêt dans la lutte contre le changement climatique, une pose qui devrait leur permettre de réunir les fonds nécessaires aux combats, comme si les sommes immenses investies pour sauver le système financier international avaient été puisées dans les fonds destinés à la lutte contre le changement climatique.

De plus, la crise financière induisant une réduction de la croissance, les États paraissent plus frileux lorsqu'il s'agit d'engager des fonds importants dans un combat à si long terme… Il ne faut pas oublier que la politique se fait souvent à court terme, d'échéance électorale en échéance électorale.

Mais peut-on réellement blâmer les gouvernements de ne pas engager des fonds qu'ils n'ont plus où qu'ils seront peut-être amenés à destiner à d'autres priorités, comme des programmes d'aide alimentaire ou de lutte contre la pauvreté ?

Il y a tant de choses à faire… mais cela fait des décennies que l'on hésite, qu'on s'occupe de choses plus urgentes, et un jour il sera peut-être trop tard.