Nettement visible sur les photos prises par les satellites-espions américains, le missile nord-coréen Taepodong-2 serait déjà sur la plate-forme de lancement de la base militaire Musudan-ri.
Ce missile balistique de longue portée, de deux étages, viole les sanctions imposées au pays par l'ONU lorsque la Corée avait refusé de se soumettre au contrôle des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Ce missile avait déjà été essayé en 2006, mais le test avait échoué et le missile s'était écrasé en mer du Japon après 40 secondes de vol seulement.
Si les Américains et leurs alliés affirment qu'il s'agit bien d'un missile balistique violant les sanctions prévues par l'ONU, missile qui serait capable d'atteindre la côte ouest des États-Unis, la Corée affirme que ce qu'on appelle un missile n'est autre qu'une fusée chargée de mettre en orbite un satellite de communications de type Kwangmyongsong-2.
Mais personne ne semble vouloir croire Pyongyang ! La Corée du Sud a dépêché un navire de guerre armé de missiles antimissiles et a affirmé qu'elle abattrait tout objet violant son espace aérien tandis que le Japon a déployé des missiles Patriot en menaçant d'abattre tout objet qui constituerait une menace pour sa sécurité.
Quant à eux, les États-Unis ont envoyé en Mer du Japon plusieurs navires de guerre qui seraient capables d'intercepter le missile nord-coréen.
Cependant, tous les analystes estiment que personne n'interviendra lors du tir du missile prévu pour le premier week-end du mois d'avril. Pyongyang a en effet fait savoir qu'il considérait l'interception de sa fusée comme un acte de guerre et que cela signifierait la fin immédiate de leur collaboration avec l'Agence internationale de l'énergie atomique ainsi que le blocage des négociations internationales concernant le désarmement.
Comme il semblerait que personne, ni la Corée du Nord, ni ses interlocuteurs, n'a envie de voir se fracasser des négociations qui ont eu tant de mal à se mettre en place cette agitation n'aura pas une grande portée, en tout cas moindre que celle du missile nord-coréen si son lancement se voit couronné de succès.