« LA CHARITÉ DES PRÉDATEURS » : OU LES DÉRIVES DE L’HUMANITAIRE !

 

Il y a 5 ans déjà, le 11 Novembre 2008, parce que j’avais croisé la pauvreté  dans le regard d’une vielle femme qui me tendait la main pour acheter sa baguette de pain quotidien,  j’ai publié sur C4N (come4news) le témoignage d’un ancien Compagnon d’Emmaüs, qui dénonçait l’asservissement intolérable de ces hommes « esclaves » exploités par des dirigeants sans scrupules.

Cet article fut perçu comme une porte ouverte, où les compagnons, et les salariés, tous issus des communautés Emmaüs, sont venus, chacun à leur tour témoigner de l’absence d’humanisme de ces dirigeants qui se réclamaient de l’Abbé Pierre fondateur des communautés d’Emmaüs.

C’est dans un espace protégé, sous pseudo, que l’article a recueilli plus de 1050 témoignages et a enfin donné la parole à ceux qui jusqu’alors étaient restés silencieux craignant les représailles, qui les mettraient « à la rue », baluchon sur le dos, à nouveau livrés à la misère des « sans abris ».

 Cinq  années plus tard……

Si aujourd’hui, le sujet qui nous intéresse est bien la parution imminente du livre de Christophe Leclaire : « La Charité des Prédateurs », c’est aussi et surtout parce que, sans avoir été lui même compagnon d’Emmaüs, l’auteur s’est intéressé à la cause de ces personnes en détresse, exploitées par des « petits chefs » qui ont transformé ces communautés en « Charity Business ».

Dans le paragraphe qu’il consacre aux dérives impunies des dirigeants des "communautés" d’Emmaüs, il dénonce le statut indigne des Compagnons et le non respect de leurs Droits les plus fondamentaux.

Christophe Leclaire, un humaniste de 61 ans, qui, lui aussi a connu la misère, nous livre une émouvante, (et révoltante)  lettre à l’Abbé Pierre dans son livre : « La Charité des Prédateurs »

L’auteur, un  ancien spécialiste des médias et de la communication qui vit aujourd’hui, sans papiers, sans ressources, dans les contrées rurales d’Asie du Sud Ouest, pousse un cri d’alarme envers cette Société occidentale de surconsommation, où les banquiers tendent sans relâche leur « piège au surendettement. »

Cette lettre à l’Abbé Pierre, écrite à la première personne du singulier est un véritable réquisitoire contre toutes les associations humanitaires qui exploitent la pauvreté pour s’enrichir.

Or si mes souvenirs sont bons, la définition de la charité 

c’est« donner sans rien attendre en retour »

 

Parce qu’il en a assez d’entendre des technocrates et des spécialistes de la pauvreté théoriser sur une chose qu’ils ne connaissent pas… 

Parce qu’il en a assez que des hypocrites savants, et des prédateurs masqués, protégés par une sanctuarisation politique et médiatique, qui leur confisquent la parole sous des prétextes fallacieux, et condescendants…

Parce qu’il en a assez de voir des « mafias » de capitalistes cyniques, et de « collabos » opportunistes profiter, main sur le cœur, des méfaits de la crise qui les engraisse, créant ainsi le malheur et la mort des plus faibles…

Parce qu’il en a assez des mensonges qui font les beaux jours d’un « caritatif larmoyant », d’un humanitaire dévoyé, et d’un social business aux dents toujours plus longues…

Parce qu’il ne croit pas à la sincérité, ni à l’efficacité des « solutions innovantes » de la lutte contre la pauvreté sorties du chapeau des banquiers, des grands patrons, des universités et de la haute administration…

Parce qu’il en a assez des politiques libérales et liberticides, des élus affairistes de Droite comme de Gauche, qui, obéissant à des instances non élues (UE, FMI, etc..), en collusion avec les puissances financières internationales, fabriquent du chômage, de l’austérité, et de la misère partout sur la planète, et tout çà en toute impunité…

Parce qu’il trouve ignoble d’être manipulé et poussé à se donner bonne conscience en effectuant des dons à des associations gérées comme des multinationales en échange d’un bon de déduction fiscale…

Parce qu’il ne croit plus un seul instant à la charité collective dans ce monde de cupidité et d’ « intox » généralisée…

Parce qu’il pense que le RSA bricolé astucieusement par Martin Hirsch, notable de la charité, est une aberration et une insulte à la dignité humaine…

Parce qu’il dit NON à l’exploitation cupide des pauvres et des SDF, au nom d’une idéologie prédatrice et sectaire…

Pour toutes ces raisons, et d’autres plus intimes que vous découvrirez au fil des 96 pages  qui se lisent comme un roman, Christophe Leclaire se révolte, et ne craint pas la vindicte populaire des bienpensants .

Vous sortirez de ce petit livre, ému par cet homme, qui, porté par la foi, nous donne une leçon de Morale Politique,  tout en restant persuadé que l’Homme est perfectible !

Ce réquisitoire, est bien sûr accablant ,mais une lueur d’espoir  brille encore dans le cœur de cet exilé qui n’a plus rien à perdre, hormis sa LIBERTÉ.

Christophe LECLAIRE

La Charité des Prédateurs

Lettre à l’Abbé Pierre

Aux éditions  LES IMPRESSIONS NOUVELLES 

Collection « Bâtons Rompus »

En libraire dès le 3 Octobre 2013 au prix de 9€.

