L’Agence internationale de l’énergie atomique affirme qu’il est maintenant peu probable d’envoyer une délégation en Corée du Nord, après que Pyongyang eut déclaré qu’elle n’est plus liée par un accord avec les États-Unis concernant le test des missiles et de dispositifs nucléaires.
Le porte-parole a fait l’annonce mardi soir, mettant fin aux espoirs de la visite pour laquelle les responsables de l’AIEA ont commencé à négocier avec la Corée du Nord en Mars.
Plus tôt dans la journée, Pyongyang a confirmé la rupture d’un accord bilatéral pour cesser ses activités nucléaires et de permettre aux inspecteurs de l’AIEA d’entrer dans le pays. Cette décision est venue après que les États-Unis aient suspendu leur aide alimentaire très nécessaire. Washington a affirmé que la Corée du Nord n’a pas tenu sa part du marché quand elle a effectué son lancement de missile qui a échoué vendredi.
Le ministère des Affaires étrangères nord-coréen a promis de continuer à essayer de tirer une roquette de longue portée dans l’espace pour placer « un satellite météorologique en orbite ». Il a également promis des représailles non précisées maintenant que l’accord conclu avec les États-Unis n’est plus en place.
Le porte-parole du département d’État américain a réagi mardi affirmant que la déclaration de Pyongyang n’était « pas surprenante, compte tenu de leur comportement récent. » Il a dit qu’il ne pouvait pas prédire si la Corée du Nord prépare le terrain pour un test futur du nucléaire, comme certains le craignent.
« Franchement, il est très difficile à prédire. C’est un régime très opaque.», a affirmé le porte-parole. « Nous savons aussi que dans le passé, il y a eu ce type de mauvais comportement, nous sommes vigilants. »
L’ancien directeur de la CIA a refusé également de se demander si la Corée du Nord pourrait suivre le lancement échoué du missile, mais il a dit qu’il est préoccupé que le nouveau dirigeant du pays, Kim Jong Un, peut se sentir obligé de consolider sa puissance avec un acte additionnel provocateur.
La Corée du Nord a rejeté, mardi, la condamnation par le Conseil de sécurité de l’échec du lancement. Le lundi, le Conseil de sécurité a ordonné à un resserrement des sanctions visant à empêcher la Corée du Nord de se développer et d’exporter la technologie nucléaire et les missiles. L’annonce insiste sur le fait que le conseil réagira en conséquence à toutes les nouvelles provocations de Pyongyang.
De son coté, la Corée du Nord insiste sur le fait qu’elle était dans ses droits légaux quand elle a lancé le missile de la semaine dernière, qui s’est disloqué et est tombé dans la mer Jaune. Le lancement a suscité les critiques de l’Organisation des Nations Unies.