La Censure, ou l’art de brider l’information afin de désinformer les masses les plus populaires, en leur soustrayant tous moyens de s’informer et de s’enquérir d’informations susceptibles de les faire basculer vers une évolution non souhaitée par les cercles décideurs.

La censure est en soit une privation volontaire d’une minorité pour assouvir d’avantage encore une majorité. Mais de la censure, que connaissons nous vraiment? Y-a-t-il diverses formes de censures, et si « oui », quelles différences pouvons nous observer entre ces formes de censures, et surtout quelles effets ont-elles sur les peuples de tous bords? Par ailleurs, quelles sont les limites de cette censure, et il y a-t-il un moyen de la combattre au sens large du terme?

 

1/ Qu’est ce que la censure?

 

Selon la plus célèbre des encyclopédies qui pullule sur la toile, à savoir le moteur « Wikipédia », la censure tiendrait avant tout de la privation et de la limitation choisie de la liberté d’expression de chacun dans son sens premier du terme. Cela signifiant en d’autres termes, que la censure tient avant tout du fait qu’il s’agisse d’une privation manifeste d’une ou plusieurs personnes de l’information envers autrui. Une privation qui tenait surtout de la privation de tous les supports artistiques, comme par exemple, les tableaux, livres, films, chansons,etc.

 « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. »

 

Au fil du temps, le terme de Censure, et la définition de cette dernière a connu une expansion de sa définition pour s’élargir à toutes les formes de privations. Des privations qui sont devenues directes, indirectes, institutionnelles ou non, sociales, politiques, etc. Un florilège non négligeable de possibilités de censure, qui ont parfaitement su être développées et exploiter au fil du temps par s cercle décideurs, et qui ont su « jouer leurs rôles » de régents de l’information et surtout de la désinformation.

Depuis la nuit des temps ou presque, la censure règne en reine sur l’information du monde qui nous entoure, et depuis aussi longtemps des Hommes se dressent pour faire régner la liberté d’expression dans un combat aussi utopique que hypothétique. La liberté d’expression et la censure, deux soeurs jumelles qui s’affrontent au jour le jour, aux quatre coins du monde, et qui font face à des hordes de supporters et défenseurs en tous genres depuis bien des siècles. Une véritable armée de part et d’autre qui s’affronte sans coup flétrir et qui ne cesse de grappiller de jour en jour de nouveaux espaces, à vitesse équivalente ou elle en perd. Un combat de longue haleine, qui aujourd’hui encore perdure, et ne cessera de perdurer.

La censure n’a cessé de se développer au fil des siècles et des générations d’Hommes qui se sont succédés, mettant à mal la liberté d’expression qui se dressait face à elle. Découvrons donc, une partie de l’Histoire et les faits les plus marquant de cette censure, avant de nous autoriser à appréhender les diverses formes de censures qui peuplent notre monde.

 

 

 

2/ La Censure, une naissance ancestrale.

 

De tous temps comme nous l’avons vu, la censure a peuplé et dicté les diverses générations d’Hommes qui se sont succédés sur Terre. En effet, au temps de la Rome Antique déjà, la censure était quelque chose de très élaboré et recherché par le pouvoir impériale, et à cet effet, un métier avait même été crée, à savoir celui de censeur. Un homme chargé de garantir la tenue des bonnes moeurs dans l’ancien empire Romain d’occident. Un poste et une pratique qui firent des émules au délà des frontières de Rome, puisque par la suite, La Chine et l’Irlande adoptèrent toutes deux ce mode de fonctionnement pour garantir à leur tour l’idéologie politique et sociale voulue par le pouvoir en place sur le peuple local.

 

Une Censure historiquement bien ancrée au travers des premières grandes civilisations connues de part les Européens, et qui selon certaines sources remonterait même au temps de la Grèce Antique avec entre autre Socrate et Euripide, qui tous deux victimes de la Censure, furent entre autre de fervents défenseurs de la liberté d’Expression.

Des Grecs aux Chinois en passant par les Romains, une chose demeure certaine, à savoir que la Censure est aussi vieille que l’homme lui même et que le pouvoir de masse.

 

L’époque ou la censure fut la plus importante, historiquement parlant bien sûr, et au niveau de l’information artistique et religieuse, se situe lors de l’instauration généralisée du Christianisme dans le monde. En effet, désireux de ne pas se voir contrarié par une pluralité religieuse trop importante à l’heure de l’avènement du monothéisme, les décideurs religieux de l’époque (notamment lors du célèbre Concile de Nicée fixant les règles du Christianisme), avait décidé de « légiférer » sur le principe de la censure pour éradiquer par précaution toutes hérésies susceptibles de porter atteinte à la « légitimité » de l’église. Par la suite, l’avènement de l’imprimerie, et donc la généralisation des écrits au travers la vieille Europe (entre autre) a conforté l’Église de Rome dans sa volonté de régenter l’information religieuse et donc de contrôler encore d’avantage les divers écrits traitant de religion au travers du monde.

