La Corée du Nord a lancé avec succès un satellite en orbite aujourd’hui, dévoilant un programme d’amélioration des armes que Washington et ses alliés ont du mal à juguler malgré de lourdes sanctions internationales.
Bien que les roquettes n’aient pas transporté une ogive, elle s’est appuyée sur une technologie similaire à celle d’un missile à longue portée, conduisant Washington, Séoul et Tokyo à décrire le lancement comme étant une violence des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
Les fonctionnaires de Séoul, Tokyo et Washington ont tous promis une réponse sévère. Le porte-parole du Conseil national de sécurité a confirmé que les États-Unis travaillent avec d’autres pays, ainsi que l’Organisation des Nations Unies, pour prendre « les mesures appropriées ».
L’incident illustre ce que les analystes qualifient de risque d’insécurité croissant posé par la Corée du Nord, ainsi que le défi que rencontrent les pays occidentaux comme ils cherchent des moyens de prévenir de telles actions par le pays communiste.
Le gouvernement familial de Pyongyang souffre déjà d’un isolement économique de presque tous les pays sauf la Chine. Les sanctions des Nations Unies contre le Nord ont rendu plus difficile de blanchir son argent illicite, d’importer les produits de luxe et d’acquérir certains matériels d’armement, mais les sanctions de l’ONU et les interdictions n’ont pas étouffé les tirs de missiles nord-coréens, les essais nucléaires ou la production des armes.
Certains analystes de la sécurité pensent que le Nord fait ce qu’il veut en s’appuyant sur la technologie domestique et l’importation illégale, en partie parce qu’il a peu de crainte à propos de la condamnation internationale.
La Corée du Nord affirme que le lancement de ce programme porte sur la recherche dans l’espace plutôt que sur la technologie des armes, ce qui est admissible en vertu d’un traité international de l’espace.
« Le droit d’utiliser l’espace à des fins pacifiques est universellement reconnu par le droit international, et il reflète la volonté unanime de la communauté internationale », a expliqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères à travers l’agence de presse nord-coréenne.
« Peu importe ce que disent les autres, nous continuerons à exercer notre droit légitime de lancer des satellites et ainsi contribuer activement à la construction économique et l’amélioration du niveau de vie des gens ».
Certains responsables américains ont dénoncé ce geste comme étant le défi diplomatique le plus frustrant de la part de Pyongyang. Au cours des 20 dernières années, les différents gouvernements américains ont essayé de faire pression sur le Nord tout en s’engageant avec lui, en s’approchant de lui, et en négociant ensemble dans des groupes qui incluent la Chine, la Russie, la Corée du Sud et le Japon.