Le livre est également disponible en version numérique au prix de 4,99€.

Source : la lecture de ce petit bijou écrit de main de maître par l’érudit qu’est Christophe Leclaire.

Un grand Merci à Georges, le médiateur, défenseur des Droits des Compagnons d’Emmaüs, à Benoît Peeters l’éditeur, et à Christophe Leclaire qui m’ont envoyé cet ouvrage en « avant première ».

 

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61 réflexions sur « « LA CHARITÉ DES PRÉDATEURS » : OU LES DÉRIVES DE L’HUMANITAIRE ! »

  1. À l’heure ou le Gouvernement crée de nouveaux pauvres, en relevant le plafond des revenus, donc en faisant payer l’impôt par ceux qui n’ont déjà presque rien, il serait temps de ne pas se tromper de classes sociales.
    Il y a tant de riches à ponctionner, avant qu’ils ne partent à l’étranger.
    La Charité Biseness a encore de beaux jours devant elle.

  2. On exproprie les paysans pour faire passer une LGV, un lien Lyon-Turin,pour bousiller le bocage incompensable dans le périmètre élargi de Notre Dame des Landes…
    Pourquoi ne pas exproprier des truands qui n’ont rien accumulé par le Travail; avant qu’ils ne fassent fuir leurs richesses (financières et autres) ?

  3. Bonjour SOPHY. Voici une nouvelle étape qui commence après le long et beau chemin déjà parcouru depuis 5 années avec avec Freudon , Insert, la louve, compagnon-pau, compagnons anciens et actuels, clients, bénévoles et d’ autres encore, pour le droit des Compagnons d’Emmaüs… En avant !

  4. Bonjour Georges :
    L’aventure extraordinaire qu’à « vécu », l’article « Emmaüs le Piège à Pauvre », daté de 2008, est un cas unique sur C4N, puisque s’est installé un FORUM, ou des dizaines, voire des centaines,de témoignages, (j’avais oublié les témoignages des « clients » d’Emmaüs) et c’est VRAI que des liens se sont créés, nous montrant l’ampleur des dégâts dans certaines communautés.

    Mon cher Georges, tu fus, et tu es toujours, pour ces « mal-traités » le « Poste de secours », par ton engagement, jamais démenti, puisque tu as entretenu l’article pendant les 5 années qui nous séparent de celui-ci, que tu as fait connaître ce forum partout où l’on parlait du sort des Compagnons.
    Tu as également ouvert des pages sur Facebook, où peuvent venir tous les déçus de la Charity Business.

    MERCI GEORGES !!

    Longue vie à ton combat bénévole pour l’amélioration des conditions de vie et surtout pour que les Compagnons aient enfin un Statut.

    Comme je te l’ai dit maintes fois : à ta façon tu poursuis l’oeuvre de l’Abbé Pierre.
    La Laïcité en prime

  5. A croire que toute œuvre humaine ne puisse résister au cours du temps à son dévoiement par des intrus diaboliquement masqués, cyniques, hypocrites, voleurs et assassins.

  6. Zelectron : le titre du livre le dit bien : Les « Hommes » entre eux sont des prédateurs.

    Il est rare très rare, qu’une action ponctuelle soit réalisée sans que derrière il n’y ait un profit quelconque.
    Une action gratuite, OUI, mais plusiuers en suivant, là j’en doute.
    Surtout quand on sait qu’il y a manipulation d’argent à la clé.

  7. Merci Sophy mais c’est trop d’honneur pour un humble « lançeur d’alerte » comme on dit aujourd’hui et j’espère simplement que le combat n’aura pas une longue vie comme vous le dites car cela voudrait dire que notre société est encore plus malade qu’on ne le dit, ce que je ne veux croire…

    J’ai dit et je répète que la communauté de type Emmaüs peut être un formidable outil à remettre debout celles et ceux qui ont été mis à terre par l’exclusion sociale mais ce n’est pas pour autant que l’on doit accepter qu’elle ne respecte pas leurs droits les plus fondamentaux et cela ne l’autorise pas davantage à les enfermer dans un « piège à pauvres » au lieu de les aider à aller vers leur autonomie sociale.

    Voilà à quoi ce résume mon combat dont l’objectif n’est pas la mort des communautés d’Emmaüs contrairement à ce que certaines personnes ont intérêt à véhiculer.

    En revanche, j’appelle de tous me voeux la mort de certaines pratiques indignes. Par exemple, le rituel barbare du sac qui est quelque chose d’inimaginable dans notre état de droit ou encore l’enfermement des compagnons dans un indigne statut dérogatoire du droit commun contrairement à ce que le « ministre » et ancien président d’Emmaüs, Martin Hirsch, avait promis à l’Assemblée Nationale.

    Il est possible d’aller vers d’autres pistes pour intégrer les compagnons dans le droit commun comme le soulignait Mme Maestracci de la FNARS ( aujourd’hui au Conseil Constitutionnel) lors de la réunion de CNLE pour l’agrément OACAS des communautés d’Emmaüs.

    En effet, pourquoi n’auraient-ils pas droit à un contrat adapté, un peu comme cela a déjà été fait pour les travailleurs handicapés ? Oui, pourquoi ?

    Le gouvernement actuel est en train de sortir le gens du voyage du droit dérogatoire alors, qu’est-ce qui empêche de faire de même avec les compagnons d’Emmaüs ?

