La contestation sociale s’amplifie.

Pas une journée ne se passe sans que l’on entende parler de grèves, de conflits, de violence et de désespérance. C’est notre lot quotidien au travers des médias de tous types,  toujours avides de diffuser en boucle toutes les misères du monde.Ce n’est bien sûr pas quelque chose de spécifique à la France, puisque l’on parle aussi entre autres, de manifestations en Grèce, en Espagne et en Italie, mais c’est tout de même très récurrent et parfois même démoralisant.

Les Titres parlent.  

« Nouvelle journée de galère dans les aéroports » où un vol sur deux à Orly, ou sur quatre sera assuré à Roissy sera assuré. Cela pourquoi ? Parce que les aiguilleurs du ciel protestent contre un projet de fusion des services de contrôles aériens européens. Qui  en subit les conséquences ? Comme toujours ce sont les usagers, qui soit pour leur déplacement professionnel ou personnels sont obligés de trouver « un plan B » pour se sortir de cette situation comme une place dans un TGV ou si cela est possible,  un voyage en voiture.  

« Le conflit continu chez Total à Dunkerque », la reprise du travail décidée par les cinq autres raffineries du groupe a provoqué de la colère à la raffinerie des Flandres de Dunkerque ; les salariés de ce site ont voté à l’unanimité la poursuite de la grève de façon à maintenir la pression sur la direction du groupe Total. Nous sommes pour l’instant à l’abri d’une pénurie de carburant dans les stations service, mais pour combien de temps ?  

 Côté maritime, « tous les ports sont bloqués en Corse », les marins grévistes de la SNCM et de la CMN (compagnie méridionale de navigation) ont installé des piquets de grève afin de paralyser la totalité du trafic maritime. Mouvement cyclique, qui porte actuellement sur le risque de démantèlement du service public en accord avec l’assemblée de Corse qui a réduit ces derniers mois de façon drastique, le budget de la desserte maritime en Marseille et la Corse et qui en même temps a supprimé 108 traversées. Et bien sûr ce sont encore les usagers qui en supportent les conséquences, avec un risque aggravé de pénurie pour les insulaires si la menace d’un arrêt total des liaisons avec le continent est mise à exécution.

 A quand une nouvelle grève à la SNCF , à la Poste et pourquoi pas à l’Education Nationale ?….

Il serait trop long de faire l’inventaire de tous les conflits latents, qui de jour en jour laissent de plus en plus de salariés sur le bord de la route et augmentent le nombre des plus démunis. Les chiffres de l’emploi sont dans le rouge,

« le chômage repart à la hausse ». Dix neuf mille cinq cent chômeurs supplémentaires ont été enregistrés au mois de janvier. Malgré les promesses faîtes par les responsables politiques de voir le chômage reculer dans les semaines et les mois à venir, la réalité est là. Pour la France métropolitaine ce sont près de trois millions huit cent mille personnes qui recherchent un emploi, aussi bien à temps plein, qu’à temps partiel. Cela n’a rien d’encourageant, compte tenu de la fragilité de l’économie française qui a beaucoup de mal à retrouver quelques points de croissance.  

Enfin, « Les retraités eux aussi manifestent pour leur pouvoir d’achat » en scandant  un slogan  « retraités oui, mais bien traités. L’âge d’or de la retraite semble oublié, avec plus de deux millions de retraités qui vivent sous le seuil de pauvreté et cinq millions qui touchent entre 800 et 900 € de pension mensuelle. Quant on prend en compte les loyers, la taxe d’habitation et les dépenses de santé plus importantes à cet âge là ; il ne leur reste plus grand chose pour se nourrir, s’habiller et profiter de la vie. Certains, évoquent qu’ils ont perdu près de 20 % de pouvoir d’achat en pratiquement 20 ans.Après avoir travaillé toute leur vie et pour la plupart cotisé près de 40 ans, ils vivent souvent de façon très précaire. Tout cela ne donne pas beaucoup d’optimisme aux jeunes générations qui en plus d’avoir des difficultés à se construire actuellement, un avenir professionnel stable, n’ont aucune perspective de retraite assurée.