Introduction.
La chine prend une place de plus en plus importante sur la scène internationale, elle est maintenant présente dans toutes les instances mondiales. Membre du Conseil de sécurité à l’ONU elle participe à la sécurité du monde mais aussi sur ses orientations entre les grandes puissances même si l’on dit qu’elle est un État émergent. Elle est invitée à tous les G.20 et son impact financier et commercial compte dans cette mondialisation pour ses bas coûts de main d’œuvre, mais aussi pour le peuple Chinois qui veut sortir du ghetto dans lequel il a été plongé pendant toutes les années de la domination de Mao Zedong. La Chine est un réservoir immense de marchés potentiels, nos gouvernants s’y rendent pour développer des échanges dans les domaines de pointe, mais aussi pour des fabrications de biens de consommation à des prix défiants toute concurrence.
Le président Obama ne s’est pas rendu pour rien en Chine dernièrement. La chine pèse déjà 8% du PIB mondial et même plus de 12 % dans un système de prix unifiés. Tout laisse à penser que l’accroissement de sa production dépassera dans dix ans à venir celle des États-Unis pour devenir la première puissance économique mondiale. Avec le sommet de Copenhagen nous ne pouvons plus l’ignorer. C’est en fait par son développement industriel que la Chine est devenue le pays qui pollue le plus, 6,07 millions de milliers de tonnes pour 5,72 aux États-Unis.
Elle a été longtemps refermée sur elle même jusqu’à la révolution culturelle, les Cents Fleurs, le Grand Bon en Avant et puis la Révolution Culturelle l’ont mise au bord du gouffre par la famine, les exécutions sommaires, les luttes intestines pour le pouvoir sous la dictature de Mao Zedong. Ce peuple pacifique a été martyrisé, poussé par l’esclavage par le communisme.
A sa mort, un virage à droite fut amorcé par Zhou Enlai puis repris à sa mort par Deng Xiaoping qui permit par les Quatre Modernisations prioritaires lancées en 1979 une marche vers le socialisme de marché faisant cohabiter communisme et capitalisme en créant une Zone Économique Spéciale pour les échanges internationaux. L’agriculture, l’industrie, la recherche scientifique et la défense se sont développés mais en négligeant le social et l’environnement, on ne peut tout faire en même temps. Ces Quatre Modernisations ont contribués à faire de la Chine une puissance économique pour le XXIème siècle. Elles se poursuivent actuellement par la Cinquième Modernisation s’ouvrant un peu plus aux vertus du capitalisme après la révolte des étudiants de la place Tien’anmen. Ce grand pays pèsera de plus en plus, on ne peut l’ignorer, c’est pour cela que ces dossiers ont été faits, afin de le connaître un peu.
Je n’ai pas la prétention de développer l’histoire de la Chine mais d’en donner un aspect sans aucune prétention. J’aborde ces dossiers par l’origine de la Chine, les Empires anciens jusqu’au début de notre ère par l’avènement du Christ. Histoire passionnante à plus d’un titre que j’ai, comme le reste de ces dossiers, puisée dans un livre, sur le net et Wikipédia par des recherches d’articles mis en forme d’une façon aussi adaptée que possible pour s’ajuster dans la chronologie de l’histoire de ce pays. La seconde partie se rapporte à la république de Chine, à sa naissance après la Dynastie Qin en 1911. La troisième partie trace la république de la Chine populaire de Mao Zedong à Deng Xiaoping jusqu’à sa mort le 19 février 1997, période qui peut être appréciée dès 1953 à la mort de Staline quand Zhou Enlai représentera la Chine à ses funérailles et puis à la Conférence de Bandun en 1955 scellant une entente Sino-indienne commencée en 1954. Elle a été le commencement de l’ouverture de la Chine sur le monde après la route de la soie.
Empire du milieu, Empire céleste.