    Seraient-ils donc inférieurs en droits aux handicapés et aux gens du voyage?…

    Et comme la réponse est obligatoirement NON, qu’attendons nous pour leur rendre justice en même temps que leur citoyenneté?

  8. Chère Sophy,

    On aurait pu titrer « les compagnons d’Emmaüs »ou comment fabriquer un « sous-citoyen ».

    Entre dérives sectaires, conditions de travail « moyenâgeuse », l’exploitation de l’homme par l’homme, rien de bien nouveau sur le sol terrien !

    Emmaüs n’est rien d’autre qu’une « entreprise » du PROFIT !
    Le premier fautif est l’État, coupable de s’être totalement désengagé de la lutte contre la précarité, laissant ainsi le champ libre à tous les profiteurs du système, le « business » de la misère a de beaux jours devant lui.

    Désormais le politiquement correct leur interdit quasiment de s’attaquer à un monument comme Emmaüs tant la personnalité de l’abbé Pierre lui inocule une certaine « virginité », quel cynisme ! D’où la création d’un système sectaire écrasant toutes contestations par l’exclusion pure et simple. Un asservissement moyenâgeux digne du totalitarisme le plus profond.

    « C’est de l’enfer des pauvres qu’est fait le paradis des riches ».
    Victor Hugo.

    Je t’embrasse bien fort.

  9. Qu’ajouter de plus à ton commentaire cher Michel : Emmaüs est l’exemple type de la Charity Bizness.
    Bien sûr les compagnons sont nourris, logés chauffés, contre un travail harassant, mais que fait on de ceux qui vieillissent qui ne peuvent plus soulever de lourdes charges ? Que fait on d’eux quand ils atteignent l’âge de la retraite ?

    Auront-il une pension ? Ont ils côtisés pendant leur séjour à Emmaüs ?
    Je pense que là, Georges pourrait nous éclairer.
    Y a -t-il une structure spécifique qui les accueillera en fin de vie active ?
    Je t’embrasse Michel, (Victor Hugo à raison)

  10. @ Quidam :
    Christophe Leclaire dans son livre aborde toutes les formes de Charité, d’appel aux dons.
    Qui n’a pas reçu, un jour dans sa boite aux lettres des appels à la générosité, soit pour parrainer un enfant en Afrique, soit pour aider les chercheurs à trouver le remède contre le cancer.
    Soit donner pour lutter contre la maladie d’Alzheimer.
    L’Unicef s’y met également.
    Ces multiples courriers ont un coût et font partie des frais de fonctionnement, qui sont énormes, sans même savoir si le destinataire répondra à l’appel en envoyant un chèque bancaire.
    Combien de fois ai-je reçu au moment des fêtes de fin d’année, des cartes de voeux pré imprimées à mon nom, des étiquettes pré imprimées à mon nom et adresse, des cartes postales peintes avec le mains, avec les pieds.
    Imaginez le montant dépensé pour tous ces envois surtaxés selon le poids de l’enveloppe…

    OÙ va l’argent cher Quidam ?

    Une partie importante est consacrée à ces frais inutiles…
    Souvenez vous aussi du SCANDALE d’un Médecin verreux à la tête de l’ARC, Jacques Crosemarie, condamné pour abus de confiance, et abus de biens en Juin 2000.

    Je mettrai ma main à couper, que quasiment la moitié de ces dons n’iront pas à la recherche ou même aux orphelins africains, mais bien dans la poche des PRÉDATEURS que sont les dirigeants de ces organismes humanitaires.

    Beurk, Beurk, je comprends et approuve la réaction globale de Christophe Leclaire dans son livre.

  11. J’ai lu et relu attentivement l’article, les commentaires. Je vais d’ailleurs tâcher de me procurer le livre. Je ne connais pas les « Compagnons ». Je suis mal placée pour juger… C’est sûr que dans toutes actions (associations) humanitaires, les risques de « dérive » sont là. L’ARC l’a prouvé. Mais n’est-ce pas vrai pour toute entreprise, quelle qu’elle soit? Tout dépend de la personne à qui on confie responsabilité et argent…. Pour ma part, je trouve quand même que s’il n’y avait pas Les Restos du Coeur, par exemple, des gens crèveraient de faim… Je suis bénévole aux Petits Frères des Pauvres (financé à 83 % par des dons et legs) et je suis heureuse de voir des personnes (de + de 50 ans, souvent sans famille proche, et vivant de peu! ) rire, sourire, quand on leur propose de jouer au loto, une fois par semaine, quand on leur sert à manger, bref, quand on les entoure…. Peut-être apprendrai-je un jour que des fonds sont détournés? Que les salariés de l’association vivent grassement? Bah, à ce moment-là, on ne fait plus rien…. On pense à sa pomme, et puis voilà….
    Que faire?….

  12. A propos de la « retraite » des vieux compagnons…

    Les communautés cotisent pour les compagnons et elles le chantent volontiers sur tous les toits mais en se gardant bien de dire sur quelles bases ridicules elles le font et sur les misérables droits que cela ouvre aux compagnons.

    La base c’est 40% du smig elle ouvre que 3 trimestre de droit par année travaillée au lieu de 4. Et au bout du compte, le compagnon aura droit à une pension à taux plein de 50% de 40% du SMIG (car il n’existe aucune complémentaire) soient environ 280 euros par mois si et seulement si, il a cotisé pendant 54 années…

    Heureusement que la solidarité nationale existe et qu’elle permettra au compagnon d’avoir un revenu au moins égal au minimum vieillesse.