 

Une Eglise qui fut donc le tout premier plus grand censeur littéraire et plus largement artistique de l’Histoire, ne serait-ce que part sa volonté de ne pas laisser grandir l’hérésie de religions rivales, et de part sa volonté de ne laisser souiller les valeurs d’une idéologie pseudo philosophique à laquelle elle avait asservit le monde moderne. Nihil Obstat, Imprimatur, Librorum Prohibitorum, etc, autant de mises en oeuvres d’applications et autres stratagèmes papales pour réguler l’afflux littéraire et régir au mieux les risques potentiels de souillures religieux. Des censures littéraires donc, sans parler des censures artistiques comme la « grande castration » papale qui avait vu toutes les statues présentant des attributs masculins du Vatican se faire buriner le sexe, car jugées trop dépravées envers la religion. Sexes et attributs remplacés par la politiquement correct « Feuille de Vigne », afin de préserver la pureté des lieux saints, voilà quelle sera l’une des censures artistique de l’Histoire Religieuse les plus cachées, mais pourtant les plus importantes.

 

Après des siècles de censure en tous genres, il faut avouer que le 17ème Siècle et plus particulièrement l’année 1629, restera sous l’égide du « garant du pouvoir de France » Richelieu, une année terrible pour la liberté d’expression. En effet, alors que la censure était depuis plusieurs siècles, devenue l’exclusivité non partagée de l’apanage religieux, le Cardinal de Richelieu fit passer la vitesse supérieur au contrôle de l’information en laïcisant toutes les formes de censures. Le Politique faisait un vrai retour dans le combat contre la liberté d’expression, en se donnant le droit quotidien et avant impression d’invalider bon nombres d’écrits susceptibles de ternir l’image des dirigeants du pays. La Censure venait de passer une étape supplémentaire dans sa course effrénée mais jusqu’alors mesurée dans sa régence de l’ordre et surtout du contrôle encéphalique mondial.

 

En 1789, un nouvel espoir fit basculer la balance de ce combat acharné entre la Censure et la Liberté d’Expression lors de la rédaction de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Un texte prônant la tolérance et la liberté d’expression et d’opinions, sans craintes de représailles d’autorités mandatées dans ce sens, pour le plus grand bonheur des défenseurs de l’expression libre.

Malheureusement, ce bonheur fût de courte durée, puisqu’en 1810, L’Empereur Bonaparte, pour mieux assouvir son contrôle sur l’empire de France, rétablissa par décret la censure qui fit alors un retour fracassant sur le devant de la scène et s’offrit officiellement (tout du moins en France) un dernier long barouf d’honneur. « Oui », en 1881, une loi décrétant et légiférant sur la liberté de la Presse Nationale, fit revenir par la grande porte la Liberté d’Expression, tout en faisant retourner dans les clous le principe officielle de Censure. Un principe de Censure qui effectivement se mura dans son silence au Royaume de France, mais qui ne manque pas de refaire parler très ouvertement de lui lors des périodes de guerres, et notamment lors de la seconde guerre mondiale et de l’occupation Allemande alors que la nation était "présidée" par le Maréchal Pétain qui ce dernier, tel un empereur dictateur, n’hésitait pas à dicter aux médias les lignes éditorialistes à suivre.

 

Une histoire mouvementée donc dans ce combat avant tout expressif, qu’il soit matériel ou immatériel, et qui n’a pas finit d’offrir au monde une lutte sans scrupule ni temps morts.

La Censure, la Liberté d’Expression, deux amis, meilleurs ennemies du monde, qui ne cessent de s’affronter depuis la nuit des temps, s’offrant au monde tel un cadeau empoisonné pour les uns, et tel un poison doré pour les autres. Finalement, la Censure, est donc par définition, une privation contrôlé par certains individus au détriments d’autrui, dans le but d’assurer encore d’avantage un pouvoir fébrile et déjà en place, comme cela fut notamment le cas pour les Grecs, les Romains, les Chinois, et encore Richelieu, etc..

 

Une première partie qui aura donc permis de comprendre l’avènement de la Censure et son évolution à travers les âges tout en permettant une définition plus précise de ce phénomène de privation. Il nous reste maintenant à explorer les diverses formes de censure et à nous forger une idée des avancées à mettre en avant pour tenter un jour prochain peut être d’enrayer cette censure de l’information à travers la planète bleue.