Les différents noms de la Chine
Pays fascinant, pays millénaire presque un continent à lui seul, pays de mystères, pays hors des autres. Elle partage plus de 20.000 km avec la Corée du Nord, la Russie, la Mongolie, l’Afghanistan, le Pakistan, l’Inde, le Népal, le Bouthan, la Birmanie, le Laos et le Vietnam constituant toute la chaine de l’Himalaya.
Empire du milieu désignant le centre, l’axe, l’intermédiaire, une ligne traversant un carré en son milieu tout un symbole le centre, Guó désigne le pays, la nation, et représente la pièce de Jade brisée, symbole de pouvoir délégué et de souveraineté, le sceau partagé entre le vassal et le suzerain entouré de frontières, les terres. Ce sont les Chinois eux-mêmes qui définissent leur pays comme l’empire du Milieu, ou le royaume du milieu, Zhongguo en mandarin.
Zhong signifiant milieu et Guó pays les deux mots définissent le milieu, le centre du pays. Jusqu’au XIXe siècle, Zhongguo signifiait, grosso modo, la province du Hunan d’aujourd’hui. Traditionnellement, les Chinois plaçaient leur empereur en ce centre et imaginaient des anneaux concentriques s’étendant du Hunan vers les régions limitrophes «barbares». Lorsque la Chine commencera à avoir des contacts directs avec le monde occidental, Zhongguo désigna l’ensemble du pays. Un autre terme, plus littéraire, est utilisé comme synonyme, Zonghua, que l’on peut traduire par «prospérité du centre». Mais Hua a un autre sens, la nation «Han», autrement dit la nation chinoise qui représente plus d’un milliard de personnes, soit près de 92 % de la population officiellement définie comme État multinational composé de 56 nationalités. Le nom de Han est plutôt aujourd’hui à usage interne en Chine où la politique des nationalités oblige à dissocier la nationalité majoritaire de l’Autre Chine de l’intérieur des nationalités minoritaires. Dans la Chine de l’extérieur des communautés diasporiques d’origine chinoise se sont affirmées au cours des dernières décennies, l’appellation de «Gens de Hua», Huaren, pour désigner une identité chinoise, déclinée en termes ethnique ou culturel, à travers l’identification aux Hua, le nom d’une population de l’antiquité chinoise.
Il apparaît que le nom officiel de la République populaire de Chine est, «Zonghua Renim Gonghe Guo».
Tout ce qui est sous les cieux appartient au peuple calligraphie de Sun Yat-sen.
L’Empire céleste ou littéralement «Sous le ciel» est un nom que les Chinois donnaient à la Chine à l’époque impériale, notamment pendant les périodes de division ou de guerres civiles. C’est un concept selon lequel la Chine exercerait un pouvoir sur le reste du monde, peuplé de «barbares». Tiān xià est parfois traduit en «Empire Céleste» dans les ouvrages littéraires occidentaux anciens, même si le terme exact est Shénzhōu. Dans les œuvres anciennes de la philosophie et de la littérature chinoise, on trouve souvent la métaphore, Tiānxià, qui veut dire sous le ciel et désigne aussi la Chine. Selon Marcel Granet, (Marcel Granet (1884-1940) est un influent sinologue Français, spécialiste de la Chine ancienne. Ancien élève de l’École normale supérieure et agrégé d’histoire, il fut professeur à l’École des Hautes Études et à l’École des Langues Orientales), ce mot est chargé de la connotation suivante, le ciel étant rond et la terre carrée dans la cosmogonie chinoise, les quatre coins de la terre qui ne sont pas couverts par le ciel, ni donc circonscrits par les cycles du soleil et les pérégrinations de l’empereur, sont conçus comme des territoires incultes peuplés d’êtres non civilisés. Tiānxià désigne donc la partie civilisée de la terre.
