La consommation de drogues chez les jeunes québécois

De plus en plus de jeunes consomment quotidiennement du cannabis. Ce qui fait de cette situation un problème d’envergure, ce sont les dangers grandissants qu’entraîne une consommation abusive de cette drogue.

La présence du THC dans le cannabis est grandissante et c’est elle qui constitue la plus importante substance psycho active de la drogue. Une augmentation du pourcentage de THC contribue donc directement à une augmentation de la dépendance, car les substances psycho actives sont aussi importantes dans le phénomène de la dépendance, et à une augmentation des dangers à longs termes de la consommation.

Le fait que cette drogue soit souvent considérée comme une drogue douce en banalise énormément la consommation, autant auprès des jeunes qu’auprès des parents. Mais ce que beaucoup ignore, c’est que cette drogue trop facile d’accès peut causer une dépendance en moins d’un mois de consommation. Les risques que peuvent causer une consommation excessive de marijuana, soit une consommation quotidienne, sont autant d’ordre pulmonaire que d’ordre mentaux. Même lorsque consommées en petites quantités, elle provoque des troubles de mémoires, de perception et de motivation. Une étude suggère même un lien important entre la consommation de cannabis et le développement de maladies mentales comme la schizophrénie et la maniaco-dépression.

Cette situation constitue présentement un problème de taille dans la société québécoise et nécessite une intervention. Il est certain que la sensibilisation à la base, soit de la part des parents, doit être fait, mais elle ne suffit pas.

Les publicités sanglantes concernant l’alcool au volant ont assurément choqué, dérangé et changé le comportement de certaines personnes.

Pourquoi ne pas faire une importante campagne de sensibilisation?

2 réflexions sur « La consommation de drogues chez les jeunes québécois »

  1. Prévention
    D’accord pour une politique de prévention, à condition qu’elle ne se base pas sur des mythes ou des rumeurs. Vous écrivez ici, concernant le lien avec la schizophrénie: « Une étude suggère même un lien important entre la consommation de cannabis et le développement de maladies mentales comme la schizophrénie et la maniaco-dépression ».
    Apparemment, vous n’avez pas lu cette étude, parue dans le Lancet journal, mais seulement les dépêches des agences de presse qui reprennent avec beaucoup de sensationnalisme les conclusions pourtant très contrastées de cette étude. L’une de ces conclusions est que le lien entre cannabis et schizophrénie n’est justement pas prouvé. Une faible corrélation entre les deux, et non un rapport de causalité clairement établi, constitue d’après les auteurs de l’étude un motif suffisant pour mettre en garde les usagers. C’est donc le principe de précaution qui est en quelque sorte invoqué, mais certainement pas une preuve scientifique irréfutable de la dangerosité du cannabis.
    Je conseille à tous de lire cette étude (facile à trouver sur Internet) et de se faire leur propre opinion.

  2. Réponse à Mika
    Bien sur que la consommation de cannabis et la schizophrénie ne sont pas reliés par un lien direct mais des études prouvent que cette drogue peut produire des effets qui s’apparentent à ceux de la psychose en général, en particulier de la schizophrénie.

    Ces études ont été menées expérimentalement auprès de volontaires sains. Celles-ci appuient l’hypothèse d’un lien entre les « phénoménologies respectives » de l’intoxication au cannabis et de la schizophrénie. D’abord, ces études démontrent que «le cannabis
    détériore la mémoire à court terme et porte atteinte à la vigilance attentionnelle», deux fonctions cognitives qui, chez le schizophrène, sont atteintes. En plus, le cannabis produit des perturbations au niveau de la perception de la réalité, symptome qui n’est étranger au monde de la psychose. Une équipe de recherche allemande est aussi parvenue à démontrer, à l’aide d’un « paradigme de perception de la profondeur », que le principal constituant psychoactif du cannabis, c’est-à-dire le delta-9-tétrahydrocannabinol induisait chez le consommateur des illusions visuelles similaires à celles observées chez le schizophrène. Un autre groupe est quant à lui parvenu à prouver que, administré oralement ou par intraveineuse, le cannabis pouvait provoquer des toubles de dépersonnalisation, autre trouble de la schizophrénie.
    Ces études se basent par contre sur des statistiques de corrélation, ne permettent pas toutefois de déterminer si les traits schizotypiques observés sont une cause directe de la consommation de cannabis. Il est possible, en effet, que ces sujets, ayant au départ des traits schizotypiques, soient prédisposés à consommer davantage de cannabis. mErci de ton commentaire.

    SarahMichèle

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