Au pouvoir depuis 21 ans, le président Zine el Abidine ben Ali a annoncé que la constitution tunisienne serait amendée en vue d’élargir le champ des candidatures à l’élection présidentielle de 2009. Cet amendement reviendra néanmoins à exclure de facto la candidature du seul opposant ayant annoncé son intention de se présenter, l’ancien leader du Parti démocrate progressiste (PDP) Ahmed Nejib Chebbi.

En vertu de la législation actuelle, seuls les partis ayant une représentation parlementaire peuvent présenter un candidat à la présidence, une disposition qui avait écarté Chebbi de la dernière présidentielle. Le PDP et les autres partis d’opposition réclament depuis longtemps une modification de la loi électorale pour permettre une plus grande diversité de candidatures.

« Nous inclurons dans le projet d’amendement, et exceptionnellement pour les prochaines élections de 2009, la faculté pour chaque dirigeant officiel de parti politique de se présenter à la présidence« , a annoncé Ben Ali. Il jouira de cette faculté « pourvu qu’il ait été élu à son poste et que, au jour où il soumettra sa candidature, il y soit depuis au moins deux années consécutives« , a-t-il toutefois précisé.

« Ce projet d’amendement ne vise qu’à m’exclure des élections et c’est inacceptable. Je suis fâché« , a déclaré à Reuters Chebbi, qui s’était porté candidat après avoir laissé les rênes du PDP à Maya Djibri, première femme à diriger un parti en Tunisie.

Le président Ben Ali, qui est âgé de 72 ans, avait été réélu en 2004 avec 94,4% des voix face à trois candidats d’opposition. Il n’a pas encore dit s’il briguerait un nouveau quinquennat, comme le lui permet une réforme constitutionnelle de 2002, mais ses partisans l’y poussent.

« Le gouvernement a commencé il y a plus d’un an sa campagne et l’opposition n’a pas encore pris d’initiative« , avait relevé Chebbi, 60 ans, en annonçant sa candidature le 13 février. « Je pense que l’acceptation de ma candidature permettra de mesurer la volonté du gouvernement de procéder à des élections honnêtes et pluralistes« , avait-il déclaré à la presse.

Tarek Amara, version française Marc Delteil –  Reuters – 21/03/2008

Discours Du président Ben Ali (en arabe)

Au pouvoir depuis 21 ans, le président Zine el Abidine ben Ali a annoncé que la constitution tunisienne serait amendée en vue d’élargir le champ des candidatures à l’élection présidentielle de 2009. Cet amendement reviendra néanmoins à exclure de facto la candidature du seul opposant ayant annoncé son intention de se présenter, l’ancien leader du Parti démocrate progressiste (PDP) Ahmed Nejib Chebbi.

En vertu de la législation actuelle, seuls les partis ayant une représentation parlementaire peuvent présenter un candidat à la présidence, une disposition qui avait écarté Chebbi de la dernière présidentielle. Le PDP et les autres partis d’opposition réclament depuis longtemps une modification de la loi électorale pour permettre une plus grande diversité de candidatures.

« Nous inclurons dans le projet d’amendement, et exceptionnellement pour les prochaines élections de 2009, la faculté pour chaque dirigeant officiel de parti politique de se présenter à la présidence« , a annoncé Ben Ali. Il jouira de cette faculté « pourvu qu’il ait été élu à son poste et que, au jour où il soumettra sa candidature, il y soit depuis au moins deux années consécutives« , a-t-il toutefois précisé.

« Ce projet d’amendement ne vise qu’à m’exclure des élections et c’est inacceptable. Je suis fâché« , a déclaré à Reuters Chebbi, qui s’était porté candidat après avoir laissé les rênes du PDP à Maya Djibri, première femme à diriger un parti en Tunisie.

Le président Ben Ali, qui est âgé de 72 ans, avait été réélu en 2004 avec 94,4% des voix face à trois candidats d’opposition. Il n’a pas encore dit s’il briguerait un nouveau quinquennat, comme le lui permet une réforme constitutionnelle de 2002, mais ses partisans l’y poussent.

« Le gouvernement a commencé il y a plus d’un an sa campagne et l’opposition n’a pas encore pris d’initiative« , avait relevé Chebbi, 60 ans, en annonçant sa candidature le 13 février. « Je pense que l’acceptation de ma candidature permettra de mesurer la volonté du gouvernement de procéder à des élections honnêtes et pluralistes« , avait-il déclaré à la presse.

Tarek Amara, version française Marc Delteil –  Reuters – 21/03/2008

Discours Du président Ben Ali (en arabe)

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