    Voilà pour la « fameuse » retraite du compagnon sur laquelle Emmaüs communique tant et plus.

    Pour plus de renseignements:
    [url]https://www.facebook.com/pages/Une-vrai-retraite-pour-les-compagnons-dEmmaüs/473320029370683[/url]

  13. Je vais profiter de ma réponse à Fanfanville pour vous donner un exemple vécu, puisque je suis administratrice d’une association qui a pour but l’hébergement des couples avec enfants (ou pas), qui sont en difficulté (surendettement, renié par leur famille) donc des sans abris.
    Notre action consiste également à les remettre au bout de 6 mois dans la vie active, si possible avec un travail à l’appui.
    La Réinsertion par le travail étant notre « cheval de bataille.
    Je n’entrerai pas dans les détails des actions menées pour que ces familles retrouvent un peu de dignité, mais sachez qu’ils arrivent chez nous, sans un sou, ils sont à la rue, ne savent pas gérer un budget, encore moins, prodiguer des soins maternels à leurs enfants.

    Cette Association est financée UNIQUEMENT par des SUBVENTIONS PUBLIQUES venant de la DASS, de la Caf, de la Région, de la Ville, de l’Agglomération, etc, etc….
    Il nous est interdit de faire appel aux dons privés.

    Savez vous que dans la totalité des subventions, 60% sont consacrés aux salaires des administratifs, éducateurs, et assistantes sociales.
    Il ne reste que 40% à dépenser pour nos hébergés.
    À savoir également que la structure peut accueillir 80 personnes, et que le personnel compte plus de 65 salariés (gardien compris).

    LÀ IL Y A DES ABUS !!

  14. Petite précision : je suis la Trésorière de cette association, et quand je vois passer les factures, quand je dois signer les chèques, les virements, et les salaires en fin de mois j’attrape de l’urticaire !!

  15. Chère SOPHY,
    Quelle sont les raisons pour lesquelles vous n’avez pas le droit de faire appel aux contributions privées (l’officielle et l’officieuse) ?

  16. Cher Zelectron, notre statut ne nous le permet pas.
    Nous sommes une association dépendante des collectivités territoriales.

    Nous avons juste le Droit d’accepter une petite aide de La Fondation de France créée par Madame Pompidou. (aide aux femmes battues)
    Nous avons dans notre structure un pôle « Femmes battues », où nous relogeons à n’importe quelle heures du jour et de la nuit, des femmes avec ou sans enfants qui nous sont amenées par la Police Nationale.
    Des appartements entièrement aménagés les attendent Même le frigo est plein, le linge est fourni, et la durée de séjour n’excède pas UN mois.
    Depuis 2011 la Fondation de France ne nous a plus fourni aucun subside.

    Il est croire qu’eux aussi ont des difficultés pour récolter de l’argent

  17. @ fafanville :

    Vous dites : [i] »Si les communautés les Restos du Coeur n’existaient pas les gens crèveraient de faim »[/i]

    Vous pourriez aussi bien dire : [i] » Si ils n’existaient pas d’autres seraient là pour aider et peut être en mieux.. »[/i]

    Ou encore : [i] »les associations caritatives nous rendent la misère moins visible, plus confortable… Elles sont notre bonne conscience, notre alibi, pour que nous puissions continuer à nous conduire en consommateurs égoïstes. »[/i]

    [b]Nous.. c’est moi, vous, tout un chacun, la société, l’état et tout ce qui va avec..[/b]

    Pour parler de ce que je connais, à savoir Emmaüs, ce ne sont pas les détournements éventuels d’argent que je dénonce, même si ils doivent exister [u]comme partout ailleurs[/u], ce sont trois « choses » essentielles à mes yeux :

    1° [b]L’abandon de sa raison d’être qui n’est pas de gérer la misère et encore moins d’en faire un « business »[/b], comme tel est le cas aujourd’hui, mais de secourir en premier les plus démunis, les plus misérables et surtout de se battre simultanément contre toutes les causes de l’exclusion sociale.

    2° [b]L’incroyable incohérence qui existe entre les valeurs affichées (le discours) et les pratiques coutumière des communautés[/b] et notament le statut indigne infligé aux 4000 travailleurs solidaires sans droits des communautés, les Compagnons d’Emmaüs…

    3° [b]Les effets pervers d’un système communautaire qui aliéne les personnes au lieu de leur aider à aller vers leur autonomie sociale.[/b]

    [u]L’action humanitaire a pour objet de sauver des vies menacées, de satisfaire les besoins élémentaires de ceux qui traversent une situation dramatique mais elle ne doit jamais oublier qu’elle s’adresse à des êtres humains dont il faut respecter la dignité et souhaiter l’autonomie[/u]

  18. Georges, j’ai bien conscience du « statut » des Compagnons. De cette « exploitation ».
    Par contre, ne mélangeons pas tout :
    A propos des Restos, vous écrivez :
    « Si ils n’existaient pas d’autres seraient là pour aider et peut être en mieux.. »
    Le croyez-vous? Si Coluche n’avait pas pris l’initiative, pensez-vous que l’état aurait bougé? L’état, ça l’arrange bien que d’autres fassent le boulot à sa place!! Le nombre de pauvres augmentent… Ne tirons pas sur ceux qui, quand même, se bougent et donnent de leurs temps pour venir en aide à ceux qui n’ont rien à manger… Si certaines associations n’existaient pas, il y aurait peut-être un « impôt solidarité » en plus???
    Les gens sont-ils trop « assistés », en France? Peut-être. Il y a sûrement des « profiteurs », ceux qui sont bien contents de trouver du « tout cuit », mais il y a aussi les autres.