Zhongguo et Tianxia sont parfois traduits en «Empire du Milieu» et «Empire Céleste» dans les ouvrages littéraires occidentaux anciens. Marco Polo avait donné deux noms à la Chine, la Chine du Nord est appelée Cathay, nom qui vient de Kithan, alors que la Chine du Sud, que Kubilai Khan n’avait pu conquérir sur la dynastie des Song qu’en 1279, est désignée sous le nom de Mán zǐ (en pinyin), «enfants sauvages», ou Manji. Kithan est à l’origine du nom en russe de la Chine, Китай. La Chine a également été identifiée à Serica, lieu d’origine de la soie selon les Romains.
Aujourd’hui, le mot «Chine» fait généralement référence à la Chine continentale, zhōngguó dàlù en mandarin, ou aussi à la République populaire de Chine, Hong-Kong et Macao inclus, plus rarement encore à l’ensemble formé par la RPC et la République de Chine, dont le territoire compte principalement l’île de Taïwan autrefois Formose, ce qui correspond alors à la zone économique de la «Grande Chine». La traduction la plus courante de «Chinois» est Zhongguoren, «personne de Chine». Néanmoins, on lui préfère souvent Huaren pour les Chinois d’outre-mer, terme qui a remplacé Tangren, «personne de l’empire Tang», que s’étaient donné les immigrants Chinois d’Asie et d’Amérique, pourtant arrivés sous les Ming, du fait du prestige de cette dynastie. Hanren, «personne de l’empire Han» ne distingue les Chinois proprement dit des autres nationalités de Chine.
Dans l’esprit de cette étude je vais essayer de brosser quelques périodes de son histoire.
La naissance de l’Empire de Chine.
La civilisation chinoise est la civilisation actuelle dont les origines directes sont les plus anciennes. Depuis 3. 500 ans, les dynasties successives ont développé un système bureaucratique élaboré, qui donne aux paysans chinois un avantage important par rapport aux nomades et aux montagnards voisins. La civilisation chinoise a pu exister en tant que telle par le développement d’une idéologie nationale commune basée suivant les époques sur les rites ancestraux et chamaniques, le confucianisme, le taoïsme ou le bouddhisme et par une langue écrite commune qui permet de créer un lien entre les différents dialectes qui, s’ils se prononcent différemment, s’écrivent de la même manière. Lorsque la Chine fut conquise par les tribus nomades du Nord, comme les Mongols au XIIIe siècle, les envahisseurs adoptèrent tôt ou tard les coutumes de la civilisation chinoise et réutilisèrent le système administratif Han pour gouverner l’empire.
Les Trois Augustes et les cinq Empereurs, avant – 2070.
Nǚwā tenant le compas et son mari Fúxī l’équerre – fouilles archéologiques au Xinjiang. On retrouve les symboles maçonniques de la construction du monde, le compas et l’équerre.
Ce sont des Dieux légendaires qui auraient régné avant la Dynastie Xia. Les trois Augustes et les cinq Empereurs appartiennent à une mythologie à laquelle bien peu de Chinois croient actuellement, mais de grands historiens comme Sima Qian l’ont évoquée aussi sérieusement que des faits réels. Ils sont connus par des mentions fragmentaires et parfois contradictoires dans les textes de l’antiquité et surtout des ouvrages de l’époque Han. Les historiens modernes pensent qu’ils sont le résultat de la fusion de personnes réelles, anciens chefs d’ethnies, et de personnages mythologiques. Ils sont représentés comme des civilisateurs utilisant leur sagesse et leurs pouvoirs dans le but d’améliorer la vie des hommes. Certains sont devenus à partir des Han des dieux taoïstes (Huangdi et dans une moindre mesure Fuxi , Nuwa et Shennong). Huangdi a été choisi comme modèle du souverain idéal par le courant philosophique huanglao né pendant les Royaumes combattants .
La mythologie Chinoise.
