La crise est dernière nous !?

Voilà ce qu’on entend dans les médias depuis quelque temps. Cette méchante crise serait déjà terminée et on ne s’en tirerait pas trop mal.

On nous prend vraiment pour des demeurés ! Alors que l’on  annonce que l’Irlande est au plus mal. Les plans de relance n’ont pour l’instant donné que peu de résultats. Le chômage ne recule pas.

L’Europe solidaire a prévu une cagnotte de 440 milliards d’euros rassemblés avec difficulté (d’après le Financial Times, sa capacité d’emprunt serait plus proche des 250 milliards d’euros que des 440 milliards) : tous les états sont endettés et les plans d’austérité proposés partout ne favorisent pas la croissance.

En France par exemple, le retour à l’équilibre s’appuie sur une prévision de croissance de 2,5% en 2011, or pour l’instant, on est plus près des 1,5 % annuel. Le FMI espère 1,6 % l’année prochaine en étant optimiste. La marge de manœuvre est bien étroite : il faut choisir entre renforcer la rigueur au risque d’être impopulaire avec une élection capitale qui se rapproche à grands pas et assumer la dette vis-à-vis des agences de notation. Périlleux.

 L’Irlande semble être le prochain gros problème avec un déficit à 14 % du PIB et 13,6 % de chômeurs malgré un plan de rigueur drastique. Dire qu’il y a peu, on nous vantait ce petit pays où il n’y avait pas de chômage ! L’économie libérale dans toute sa splendeur !

L’Espagne et le Portugal n’étant pas au mieux, on craint l’effet dominos. La pauvre cagnotte risque de ne pas suffire et les banques qui ont prêté cet argent se demandent si elles seront remboursées ce qui provoque une augmentation des taux.

L’Irlande risque d’entraîner le Portugal dans sa chute… qui lui-même risque de faire chuter l’Espagne… Scénario catastrophe ? Pas sûr.

Voilà ce qu’en pense l’analyste Jérôme Revillier : « Les inquiétudes sur la dette des Etats européens du printemps dernier ne sont finalement peut être pas si digérées que cela, du moins pas par la monnaie européenne ; et le risque d’une nouvelle vague de mauvaises nouvelles pourrait faire de nouveau trébucher la devise européenne ».

Rassurant.