    «  »les associations caritatives nous rendent la misère moins visible, plus confortable… Elles sont notre bonne conscience, notre alibi, pour que nous puissions continuer à nous conduire en consommateurs égoïstes. » « …?? Je pense quand même que la majorité des bénévoles n’oeuvrent pas pour leur « bonne conscience »!!! Je pense aussi que les Français sont « solidaires » et donnent. Pour leur « bonne conscience »? Peut-être seulement parce qu’ils ont conscience du problème…
    Maintenant, OUI, nous vivons aussi dans un monde égoïste. Où l’on ne sait pas que son voisin est en train de crever de faim, ou de mourir de solitude… Mais ce n’est pas la faute des associations… C’est un état de fait! ! Bien-sûr que je prône la « solidarité de palier à palier »… Mais, là, c’est la société qu’il faut changer!!

    Pour en revenir aux Petits Frères des Pauvres, les gens « aidés » (visite à domicile, accueil, vacances, visites dans des foyers, visite en hôpital pour les gens en fin de vie, écoute téléphonique…) sont la plupart du temps des gens âgés, dans la solitude, « sans le sou »…. Ici, la « réinsertion » consiste juste leur donner du « lien social », de l’écoute, un peu de divertissement…

  19. Sophy, oui, dans le cas que tu évoques, on peut parler d’abus…
    Aux petits frères des Pauvres, 11% des ressources sont destinés aux frais de fonctionnement… Les bénévoles ont beaucoup de responsabilités. Ils font peut-être le boulot des salariés?…. Ben, oui, mais peut-être n’y a t-il pas assez de salariés…:-)
    Chiffre : Subventions publiques : 3 %

    Certaines associations ne sont-elles pas en train de devenir de gigantesques entreprises?…

  20. En effet Fanfan, on ne peut pas comparer les « Petits frères des Pauvres » à l’Association dont je parle ci dessous.
    Chez nous pas de bénévoles car il s’agit de rééduquer de jeunes (parfois moins de 18 ans)avec enfants en très bas âge, qui sont incapable de changer une couche, ou de les couvrir quand il fait froid, ou mille petites choses encore qui, à nous adultes confirmés nous semble aberrant.
    Le personnel est constitué d’éducateurs spécialisés, et d’assistantes sociales, qui sont salariés chez nous, et y font 35 heures.
    Ce n’est pas tant ce personnel là qui coûte à l’association, mais les Chefs de service, avec une convention collective bien dodue, et tout le personnel du secrétariat, de la comptabilité, et autre « Maîtresse de Maison » (eh oui, on a une personne qui est salariée, juste pour s’assurer qu’à nos réunions hebdomadaires, nous ayons du café, du thé et des boissons pétillantes, et autres.
    La même qui commande et va chercher les repas quand nous avons un Conseil d’Administration (un par mois).
    Des voitures et des téléphones de fonction, sont certainement utilisées pour des déplacements personnels, ou des coups de fil en dehors de leur mission.
    Mon poste de Trésorière est excessivement difficile à assurer, car je me vois mal, relever le compteur des véhicules, et relever le compteur de chaque téléphone.
    Quand aux factures Auchan et autres : pour 80 personne va savoir si le nombre de produits de lessive, et autre , (couches, vêtements, café, eau, et mille choses que je te laisse imaginer..

    Quand j’ai été élue, je contrôlais tout, mais j’offrais mon temps libre (bénévolat), et restait parfois 2 jours en suivant pour vérifier les factures de bouche.
    J’ai même surveillé l’arrivée à l’heure des veilleurs de nuit.

  21. Petite précision :
    Les Administrateurs sont bénévoles, notre temps passé dans les locaux, n’est pas rémunéré (normal), nos frais de déplacements non plus.

  22. bonjour Sophy,
    vous soulevez le problème 60% de frais de fonctionnement.Voilà le problème récurrent dans toutes les associations caritatives.

  23. raisinfraise,
    mais vous plaisantez ! 60% ! comment je vais m’en sortir, j’ai des frais moâ !
    signé
    Croze Marie
    ps j’en suis à à peine 72 % (qu’ils ont trouvé, heureusement que j’en ai planqué autrement!) >:(

  24. Bonjour Raisinfraise :
    Heureuse de vous retrouver….

    60% de frais de fonctionnement c’est ÉNORME, et nous en sommes conscients en cette période de restrictions des subventions des années 2013, 2014, qui nous arrivent au compte goutte, jamais toutes en même temps.
    Les budgets prévisionnels sont de plus en plus difficiles à établir, car maintenant nous ne sommes plus en mesure de chiffrer les [b]montants accordés[/b] .
    Dans les années précédentes, même si elles n’étaient pas versées au même moment, nous savions que nous pourrions disposer d’une somme globale chiffrée.
    Ce n’est plus le cas.

    Pour diminuer les frais de fonctionnement, nous avons maintenant l’obligation de nous mutualiser avec d’autres structures qui font le même « job » que nous.

    Néanmoins se pose le problème du licenciement de certains salariés (doublons), et là aussi, licencier du personnel, ne se fait pas sans dépenses onéreuses, et sans « état d’âme ».

    Alors que faire ?