Elle est connue grâce à des textes datant essentiellement de la dynastie Han. La plus importante source est le Shanhaijing «Livre des Monts et des Mers». N’ayant guère plus de 2000 ans d’âge, ces écrits peuvent être considérés comme récents. De plus, ils ont été rédigés par des lettrés qui ont parfois réinterprété la mythologie conformément à leurs conceptions philosophiques. Ils ont ainsi transformé les plus importants dieux en des souverains vertueux ou mauvais ayant régné à une époque très ancienne. On peut cependant avoir une idée assez précise de ce qu’était la mythologie chinoise «originelle» en la comparant avec celles des autres peuples de l’Extrême-Orient. En étendant la comparaison à toute l’Eurasie, on s’aperçoit qu’une grande partie de cette mythologie est d’origine Indo-européenne. L’Eurasie est un continent formé de l’Europe et de l’Asie qui comprend 92 pays pour une population de 4,6 milliards d’habitants.
Les myhtes Chinois.
Dans tout l’Extrême-Orient et l’Océanie , il existait un dualisme cosmologique opposant deux principes, d’une part la lumière, le soleil et le feu, d’autre part l’obscurité, la lune et l’eau. Le premier principe était généralement représenté par un oiseau. En Chine, il s’agissait d’un corbeau. L’oiseau solaire est l’un des thèmes privilégiés de la dynastie Shang, la première dynastie chinoise dont l’existence est attestée par l’archéologie. Le second principe était représenté par un serpent ou un animal aquatique. La mère de Shun , l’un des souverains mythiques de la Chine, était du clan du serpent, et son père était du clan de l’oiseau. Shun était donc issu de l’union des deux principes. Ce mythe illustre également le totémisme, organisation tribale, de l’ancienne société chinoise, selon lequel chaque clan avait un animal ancêtre, ainsi que l’exogamie, définissant le mariage, qui exigeait que les époux soient issus de clans différents. Xie était l’ancêtre des Shang et sa mère s’appelait Jiandi. Un jour, elle alla se baigner avec ses sœurs dans la rivière de la colline Obscure.
Un oiseau noir, hirondelle ou corbeau, passa en tenant un œuf multicolore dans son bec. Il le laissa tomber. Jiandi le prit et le mit dans sa bouche, mais elle l’avala par mégarde. À la suite de cela, elle conçut Xie. Il s’agit d’une forme particulière d’union des deux principes cosmiques, puisque ce mythe fait intervenir d’une part l’eau et l’obscurité, d’autre part un oiseau. Le soleil résidait sur un arbre, appelé Fusang ou Kongsang. Il se levait également de cet arbre, au matin, pour se coucher sur un autre arbre situé à l’ouest. Autrefois, il y avait dix soleils. Un jour, ils se levèrent tous en même temps, infligeant aux hommes une chaleur intolérable. Yao en abattit neuf avec des flèches, si bien qu’il n’en resta plus qu’un seul. Selon la plupart des textes, Yao demanda à l’archer Yi d’abattre les soleils au lieu de le faire lui-même, mais c’est le résultat du croisement des mythologies Chinoises et Indo-européenne, car Yi est un héros Indo-européen. Ce mythe des soleils surnuméraires existe chez d’autres peuples de l’Extrême-Orient, de la Sibérie et même chez certains Amérindiens, preuve de son ancienneté. On peut également mentionner le mythe de la séparation du ciel et de la terre, qui étaient autrefois très proches. Il importe de signaler qu’aucun de ces mythes ne possède le moindre équivalent dans la mythologie Indo-européenne.
La suite sera les dynasties.
[b]Bravo Anido,
ce texte me servira très certainement si mon projet d’aller en Asie se concrétise…
Avec toute mon amitié,
Dominique[/b]
Lu votre article avec avidité. attends la suite. J’ai lu beaucoup de roman écrit par des Chinois.
Eleina
[b]Dominique[/b] bonjour,
Comment ne pas être satisfait que ce que j’écris puisse te servir !
La Chine c’est quand même quelque chose qui mérite de s’y intéresser, elle à été bien trop longtemps ignorée.
bien à toi,
Anido
[b]eleina[/b] bonsoir,
Alors vous allez pouvoir compléter voire corriger mes erreurs, n’hésitez pas.
Merci,
Bien à vous,
Anido