Ce film qui raconte l’ascension vers le pouvoir de Nicolas Sarkozy en 2007 marquera-t-il l’histoire du cinéma français ?
D’un certain point de vue, indéniablement car c’est la première fois que le cinéma s’attaque à l’histoire récente avec, comme personnage principal, le président en exercice.
Au contraire des Anglo-saxons ou des Italiens, les cinéastes français ont toujours rechigné à ce genre d’exercice périlleux. Le très bon film « the Queen » de Stephen Frears montre une Elizabeth II en plein désarroi après la mort de lady Di et « l’Alligator » de Nanni Moretti n’épargne pas Sylvio Berlusconi. Mais chez nous, il a fallu attendre de très nombreuses années avant d’aborder le sujet de la guerre d’Algérie.
A ce point de vue, la télévision a souvent plus d’audace que le cinéma.
Donc, ce film fera date mais on peut s’interroger sur l’intérêt d’un tel projet. Une fiction quelle qu’elle soit amène forcément une question : quelle est la part de vérité et quelle est la part d’invention ?
Les scénaristes, apparemment, n’épargnent guère le personnage principal (ni les autres non plus d’ailleurs). Quel est l’objectif du cinéaste : informer ? Ce qui est montré ne surprendra pas grand monde : que le monde de la politique soit impitoyable, que les hommes politiques parlent comme des charretiers, même le très distingué Villepin, on s’en doute.
Les travers et les colères de Nicolas Sarkozy sont de notoriété publique.
On sait que la littérature qui parle de l’hôte actuel de l’Elysée se vend bien, on espère que ce film ne soit pas seulement une affaire de fric.
L’auteur du scénario, Patrick Rotman, prétend que son but est de « montrer les coulisses d’une campagne électorale en ce début de XXI e siècle. » Espérons que toutes les campagnes électorales ne voleront pas aussi bas !
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La con-quête
Vous pouvez vous lever, s’il vous plaît… je suis désolée… je sais que ce n’est pas facile d’attendre assis…
mais je vais vous faire une petite confidence :
Les gens sont souvent déçus quand ils sont bien reçus…
Si vous êtes là c’est parce que vous prétendez au statut d’un sans-emploi…
Je ne vous garantis rien mais je compatis avec votre envie de ne rien faire.
La pesanteur, je sais ce que c’est… mais malheureusement… la grâce est hors de portée.
[url]http://www.lejournaldepersonne.com/2011/05/la-con-quete/[/url]