  25. J’aime votre humour grinçant Zelectron, mais ces frais de fonctionnements restent un réel problème, qui sera d’ailleurs évoqué ce soir au Conseil d’Administration de l’association dont je suis trésorière.
    Nous allons être « obligés » de supprimer un pôle pourtant indispensable dans l’ensemble des actions que nous menons : le Pôle parentalité qui n’est quasiment plus financé en 2014.
    Dilemme qui me fera passer une mauvaise soirée.
    Pensez à moi ce soir…

  26. « vous soulevez le problème 60% de frais de fonctionnement.Voilà le problème récurrent dans [u]toutes[/u] les associations caritatives. »

    Oh que non !…Et Emmaüs en est le plus bel exemple. Et puis il faut arrêter de mettre du « caritatif » partout. Certaines associations ,comme celle de Sophy, rendent un service professionnel à la collectivité (et à l’état) qui nécessite du matériel et du personnel spécialisé et donc obligatoirement professionnel. Dans ces conditions, on peut donc parler de frais de fonctionnement car ils sont aussi nécessaires que justifiés. Mais dans le caritatif du style Emmaüs les frais de fonctionnement sont surtout fonction de l’appétit des prédateurs qui vivent sur la bête, pour en revenir au thème de ce débat.

  27. OUI Georges, Emmaüs a un statut spécial par rapport à toutes celles qui dépendent entièrement des subventions étatiques.
    Leurs subsides sont constituées essentiellement par la vente de ce qu’ils « récoltent » de la part des donateurs.
    Ils ont la possibilité de revendre, avec automatiquement un certain « bénéfice », qui leur permet bien souvent de combler leur frais de fonctionnement, leur frais de siège, et l’entretien des locaux.
    Georges il est possible que je me trompe, si c’est le cas reprenez moi.
    ou complétez cette information.

  28. À tous ceux qui sont passés sur cet article, et à tous qui passeront, car malheureusement la Charité Business a encore de beaux jours devant elle, je voudrai vous faire part, du contenu d’un message que j’ai reçu de CHRISTOPHE LECLAIRE, qui ne peut se dévoiler, sans encourir un danger, en le postant lui même sur C4N.

    C’est avec son accord, que je prends le « relais » de ses paroles que je mettrai bien sur en « italiques ».
    Le texte vaudrait en lui même un article, mais j’ai trouvé plus judicieux de vous le communiquer dans les 2 ou 3 textes qui suivront.

  29. [i]D’abord, je tiens à vous dire un grand merci pour l’existence de C4N,site vivant que j’ai découvert en même temps que Misere.org
    (lodevemaville), lorsque je cherchais à comprendre, à partir de sources vraies, de paroles authentiques et pas seulement
    journalistiques, les conséquences désastreuses du passage de Martin Hirsch, carriériste sans vision et sans état d’âme, dans un gouvernement néo-libéral.
    Un grand merci aussi pour cet article que vous avez écrit avec tout votre coeur, et qui rend compte de l’esprit global et combatif de mon
    petit livre, tout en insistant sur l’une de ses facettes sensibles,celle qui appelle à des actes immédiats de la part du gouvernement. Je veux parler bien sûr des dérives d’Emmaüs qui, comme je le montre ensuite tout au long du texte, sont en fait à l’image de celles de toute notre société de consommation et de profits généralisés par des « cercles d’élites » à la fois politiques et économiques, ce qui est
    monstrueusement choquant et inadmissible, forcément, lorsque ces profits s’effectuent sur le dos des plus pauvres et des plus vulnérables.
    C’est grâce à votre site que j’ai pu ensuite entrer en contact avec l’ami Georges, recroisé sur Misere.org – encore une belle rencontre !
    –, qui a un long vécu de tous ces problèmes spécifiques à Emmaüs, « un vécu », oui, ce qui est bien plus fort et bien plus pertinent que
    toutes les fameuses « expertises » des technocrates hautement salariés du social et du caritatif qui s’auto-congratulent sous les lambris.
    [/i]

    À SUIVRE…

  30. Suite….

    [i]Georges a compris très vite le mécanisme scandaleux et inhumain que représente le statut indigne jeté sur les Compagnons d’Emmaüs pour
    régler à la va-vite des problèmes antérieurs. Il a compris ces choses car il les a vues et vécues de l’intérieur, il les a analysées avec
    intelligence et sensibilité, et il ne cesse depuis des années de combattre cette infamie. Non pour lui, qui est sorti d’une certaine
    manière du système, mais pour les Compagnons qui y sont entrés – pour combien de temps ? Avec quelles perspectives pour se reconstruire ? –
    et qui en vivent aujourd’hui les terribles injustices, pour leur présent comme pour leur avenir.
    En France, mais aussi en Europe, les politiciens “débordés” (surtout par leur image) ont la fâcheuse routine de voter pour des solutions
    qui masquent les causes des problèmes en croyant fièrement les résoudre. C’est la preuve de leur inconséquence, car ainsi naissent de
    nouveaux problèmes, encore plus douloureux et plus inextricables.
    Avec « La charité des prédateurs », cette lettre à l’abbé Pierre, même si je n’ai jamais été Compagnon – j’ai choisi une autre issue de
    secours, un “départ” pour très loin, à mes risques et périls –, je partage ce combat avec lui, avec vous, pour la dignité humaine, et
    j’appelle les politiques à ouvrir enfin les yeux, à admettre humblement qu’ils se sont fourvoyés, sous la houlette fallacieuse de
    Martin Hirsch, et à réexaminer au plus vite avec tout le sérieux nécessaire le statut des Compagnons, hommes et femmes confondus.
    Ce statut actuel, et il faut l’affirmer haut et fort, est contraire aux Droits de l’Homme ! Il est une honte pour notre démocratie – qui
    en connaît tant d’autres, il est vrai, et feint de s’en accommoder (conditions carcérales, accueil des étrangers, etc.).
    Parmi toutes les dérives du caritatif et de l’humanitaire que j’aborde dans le livre, dont l’hypocrite Social Business, la stratégie du BOP
    (Bottom of the Pyramid), le microcrédit forcé aux plus pauvres sous prétexte de les « aider », la création d’associations lucratives et
    mafieuses peoplelisées (ou non) appelant aux dons, etc., s’il en existe certaines auxquelles on peut apporter une réponse efficace et
    rapide, ce sont bien les dérives d’Emmaüs. Il suffit pour cela d’une réelle volonté politique, qui passe avant tout par l’élaboration d’un
    nouveau et vrai statut – et non d’un bricolage aux conséquences désastreuses – pour les travailleurs Compagnons, qui ne doivent plus
    être traités comme des sous-citoyens exploités de notre République, à la devise toujours plus chancelante.
    [/i]

  31. Suite et fin de ce message de Christophe Leclaire :

    [i]Comme je l’ai écrit dans le livre, j’encourage tous les gens concernés par cette injustice à prendre la parole, sur votre site comme
    ailleurs, et à agir partout où ils se trouvent, si possible en concertation avec Georges, conseiller charismatique et documenté s’il
    en est, pour dénoncer leurs conditions de vie et de travail sous-payé et sans protection, dans l’ombre du funeste statut actuel.
    Quant à moi, comme je l’évoque, même si je suis plutôt confronté dans ma vie quotidienne aux dérives de l’humanitaire international, et
    notamment en Asie du Sud-est, je suis prêt à apporter mon soutien total et entier à toutes les démarches constructives qui pourront être
    engagées afin de contraindre l’État à remplir sa mission d’égalité entre tous les citoyens.
    Parmi ces démarches, bien évidemment, je pense à une plainte avec recours en annulation du statut actuel devant la Cour européenne des Droits de l’Homme. Si nos députés ne parviennent pas à comprendre ce qui est en jeu, s’ils n’arrivent pas à dépasser leur adhésion électoraliste à l’image consensuelle et surannée d’un caritatif
    bien-pensant, s’ils n’arrivent pas à se défaire de leurs encombrantes accointances (en réseaux bien tissés) avec quelques baronnets locaux
    de la charité qui usent et abusent de ce statut pourri pour jouer les despotes tout puissants tout en construisant leur petit patrimoine
    très personnel, alors oui, cela m’apparaît comme la seule solution réaliste pour faire un grand ménage au plus haut niveau et abolir enfin des lois illégales, scélérates.
    L’État français fut condamné pour l’insalubrité inhumaine dans laquelle il contraint à survivre les prisonniers dont il a la charge, il le sera également pour la création par Martin Hirsch et ses proches “charitables” de ce statut intolérable et discriminatoire de sous-citoyens. C’est là une question de justice humaine, et nul doute que celle-ci est de notre côté.

    Encore merci, chère Sophy. Je vous dis à très vite, et vous adresse mes sincères amitiés, ainsi qu’aux lectrices et lecteurs de C4N,

    [/i]

  32. Petit problème : j’ai des Compagnons qui aimeraient bien s’exprimer ci dessus, mais qui n’arrivent pas à s’inscrire. Georges, si vous pouviez les aider…
    Vincent.. (je ne sais plus son nom), m’en a fait la remarque sur Facebook.
    Néanmoins je suis heureuse de voir que 91 personnes à ce jour ont lu et aimé (facebook) cette présentation du livre de Christophe Leclaire, qui sera ne librairie le 3 OCTOBRE

  33. Bonjour Sophy,

    C’est moi qui t’ai adressé Vincent ( Binder) un ancien Compagnon qui est en train d’écrire un bouquin sur sa longue expérience dans le monde d’Emmaüs, voir lien ci-après.

    http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre43628.html

    Ceci dit je ne sais pas ce qu’il veut faire exactement sur C4N, commentateur/animateur comme moi et ce ça me convient parfaitement ou reporter comme toi..

    Je viens de déposer un lien sur notre camp de base qui reste « Emmaüs: Le piège à pauvres »

    Le blog d’une femme qui s’intitule : [i] »Rencontrer l’amour dans une communauté d’Emmaüs et voir ce que personne ne voit jamais »
    [/i]
    A voir sur :[url] http://emmaussorsdececorp.blogspot.fr/2013/10/j-3-la-tension-monte.html%5B/url%5D

    Et qui traite notamment de la misère sentimentale de Compagnons d’Emmaüs qui ont tendance à s’auto-exclure de tout ce qui est « extérieur » à la communauté y compris l’amour tant ils sont stigmatisés par leur statut ignoble.

    GB Sophy

  34. MERCI Georges,
    Je vais essayer de remettre les 2 liens que tu me mets ci dessous, de façon à ce qu’ils soient « cliquables » immédiatement.
    J’irai ensuite sur « Le Piège à pauvres », voir ce que cette dame nous dit des amours quasi impossibles avec les compagnons, qui n’ont pourtant rien à se reprocher.

    J’ai souvent pensé à ce problème que doit être la vie amoureuse, et /ou familiale quand on travaille dans la structure « Émmaüsienne ».

    Sujet extrêmement intéressant, les témoignages seraient, seront, les bienvenus ici ou sous l’article :

    [url]http://www.come4news.com/emma-s,-le-piege-a-pauvres-595968[/url]

  35. retour sur le blog de Vincent Binder dont voici le lien bleui pour accès direct

    [url]http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre43628.html [/url]

  36. À retrouver sur « Le piège à Pauvres » (voir ci dessous), ou à cliquer ICI :

    La misère sentimentale des compagnons d’Emmaüs :

    [url]http://emmaussorsdececorp.blog…monte.html [/url]

  37. Un formidable coup de gueule, digne de l’abbé Pierre, de C. Leclaire sur Agora-vox, extrait :

    [i] »Mais où est-elle cette fameuse Solidarité chez Emmaüs, quand les Compagnons sont à la merci de despotes protégés qui font des affaires juteuses et donnent libre cours à leurs pulsions dominatrices, diverses et variées ? Quand ces mêmes Compagnons sont privés de droits, de papiers, de parole et d’intimité ? Quand, du fait de leur statut indigne créé par Martin Hirsch lors de son passage carriériste dans le gouvernement Fillon, ils peuvent être exclu de manière arbitraire, jetés à la rue le soir même et par tous les temps – le fameux « PSG » : Porte-Sac-Gare –, pour avoir osé dire un mot de travers, osé protester contre une injustice, contre les vols sélectifs d’un directeur ou de certains bénévoles choyés, osé se plaindre de leurs conditions de travail inhumaines – 50 heures par semaine pour l’équivalent mensuel d’un RSA –, osé se blesser gravement ou devenir handicapé, osé vouloir aimer à l’extérieur de la secte locale, vouloir s’en sortir au-dehors par leurs propres moyens puisque rien n’est fait au-dedans pour les y aider, alors que l’on touche un pactole de l’État pour cette mission inexistante, ou alors dévoyée ; où est-elle, cette belle et grande Solidarité, claironnée par tous les slogans d’Emmaüs et de ses belles filiales pour appeler aux dons des gogos ? »
    [/i]

    [url]http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-honneur-perdu-d-emmaus-et-des-141908[/url]

  38. Vous avez raison, Georges,

    Il y en a marre de tous ces appels à la charité.

    D’ailleurs, les seuls à qui j’ai donné cette année, ce sont les pompiers, toujours tres utiles, et mon ami Nico, bien malmené avec toutes ses affaires.

    Et quel plaisir de savoir que mon don à l’UMP etait deductible d’impots, que la gauche française finacerait indirectement l’UMP!!!

    Vous avez raison; arretons d’encourager la pauvreté en payant ces assocs inutiles; marre de voir des SDF et des mendiants à Paris. Marre de n’entendre parler que d’eux à la télé dès l’automne

    Qu’attendent les politiques pour tous les expulser vers le Nord pour qu’ils y plantent des rutabagas. S’ils vivent moins longtemps, ils nous couteront moins cher; on peut accessoirement leur donner une nationalité non europeenne.

    Vou avez tous raison!!

  39. Cher Georges,
    Le lien que vous avez mis sous Emmaüs le piège à pauvre, nous emporte sur l’article de Christophe Leclaire.
    Celui qui se trouve ci dessous nous emporte à une page 404, donc je vais remettre le lien direct, en invitant TOUS ceux qui ont lu et aimé le résumé du livre de Christophe, de se rendre au plus vite sur son article écrit de main de maitre. (quelle culture, et quelle facilité d’expression je suis bluffée une fois de plus)

    Je me joins à tous les Compagnons d’Emmaüs, pour défendre leur Droits, et dire que la structure ne ressemble plus en rien à celle qu’a voulue le « SAGE » Abbé Pierre !
    Le lien direct :
    [url]http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-honneur-perdu-d-emmaus-et-des-141908[/url]

  40. jdu75
    Je suppose que votre commentaire est à lire au second degré ?
    Personnellement je ne comprends pas bien ce que vous voulez nous dire…
    Développez s’il vous plait, ou rassurez moi en disant que c’est de l’Humour !!

  41. Sophy,

    Pourquoi serait ce de l’humour? Vous ne pensez pas comme nous? Nico, mon mentor, nous a enfin libéré de l’hypocrisie ambiante judeo chretienne.

    Un pauvre, c’est utile, cela nous permet de nous enrichir un peu plus vite, en louant par la CAF qulqes taudis à prix d’or, en pretant de façon usuraire.

    Et ils nous seront d’autant plus utiles qu’ils seront contenus et parqués dans des conditions deplorables; ils seront notre armée si un jour, les socialos se avaient l’idée de faire trop social! quelques petards, quelques boucs emissaires et nous voila repartis comme en 1934 (ceci reste entre nous)

    En attendant, ils font tache meme s’ils font quelques photos esthetiques!

  42. jdu75 :
    Je suis crédule, et cela m’a souvent joué de mauvais tours.
    Comment pouvez vous raisonner de cette façon, si ce n’est en y mettant un humour noir qui m’embarrasse.

    Vous devez donc être bien riche en monnaie sonnante et trébuchante, pour manquer de charité à ce point…

    6 février 1934 : entre nous, aurai-je à faire à un partisan d’Extrême Droite ?

    Vous me rendez mal à l’aise Jdu75…

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